[Créations diverses] La Galerie de Queenie

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Caroline
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Hâte de voir ça et re bienvenue Wink

 
Fluffy-Pompom
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Elle est très mignonne, j'adore son nez, me demande pas pourquoi huhu.

 
LadySquirrel
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Localisation : Dans une fiat.
 

Je l'aime bien cette demoiselle, ainsi que les couleur des images.
Elle a le nez assez haut quand même non ?

 
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Merci les filles ! Ma soeur a vu les images en avant première et elle aime également son nez. :3
En fait j'ai choisi une mannequin comme base, je l'ai donc reproduite, et ce mannequin a le nez assez particulier et assez haut. J'ai décidé de laisser ça comme ça, histoire de lui donner un peu d'originalité.

 
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Aujourd'hui, on se retrouve pour un extrait de mon projet d'écriture.

Spoiler :
J'ouvre doucement les yeux et les lumières de ma chambre s'allument aussitôt. Loin d'être aveuglantes, elle éclairent la pièce qui s'éveille en même temps que moi depuis dix-sept ans maintenant.
Cela fait dix-sept ans que je porte d'abord mon regard au plafond blanc, au dessus de ma tête ; puis il descend sur les murs – blancs, et se pose finalement sur le monde qui s'étend derrière ma fenêtre aux rideaux blancs. Dix-sept ans que le porte s'ouvre sur une Bérengère, aux cheveux désormais aussi blancs que son uniforme, pour déposer mes vêtements blancs dans mon dressing.
Blanc.
– Bonjour mademoiselle ! S'exclame la femme de ménage. Bien dormi ? Aujourd'hui, c'est le grand jour, alors j'ai repassé l'une de vos robes. Vous l'enfilerez vite en rentrant à la maison ce soir – avec un peu de chance, ils arriveront seulement après vous. Voulez-vous que je vous fasse couler un bain ? Me demande t-elle en m'offrant le plus chaleureux des sourires.
– Je veux bien. Merci.
– Mais c'est normal, demoiselle Ailla.

Une fois lavée et habillée, je peux descendre dans la salle à manger où le petit-déjeuner doit être déjà servi. Ai-je réellement besoin de préciser la couleur des objets et du mobilier qui m'entourent ? Tout comme le vêtements que nous portons chaque jour, toutes les choses qui font parti de ma maison, de ma ville et plus généralement de mon pays sont blanches. Cela peu paraître étrange, et ça l'est d'autant plus que l'être humain connaît la couleur. Le ciel est bleu le jour, noir la nuit. Les feuilles des arbres qui composent le jardin changent de couleur au fil des saisons. Nos cheveux peuvent être blonds, châtains, bruns – roux dans mon cas, et nos yeux sont tout aussi colorés.
Mais la société dans laquelle j'ai grandi est ainsi : neutre, et cela convient à tous. Je ne le sais que trop bien : cette neutralité, aussi froide qu'elle puisse être, nous apporte paix et tranquillité et ce depuis bientôt 100 ans. Il fut un temps où mon pays, Haldéo, s'appelait France. Quand on vivait en France, on vivait dans un pays de couleurs et de diversités. Mais les temps étaient durs. Plus d'argent. Des guerres civiles ou religieuses éclataient un peu partout et les dirigeants se succédaient, sans ne savoir que faire. Et puis un jour, un homme mis le doigt directement sur le problème : c'est cette diversité qui divise. Alors, le blanc devint la seule couleur autorisée. Les religions furent bannies de la société et tous les pratiquants français furent contraints de quitter le pays. Oh, il y eu protestations et rebellions. Cependant, tous se rendirent compte que le mode de vie adopté par le nouveau pays – mon pays, Haldéo – était en fait celui qui promettait l'avenir le plus serein et tranquille. Et me voilà moi, 100 ans après, riche et en bonne santé, à me remémorer mes cours d'Histoire pour comprendre pourquoi les choses sont ainsi.
À vrai dire, la vie est si aisée en ces lieux qu'il me serait difficile de renoncer à tous les blancs qui composent mon existence.

– Ah, Ailla, dit mon père alors que je prend place à côté de mon frère. Vous-avez bien dormi, ma chérie ?
– J'ai bien dormi, oui. Et vous, père ?
– De même. Il faut dire qu'un grand jour s'annonce. Sept membres de la famille Auprêtre qui posent leurs valises ici et ce dans la même journée, c'est un vaste programme pour un Lundi, me répond t-il en me faisant un clin d’œil.

Je lui répond par un sourire et m'attaque au repas, sans ajouter un mot de plus. Je ne suis pas douée aux bavardages : non seulement je suis quelqu'un d'assez réservée, mais en plus de cela je n'ai pas le même talent d'éloquence que mon père ou même de mon frère de dix ans.
Pour avouer, je n'ai pas vraiment de talent, et pourtant ce manque total de personnalité et de caractère n'a pas empêché deux personnes de jeter leur dévolu sur moi.

La première : Richard Auprêtre. Il est le petit-fils de notre président, François Auprêtre. Lui et sa famille nous rendent souvent visite et arrivent ce soir de Paris pour rester une semaine en notre compagnie. Richard est un gentil garçon. Il est aimable et courtois, cela va de soi, mais également cultivé et désireux de connaître mon avis sur les discussions animées que partagent nos familles respectives ; et, par conséquent, me connaître moi à travers mes réponses. J'ai beau ne pas être très loquace, tenir une conversation avec lui n'est pas déplaisant et parfois, nos discussions peuvent même être intéressantes. Il semble vraiment accorder de l'importance à mes paroles, aussi banales soient-elles. Dans un sens, je me moque royalement de savoir ce qu'il pense de moi. En revanche, si c'est avec cette personne que je dois partager le restant de mes jours, il est bon d'avoir le sentiment – rien que le sentiment – d'être aimée. La véracité de ce sentiment m'importe peu.

La deuxième : Brynn Davis. Son nom est étranger, nous ne faisons pas parti du même monde et c'est pourtant la personne dont je me sens la plus proche. Notre rencontre révèle du miracle.
Je ne me suis jamais vraiment intéressée au métier de mon père – ministre des affaires étrangères, mais un beau jour, je me suis retrouvée à devoir l'accompagner à l'étranger : de l'autre côté de la frontière d'Oris. Ma belle-mère était malade depuis de longues semaines et ne pouvait accompagner mon père pour sa visite. Sans vraiment réfléchir, j'ai proposé de prendre sa place. Il semblait tellement heureux de mon soudain intérêt pour la politique que c'en était touchant.
Très peu de gens ont l'autorisation de franchir la frontière de ce pays... pour le moins différent. En seulement quelques heures, j'ai pu apercevoir des gens aux vêtements colorés. Je me rappelle aussi avoir vu une fille avec les cheveux complètement bleus. J'ai entendu pour la toute première fois de ma vie de la musique – certes, depuis une rue animée où je ne pouvais entendre grand chose, mais de la musique tout de même. J'ai même vu des lieux de culte. Cette courte visite m'a conforté dans l'idée qu'il vaut mieux vivre dans les quartiers calmes de mon pays blanc ; car, même si Oris me paraissait attirant et mystérieux, je me suis imaginée me perdre dans ces rues bondées de monde où les gens sentent la fumée et l'alcool.

Nous nous sommes donc rendu directement au domicile du ministre Orisis – c'est ainsi que nous qualifions les habitants d'Oris – avec qui mon père devait régler une affaire importante, qui impliquait Argent et Accord : les deux grands A du travail de mon père qui me faisaient mourir d'ennui. En tout cas, j'ai pu rentrer dans l'énorme maison de l'Orisis. Elle était faite de pierres, un peu rosées, et possédait de très grandes baies vitrées qui donnaient sur un jardin verdoyant, aussi grand que le parc municipale de ma ville. Son propriétaire, le ministre, donc, était un homme aux cheveux mêlés de bruns et de gris mais plus jeune que mon père. Vestimentairement parlant, ils se ressemblaient à un détail près : là où le costume de mon pèré était évidemment blanc, le sien était bleu nuit et sa cravate rouge feu. Le contraste était assez étrange, d'autant plus que les grands murs de l'entrée étaient peint en jaune vif. Des choses étaient accrochées au mur (j'appris plus tard qu'il s'agissait de tableaux) et tout un tas de décorations aux tons pastels étaient posés ici ou là. Il y avait tellement de choses à voir, je me suis sentie si petite du haut de mon mètre soixante et de ma petite robe blanche. Les deux hommes se sont échangé des banalités, le ministre Orisis m'a proposé d'attendre dans un salon (vert prairie) et ils sont entrés dans le bureau dans lequel ils devaient s'entrevoir. Moi, je n'osais bouger d'un pas. Je ne me sentais pas à l'aise dans cet environnement, qui détonnait vraiment de ma vie bien rangée et bien nette.

– Tu cherches à savoir ce qui se dit derrière cette porte ? Dit une voix grave, derrière mon dos.

J'ai sursauté et me suis retournée. La voix appartenait à un garçon très, très grand aux petits yeux bleus en amandes. Il était habillé tout en noir mais ne semblait pas aussi effrayant que sa voix pouvait le laisser penser.

– Je n'écoute rien. J'attends.

– Tu es la fille Dufort ? Demanda t-il, mais n'attendit pas ma réponse pour continuer. Viens.

J'ai suivi le garçon dans une pièce, le salon vert prairie dans lequel j'étais censée attendre mon père. Il m'invita à m'asseoir sur un grand canapé orange. Je n'en croyais pas mes yeux. En seulement quelques minutes passé dans l'étrange maison, j'avais déjà fait tout le tour des couleurs de l'arc-en-ciel.

– Tu n'es jamais venue à Oris, n'est-ce pas ?

– Comment savez-vous ?

Il m'offrit son premier sourire.

– C'est la première fois que je vois quelqu'un avec ce regard. Tu regardes les choses autour de toi avec attention, mais tout doucement, comme si tu avais peur de les briser. Es-tu aussi destructrice que le laisse supposer ton regard attendri ?

Trop vite, mes joues ont pris la couleur de la cravate du ministre.
Rouge pivoine.
Non seulement personne ne me tutoyais d'habitude, si on ne compte pas mon petit frère Nathan, mais en plus de cela je venais d'être analysée – pire, draguée par un parfait inconnu.
Je n'ai rien répondu et un silence pesant s'est installé entre lui et moi.
Il me dévorait du regard, mais je ne voulais pas lui montrer que sa façon de se comporter avec moi me touchait et me faisait quelque chose. Alors, moi aussi, je l'ai observé. Il possédait une mâchoire un peu haute, mais ses traits étaient fins. Ses yeux brillaient d'une étrange façon, et il y avait quelque chose dans sa façon de me regarder qui reflétait quelque chose d'enfantin. Il continuait de me sourire.

– En quoi est faite la maison ? Ai-je dis trop vivement, ce qui trahissait le malaise qui m'avait gagné.

- En granit, me répond t-il du tac au tac. Du granit rose. Il existe une magnifique côte de Granit Rose, un peu plus au nord, toujours en Bretagne. C'est un endroit magnifique.

Je me suis remémorée mes cours de géographie : Oris, c'est la Loire-Atlantique, la Normandie et la Bretagne. Là, nous étions déjà en Bretagne. Je me suis imaginée marchant le long de grands rochers roses. C'est à cet instant que quelque chose est né en moi : la soif de l'inconnu. Une déchirante envie de découvrir des choses. De voir ailleurs.

– Vous êtes le fils de... de...

Le nom de mon hôte m'était totalement sorti de la tête et je me suis mise à bégayer comme une idiote, sans m'arrêter. L'homme en face de moi a éclaté de rire. Jamais de ma vie je ne m'étais sentie aussi gênée.

– Non, je ne suis pas le fils de monsieur Adam, dit-il en appuyant bien sur le nom de famille. Non, son fils s'appelle Alexandre et à l'heure actuelle, il est absent. Moi, c'est Brynn Davis. Je n'habite ici que temporairement.

– Et pourquoi temporairement ?

– C'est qu'elle est curieuse, la demoiselle...

J'ai éclaté de rire sans m'en rendre compte alors que Brynn fronçait les sourcils. Il semblait tellement à l'aise devant moi, une totale inconnue un peu gauche, que j'en étais déconcertée et plutôt intimidée. J'ai arrêté de rire.

– Vous voyez, il n'y a pas qu'à moi que cela arrive d'oublier, lui fis-je remarquer.

– ça arrive même aux meilleurs, affirma t-il. Comment tu t'appelles, déjà ?

– Je ne vous l'ai pas dit. Ailla Dufort.

Il continuait de me regarder et j'ai fini par baisser les yeux. Nous sommes restés silencieux pendant ce qui m'a parut être une éternité. Et puis, il a fini par reprendre.

– Tu connais le Café du Port ? Me demanda t-il.

– Bien sûr. Il est juste en face de mon lycée, lui indiquais-je. Mais comment est-ce que vous connaissez cet endroit ? Les Orisis ont besoin d'une autorisation pour entrer dans Haldéo.

- Tu auras toutes tes réponses si tu écoutes ma proposition. Je veux te revoir. Ça te dirait qu'on se voit, l'un de ces jours ? J'habite juste au dessus du café.

- Je pensais que vous habitiez ici.

- J'ai dit temporairement. Alors ?

J'ai relevé les yeux vers lui. Il semblait bien plus sérieux qu'il y a quelques minutes.

– C'est un peu direct, marmonnais-je sans grande conviction. Quand ?

– Tu acceptes ?

– Je ne me suis pas encore prononcée. J'ignore pourquoi vous souhaitez me voir. Je pense que nous avons chacun bien mieux à faire.

Au même instant, la porte du bureau s'est ouverte. Je me suis levée et le garçon dont je venais de faire la connaissance m'a imité. Je souhaitais lui dire simplement au revoir et l'oublier, mais il m'a ôté les mots de la bouche.

- Je serais à Haldéo 24 heures sur 24 à partir d'après-demain. Je resterai – pour le moment, car je reviendrais – deux semaines. Libre à vous de venir, chuchota y-il contre mon oreille quelques secondes seulement avant l'entrée de mon père dans le salon.

– Ailla, nous y allons.

Il s'est tourné vers le garçon, l'a regardé, m'a regardé, puis a reposé son attention sur lui.

– Vous êtes ? Demanda t-il

– Brynn.

Ils se serrèrent la main et j'ai vu – l'espace d'une seconde – que les yeux du garçon ont jetés des éclairs à l'instant même où leurs mains se sont croisées. D'ailleurs, il ne souriait plus.

Nous sommes rentrés chez nous. Je n'ai pas parlé à mon père durant tout le trajet.
Le Vendredi suivant, je suis allée au Café du Pont.
C'était il y a un an.
Depuis, je le vois toutes les semaines.

/// ici un message personnel que je vais écrire d'ici quelques minutes. Si je ne lève pas mes fesses tout de suite, ma mère va m'étriper ///

 
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Ça vous intéresse la suite ? Smile

 
Vavaveau
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Oooh, on sent bien la plume juvénile dans cet extrait, mais j'aime beaucoup émue Et puis c'est normal pour de la littérature jeunesse. Tu écris vraiment bien! Moi je veux bien la suite rouge

 
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Merci pour avoir lu et pour ton commentaire Vava. Smile J'ai conscience que ma plume est juvénile et qu'il y aurait des choses à revoir mais je préfère avoir cette plume juvenile que pas de plume du tout : je n'ai pas encore trouvé mon style alors je me cherche un peu partout, mais je suis déjà fière de moi pour avoir réussi à ecrire cet extrait. Tout ce qui m'importe, c'est de m'améliorer et d'être fiere du résultat final.
Merci encore ! :3

 
Rope
 Rope
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J'ai plutôt bien apprécié la lecture de cet extrait ! En tout cas, c'est un chapitre introductif efficace.

Les descriptions et explications me semblent assez bien dosées, tu ne nous noies pas sous les mots mais nous donne matière à imaginer. Concernant la forme, le seul point qui m'a vraiment gêne, c'est l'évocation très directe des deux intérêt romantiques de ton héroïne, qui fait un peu artificielle. La partie sur Richard aurait pu attendre qu'on le rencontre dans le récit (surtout que ça ne saurait tarder, vu qu'il est en chemin !), il n'est pas encore utile d'en parler.

Tu avais besoin de parler de Davis, mais tu aurait peut-être du l'attaquer sur un angle différent. Le début du texte nous fait bien comprendre qu'Ailla, si elle a toujours vécu dans cet univers aseptisé, a eu l'occasion de voir le monde extérieur, sinon, elle n'insisterait pas autant sur la question du blanc, ça lui paraîtrait normal et donc pas digne d'être mentionné (bien joué d'ailleurs, je me suis questionné sur cette insistance avant l’anecdote de son voyage). Après interruption du dialogue avec le père (qui fait coupure avec l'explication historique), Ton héroine, de nouveau dans ses pensées, aurait pu se souvenir de cette expédition dans ce monde si différent (avec l'apparition du père et le petit cours d'histoire juste avant, ça aurait parfaitement fait sens d’enchaîner là dessus).

C'est l'affaire d'un paragraphe a retirer sur Richard, et de quelques phrases à remanier pour introduire le souvenir, pas grand chose en fait ! A la limite, avant de conclure le chapitre, ajoute peut-être un cours paragraphe, une phrase, pour nous faire retourner à la réalité (pour que ça s’enchaîne bien avec la suite).

En tout cas, je suis vraiment intéressé par la suite. La poignée de main entre le père et Davis, et la réaction de se dernier, c'est un très bon moyen d'attiser notre curiosité. Sur le fond, je rejoins Vava, on ressent le côté littérature jeunesse, notamment par cette présentation des intérêts amoureux de ton personnage dont je parle plus haut : ça donne l'impression, à tord peut-être, que c'est le point majeur du récit. Si tu veux étonner, ose sortir des chantiers battus, ne nous enferme pas dans un triangle amoureux, surprend nous !

Autre point aussi, attention de ne pas trop calquer ton héroïne sur toi, c'est le meilleur moyen de créer un personnage finalement trop plat, parce qu'on osera pas exploiter ses failles, parce qu'on veut le rendre agréable au lecteur. Non, je te rassures, ce n'est pas flagrant, mais à voir une héroïne jeune, rouquine, pas très sûre d'elle, je préfère te donner ce conseil. Aucun hauteur, je pense, n'y échappe totalement, et ce n'est pas un problème, il est normal qu'on mette des parts de nous même dans nos créations. Restes vigilante, simplement ;p

En tout cas, n'hésite pas à m'envoyer des MP, si tu as envie de discuter de tout ça, d'approfondir certains points, d'avoir un avis avant de publier. Mais c'est très prometteur, en tout cas Wink

Ah, et aussi, je savait pas ou le mettre dans mon poste, mais y a un passage qui m'a vraiment bien plu, c'est les petites phrases qui parle de la "soif de l'inconnue" d'Ailla. C'est super cohérent avec la situation de ton personnage : passé le choc de la découverte de ce nouveau monde coloré, elle se rend soudain compte qu'il l'attire.

 
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Je savais que j'avais bien fait de poster cet extrait sur le forum : tes conseils sont tout simplement géniaux, merci beaucoup !! Smile
Je me répète, mais c'est vraiment très gentil à vous deux d'avoir pris le temps de lire ceci, qui, je me doute, n'est pas un style littéraire dont vous avez habitude (plutôt jeunesse, j'entends).

En ce qui concerne les descriptions, j'avoue avoir eu un peu peur au moment de taper. J'ai écrit TOUT ce chapitre (avant sa première relecture) sur un carnet, et juste après avoir pris un médicament pour le sommeil. J'étais super fière de moi car au moment d'écrire, je me rendais compte que je m'étais trouvé un "style", certes pas un style que je maîtrise, mais une façon d'écrire qui me mettais à l'aise et dans lequel j'arrivais à m'exprimer. Résultat, le lendemain, alors que je souhaite taper sur un document de traitement de texte ce premier chapitre, je me rend compte que mon médicament a fait effet sur mon carnet : entre les énormes fautes d'orthographe, les répétitions et les phrases mal tournées, je ne m'en suis pas sortie. J'ai donc conscience que le texte est très maladroit à certains endroits. J'ai trouvé mes descriptions très longues, je voulais donc les déplacer, mais je ne savais pas où. Je suis contente de voir que tu les trouves équilibrées.

Je ne voulais justement pas tomber dans le triangle amoureux puis-ce qu'il n'a pas lieux d'être ! En fait, ce que je voulais exprimer dans ce chapitre, c'est le manque de confiance du personnage qui attire deux personnes : mais pour elle, son choix est déjà fait. C'est très maladroit de ma part, je m'en rend compte, surtout que je DETESTE les triangles amoureux...
Je vais donc déplacer la description de Richard dans le chapitre suivant comme tu viens de me le conseiller. Je trouve que c'est une idée géniale ! Merci beaucoup.

Je veux garder Brynn dans le premier chapitre : je ne veux pas tout vous dévoiler maintenant afin de vous garder la surprise pour la suite, mais c'est un élément très important dans l'histoire. Il est vrai que je peux l'attaquer sous un autre angle, mais au moment d'écrire, je ne savais pas comment l'aborder. Dans d'autres versions de ce texte (car j'ai réécris ce début des dizaines de fois au moins), elle parlait de Brynn car elle rencontrait justement Brynn dans le chapitre. J'ai un peu changé de plan, alors j'étais un peu bouchée à ce niveau là. En revanche, le fait de lire tes conseils vient de me donner une idée pour intégrer sa description -- et, plus généralement, la description de son monde et la comparaison avec Oris -- d'une façon moins maladroite et plus claire pour le lecteur.

Pour ce qui est de l'héroïne calquée sur moi : pas vraiment, en fait. C'est justement l'un des point majeur que j'aimerai travailler. Ailla est rousse et manque de confiance en elle, mais elle possède des qualités et des défauts (à découvrir par la suite) qui sont finalement mon exact opposé. (je ne dis pas que je n'ai pas de défaut, seulement que nous n'avons pas les même). Pour le coup j'ai réfléchi pendant plusieurs MOIS à mes personnages avant de commencer à écrire, et je sais où je vais avec eux. Wink Et elle ne me ressemblera pas du tout. (exemple :j'ai précisé qu'elle est réservée dans ce premier chapitre : je suis une vraie pipelette !)

Merci beaucoup pour ton message, une nouvelle fois, et je n'hésiterai pas à venir te voir par MP ! Smile Là je vais recorriger le chapitre en faisant attention aux points que tu as précisé. Je risque de publier cette correction sur ma galerie - mais je te l'enverrais très certainement avant, par MP.

 
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J'ai modifié le texte en suivant vos conseils. Je ne sais pas si c'est bien, mais je sens une petite amélioration. Si ça vous intéresse, voici le chapitre que j'ai au final très, très peu modifié :

Spoiler :
J'ouvre doucement les yeux et les lumières de ma chambre s'allument aussitôt. Loin d'être aveuglantes, elle éclairent la pièce qui s'éveille en même temps que moi depuis dix-sept ans maintenant.
Cela fait dix-sept ans que je porte d'abord mon regard au plafond blanc, au dessus de ma tête ; puis il descend sur les murs – blancs, et se pose finalement sur le monde qui s'étend derrière ma fenêtre aux rideaux blancs. Dix-sept ans que le porte s'ouvre sur une Bérengère, aux cheveux désormais aussi blancs que son uniforme, pour déposer mes vêtements blancs dans mon dressing.
Blanc.
– Bonjour mademoiselle ! S'exclame la femme de ménage. Bien dormi ? Aujourd'hui, c'est le grand jour, alors j'ai repassé l'une de vos robes. Vous l'enfilerez vite en rentrant à la maison ce soir – avec un peu de chance, ils arriveront seulement après vous. Voulez-vous que je vous fasse couler un bain ? Me demande t-elle en m'offrant le plus chaleureux des sourires.
– Je veux bien. Merci.
– Mais c'est normal, demoiselle Ailla.

Une fois lavée et habillée, je peux descendre dans la salle à manger où le petit-déjeuner doit être déjà servi. Ai-je réellement besoin de préciser la couleur des objets et du mobilier qui m'entourent ? Tout comme le vêtements que nous portons chaque jour, toutes les choses qui font parti de ma maison, de ma ville et plus généralement de mon pays sont blanches. Cela peu paraître étrange, et ça l'est d'autant plus que l'être humain connaît la couleur. Le ciel est bleu le jour, noir la nuit. Les feuilles des arbres qui composent le jardin changent de couleur au fil des saisons. Nos cheveux peuvent être blonds, châtains, bruns – roux dans mon cas, et nos yeux sont tout aussi colorés.
Mais la société dans laquelle j'ai grandi est ainsi : neutre, et cela convient à tous. Je ne le sais que trop bien : cette neutralité, aussi froide qu'elle puisse être, nous apporte paix et tranquillité et ce depuis bientôt 100 ans. Il fut un temps où mon pays, Haldéo, s'appelait France. Quand on vivait en France, on vivait dans un pays de couleurs et de diversités. Mais les temps étaient durs. Plus d'argent. Des guerres civiles ou religieuses éclataient un peu partout et les dirigeants se succédaient, sans ne savoir que faire. Et puis un jour, un homme mis le doigt directement sur le problème : c'est cette diversité qui divise. Alors, le blanc devint la seule couleur autorisée. Les religions furent bannies de la société et tous les pratiquants français furent contraints de quitter le pays. Oh, il y eu protestations et rebellions. Cependant, tous se rendirent compte que le mode de vie adopté par le nouveau pays – mon pays, Haldéo – était en fait celui qui promettait l'avenir le plus serein et tranquille. Et me voilà moi, 100 ans après, riche et en bonne santé, à me remémorer mes cours d'Histoire pour comprendre pourquoi les choses sont ainsi.
À vrai dire, la vie est si aisée en ces lieux qu'il me serait difficile de renoncer à tous les blancs qui composent mon existence.

– Ah, Ailla, dit mon père alors que je prend place à côté de mon frère. Vous-avez bien dormi, ma chérie ?
– J'ai bien dormi, oui. Et vous, père ?
– De même. Il faut dire qu'un grand jour s'annonce. Sept membres de la famille Auprêtre qui posent leurs valises ici et ce dans la même journée, c'est un vaste programme pour un Lundi, me répond t-il en me faisant un clin d’œil.

Je lui répond par un sourire et m'attaque au repas, sans ajouter un mot de plus. Je ne suis pas douée aux bavardages : non seulement je suis quelqu'un d'assez réservée, mais en plus de cela je n'ai pas le même talent d'éloquence que mon père ou même de mon frère de dix ans.
Pour avouer, je n'ai pas vraiment de talent, et pourtant ce manque total de personnalité et de caractère n'a pas empêché deux personnes de jeter leur dévolu sur moi. Mais dans mon cœur, une seule compte réellement, car elle fait écho à une étonnante découverte. Je me souviendrai toujours de notre première rencontre, car ce ne fut pas la seule : mes yeux se sont ouverts sur un homme et sur un monde différent et... attirant. Et voilà que j'en oublie ma famille, réunie autour du petit-déjeuner, pour songer à cette journée qui a changé bien plus d'une chose dans ma vie d'adolescente de seize ans.
Il s'appelle Brynn Davis. Son nom est étranger, nous ne faisons pas parti du même univers et c'est pourtant la personne dont je me sens la plus proche. Notre rencontre révèle du miracle.
Je ne me suis jamais vraiment intéressée au métier de mon père – ministre des affaires étrangères, mais un beau jour, je me suis retrouvée à devoir l'accompagner à l'étranger : de l'autre côté de la frontière d'Oris. Ma belle-mère était malade depuis de longues semaines et ne pouvait accompagner mon père pour sa visite. Sans vraiment réfléchir, j'ai proposé de prendre sa place. Il semblait tellement heureux de mon soudain intérêt pour la politique que c'en était touchant.
Très peu de gens ont l'autorisation de franchir la frontière de ce pays... pour le moins différent. En seulement quelques heures, j'ai pu apercevoir des gens aux vêtements colorés. Je me rappelle aussi avoir vu une fille avec les cheveux complètement bleus. J'ai entendu pour la toute première fois de ma vie de la musique – certes, depuis une rue animée où je ne pouvais entendre grand chose, mais de la musique tout de même. J'ai même vu des lieux de culte. Cette courte visite m'a conforté dans l'idée qu'il vaut mieux vivre dans les quartiers calmes de mon pays blanc ; car, même si Oris me paraissait attirant et mystérieux, je me suis imaginée me perdre dans ces rues bondées de monde où les gens sentent la fumée et l'alcool.

Nous nous sommes donc rendu directement au domicile du ministre Orisis – c'est ainsi que nous qualifions les habitants d'Oris – avec qui mon père devait régler une affaire importante, qui impliquait Argent et Accord : les deux grands A du travail de mon père qui me faisaient mourir d'ennui. En tout cas, j'ai pu rentrer dans l'énorme maison de l'Orisis. Elle était faite de pierres, un peu rosées, et possédait de très grandes baies vitrées qui donnaient sur un jardin verdoyant, aussi grand que le parc municipale de ma ville. Son propriétaire, le ministre, donc, était un homme aux cheveux mêlés de bruns et de gris mais plus jeune que mon père. Vestimentairement parlant, ils se ressemblaient à un détail près : là où le costume de mon pèré était évidemment blanc, le sien était bleu nuit et sa cravate rouge feu. Le contraste était assez étrange, d'autant plus que les grands murs de l'entrée étaient peint en jaune vif. Des choses étaient accrochées au mur (j'appris plus tard qu'il s'agissait de tableaux) et tout un tas de décorations aux tons pastels étaient posés ici ou là. Il y avait tellement de choses à voir, je me suis sentie si petite du haut de mon mètre soixante et de ma petite robe blanche. Les deux hommes se sont échangé des banalités, le ministre Orisis m'a proposé d'attendre dans un salon (vert prairie) et ils sont entrés dans le bureau dans lequel ils devaient s'entrevoir. Moi, je n'osais bouger d'un pas. Je ne me sentais pas à l'aise dans cet environnement, qui détonnait vraiment de ma vie bien rangée et bien nette.

– Tu cherches à savoir ce qui se dit derrière cette porte ? Dit une voix grave, derrière mon dos.

J'ai sursauté et me suis retournée. La voix appartenait à un garçon très, très grand aux petits yeux bleus en amandes. Il était habillé tout en noir mais ne semblait pas aussi effrayant que sa voix pouvait le laisser penser.

– Je n'écoute rien. J'attends.

– Tu es la fille Dufort ? Demanda t-il, mais n'attendit pas ma réponse pour continuer. Viens.

J'ai suivi le garçon dans une pièce, le salon vert prairie dans lequel j'étais censée attendre mon père. Il m'invita à m'asseoir sur un grand canapé orange. Je n'en croyais pas mes yeux. En seulement quelques minutes passé dans l'étrange maison, j'avais déjà fait tout le tour des couleurs de l'arc-en-ciel.

– Tu n'es jamais venue à Oris, n'est-ce pas ?

– Comment savez-vous ?

Il m'offrit son premier sourire.

– C'est la première fois que je vois quelqu'un avec ce regard. Tu regardes les choses autour de toi avec attention, mais tout doucement, comme si tu avais peur de les briser. Es-tu aussi destructrice que le laisse supposer ton regard attendri ?

Trop vite, mes joues ont pris la couleur de la cravate du ministre.
Rouge pivoine.
Non seulement personne ne me tutoyais d'habitude, si on ne compte pas mon petit frère Nathan, mais en plus de cela je venais d'être analysée – pire, draguée par un parfait inconnu.
Je n'ai rien répondu et un silence pesant s'est installé entre lui et moi.
Il me dévorait du regard, mais je ne voulais pas lui montrer que sa façon de se comporter avec moi me touchait et me faisait quelque chose. Alors, moi aussi, je l'ai observé. Il possédait une mâchoire un peu haute, mais ses traits étaient fins. Ses yeux brillaient d'une étrange façon, et il y avait quelque chose dans sa façon de me regarder qui reflétait quelque chose d'enfantin. Il continuait de me sourire.

– En quoi est faite la maison ? Ai-je dis trop vivement, ce qui trahissait le malaise qui m'avait gagné.

- En granit, me répond t-il du tac au tac. Du granit rose. Il existe une magnifique côte de Granit Rose, un peu plus au nord, toujours en Bretagne. C'est un endroit magnifique.

Je me suis remémorée mes cours de géographie : Oris, c'est la Loire-Atlantique, la Normandie et la Bretagne. Là, nous étions déjà en Bretagne. Je me suis imaginée marchant le long de grands rochers roses. C'est à cet instant que quelque chose est né en moi : la soif de l'inconnu. Une déchirante envie de découvrir des choses. De voir ailleurs.

– Vous êtes le fils de... de...

Le nom de mon hôte m'était totalement sorti de la tête et je me suis mise à bégayer comme une idiote, sans m'arrêter. L'homme en face de moi a éclaté de rire. Jamais de ma vie je ne m'étais sentie aussi gênée.

– Non, je ne suis pas le fils de monsieur Adam, dit-il en appuyant bien sur le nom de famille. Non, son fils s'appelle Alexandre et à l'heure actuelle, il est absent. Moi, c'est Brynn Davis. Je n'habite ici que temporairement.

– Et pourquoi temporairement ?

– C'est qu'elle est curieuse, la demoiselle...

J'ai éclaté de rire sans m'en rendre compte alors que Brynn fronçait les sourcils. Il semblait tellement à l'aise devant moi, une totale inconnue un peu gauche, que j'en étais déconcertée et plutôt intimidée. J'ai arrêté de rire.

– Vous voyez, il n'y a pas qu'à moi que cela arrive d'oublier, lui fis-je remarquer.

– ça arrive même aux meilleurs, affirma t-il. Comment tu t'appelles, déjà ?

– Je ne vous l'ai pas dit. Ailla Dufort.

Il continuait de me regarder et j'ai fini par baisser les yeux. Nous sommes restés silencieux pendant ce qui m'a parut être une éternité. Et puis, il a fini par reprendre.

– Tu connais le Café du Port ? Me demanda t-il.

– Bien sûr. Il est juste en face de mon lycée, lui indiquais-je. Mais comment est-ce que vous connaissez cet endroit ? Les Orisis ont besoin d'une autorisation pour entrer dans Haldéo.

- Tu auras toutes tes réponses si tu écoutes ma proposition. Je veux te revoir. Ça te dirait qu'on se voit, l'un de ces jours ? J'habite juste au dessus du café.

- Je pensais que vous habitiez ici.

- J'ai dit temporairement. Alors ?

J'ai relevé les yeux vers lui. Il semblait bien plus sérieux qu'il y a quelques minutes.

– C'est un peu direct, marmonnais-je sans grande conviction. Quand ?

– Tu acceptes ?

– Je ne me suis pas encore prononcée. J'ignore pourquoi vous souhaitez me voir. Je pense que nous avons chacun bien mieux à faire.

Au même instant, la porte du bureau s'est ouverte. Je me suis levée et le garçon dont je venais de faire la connaissance m'a imité. Je souhaitais lui dire simplement au revoir et l'oublier, mais il m'a ôté les mots de la bouche.

- Je serais à Haldéo 24 heures sur 24 à partir d'après-demain. Je resterai – pour le moment, car je reviendrais – deux semaines. Libre à vous de venir, chuchota y-il contre mon oreille quelques secondes seulement avant l'entrée de mon père dans le salon.

– Ailla, nous y allons.

Il s'est tourné vers le garçon, l'a regardé, m'a regardé, puis a reposé son attention sur lui.

– Vous êtes ? Demanda t-il

– Brynn.

Ils se serrèrent la main et j'ai vu – l'espace d'une seconde – que les yeux du garçon ont jetés des éclairs à l'instant même où leurs mains se sont croisées. D'ailleurs, il ne souriait plus.

Nous sommes rentrés chez nous. Je n'ai pas parlé à mon père durant tout le trajet.
Le Vendredi suivant, je suis allée au Café du Pont.
C'était il y a un an.
Depuis, je le vois toutes les semaines.

 
LadySquirrel
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Haaaan non je viens de terminer de lire la première version du texte mais heeeeeeeeu. Laughing

Bah du coup je reviendrais après avoir lu la nouvelle version sinon je risque de répéter des choses inutiles.

 
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Oh c'est trop gentil Lady ! x) Merci d'avoir pris le temps de lire. En sachant que sur la deuxième version il y a très, très peu de changement

 
LadySquirrel
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Lady elle a relu. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 4 109637652

Du coup à ce que je vois tu as enlevé la présentation du premier prétendant entre autre chose. Tu vas l'inclure plus tard dans le récit ? Elle était bien écrite même si l'enlever est un choix judicieux, ça enlève le côté love triangle dont parlé Rope et moi aussi ça me lasse un peu à force d'en avoir trop vu.
J'aime énormément toute ta première partie de texte, je trouve que tes descriptions sont très agréables à lire et tu nous fais bien rentrer dans ce monde même si savoir au final que le pays de ton héroïne était autrefois la France m'a un peu perturbé, mais ça c'est juste parce que j'ai moins l'habitude de lire des dystopies françaises ou même européennes.

Je me suis moins projeté dans la partie dialogue car la romance je dois avouer que c'est moins ce qui me botte. Je rejoins aussi le grand méchant loup sur ton héroïne, elle te ressemble peut être un peu trop. Pas que tu ne serai pas une bonne héroïne choupette mais en tant qu'auteur il vaut mieux placer un peu de soi dans chacun des personnages que tout concentrer dans un seul. Mais tu dis qu'elle est en réalité très différente de toi alors j'attends de voir.

Voilà donc pour conclure, c'est un très bon début. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 4 2483098101

 
Rope
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C'est déjà mieux ainsi. J'avoue que j'aurais carrément viré la phrase sur les deux prétendants qui ont jeté leur dévolu sur ton héroïne sans qu'on comprenne pourquoi, c'est elle qui était pour moi au cœur du problème. C'est vraiment elle qui induit un triangle amoureux dont tu ne veux pas.

Et comme je te l'avais suggéré plus haut, n'hésite pas à ajouter une phrase ou deux à la fin pour nous encrer de nouveau au présent et ne pas conclure sur la fin de l’anecdote, il faut en quelque sorte fermer la parenthèse avant de reprendre le récit Wink

En tout cas, me tarde vraiment de lire la suite Tylda !

 
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Le problème c'est que je ne sais pas retranscrire mes idées sur papier. Ce que j'ai dans la tête et loin de ce que j'ai écris. C'est la huitième version de l'histoire, c'est la huitième fois que je me plante. Vos commentaires sont supers et intéressants, vraiment! Mais pas utiles puis ce que je ne suis jamais satisfaite. En plus je sais pas à quel point ça doit être ridicule une fille qui croit s'y connaître dans un domaine et qui en fait ne se débrouille pas. J'ai relu le conte de Noël pour la gazette et c'est une horreur, c'est maladroit, c'est trop jeune et je déteste être recalé au style "jeune" même si c'est normal. J'ai plus envie de poster, plus envie de progresser parce qu'il n'y a JAMAIS d'évolution. Du coup je laisse tomber. Mais merci pour vos messages.
En tout cas NON je ne dis pas ça parce que je suis énervée ou pas dans mon assiette, merci de me prendre au sérieux s'il vous plait. C'est pas une énième crise, c'est un ras le bol. Je ne compte plus les personnes qui m'ont dit "reparle quand tu seras calmée", là c'est pas une question de calme. Je suis sérieuse. Je n'ai pas que 14 ans. Je ne suis pas qu'une ado. Je suis quelqu'un qui arrête et qui aurait du arreter depuis un long moment déjà.

 
Rope
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Tylda a écrit:

c'est la huitième fois que je me plante.

Non. Relis un peu les messages plus haut : on dit tout le contraire Tylda. Oui on relève certains points à améliorer, mais comme je l'ai déjà dis, c'est l'histoire de quelques modifications mineures, parce que l'ensemble est bon. C'est normal qu'un texte mérite des modifications après relecture (par soi-même ou par d'autres personnes).

En tout cas j'ai pris plaisir à te lire, et tu m'intrigues pour la suite. Yep, tu as 14 ans. Et franchement, à ton âge, j'étais incapable de faire ce que tu fais en écriture. Détrompe toi, pour ce qui est de l'évolution, y a quand même un grand pas de franchis entre cet écrit et l'introduction que tu avait posté sur Wattpad. On se rend difficilement compte que notre propre style s'améliore.

Bref, je sais pas trop quoi ajouter là dessus.

 
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Spoiler :
J'ouvre doucement les yeux et les lumières de ma chambre s'allument aussitôt. Loin d'être aveuglantes, elle éclairent la pièce qui s'éveille en même temps que moi depuis dix-sept ans maintenant.
Cela fait dix-sept ans que je porte d'abord mon regard au plafond blanc, au dessus de ma tête ; puis il descend sur les murs – blancs, et se pose finalement sur le monde qui s'étend derrière ma fenêtre aux rideaux blancs. Dix-sept ans que le porte s'ouvre sur une Bérengère, aux cheveux désormais aussi blancs que son uniforme, pour déposer mes vêtements blancs dans mon dressing.
Blanc.
– Bonjour mademoiselle ! S'exclame la femme de ménage. Bien dormi ? Aujourd'hui, c'est le grand jour, alors j'ai repassé l'une de vos robes. Vous l'enfilerez vite en rentrant à la maison ce soir – avec un peu de chance, ils arriveront seulement après vous. Voulez-vous que je vous fasse couler un bain ? Me demande t-elle en m'offrant le plus chaleureux des sourires.
– Je veux bien. Merci.
– Mais c'est normal, demoiselle Ailla.

Une fois lavée et habillée, je peux descendre dans la salle à manger où le petit-déjeuner doit être déjà servi. Ai-je réellement besoin de préciser la couleur des objets et du mobilier qui m'entourent ? Tout comme le vêtements que nous portons chaque jour, toutes les choses qui font parti de ma maison, de ma ville et plus généralement de mon pays sont blanches. Cela peu paraître étrange, et ça l'est d'autant plus que l'être humain connaît la couleur. Le ciel est bleu le jour, noir la nuit. Les feuilles des arbres qui composent le jardin changent de couleur au fil des saisons. Nos cheveux peuvent être blonds, châtains, bruns – roux dans mon cas, et nos yeux sont tout aussi colorés.
Mais la société dans laquelle j'ai grandi est ainsi : neutre, et cela convient à tous. Je ne le sais que trop bien : cette neutralité, aussi froide qu'elle puisse être, nous apporte paix et tranquillité et ce depuis bientôt 100 ans. Il fut un temps où mon pays, Haldéo, s'appelait France. Quand on vivait en France, on vivait dans un pays de couleurs et de diversités. Mais les temps étaient durs. Plus d'argent. Des guerres civiles ou religieuses éclataient un peu partout et les dirigeants se succédaient, sans ne savoir que faire. Et puis un jour, un homme mis le doigt directement sur le problème : c'est cette diversité qui divise. Alors, le blanc devint la seule couleur autorisée. Les religions furent bannies de la société et tous les pratiquants français furent contraints de quitter le pays. Oh, il y eu protestations et rebellions. Cependant, tous se rendirent compte que le mode de vie adopté par le nouveau pays – mon pays, Haldéo – était en fait celui qui promettait l'avenir le plus serein et tranquille. Et me voilà moi, 100 ans après, riche et en bonne santé, à me remémorer mes cours d'Histoire pour comprendre pourquoi les choses sont ainsi.
À vrai dire, la vie est si aisée en ces lieux qu'il me serait difficile de renoncer à tous les blancs qui composent mon existence.

– Ah, Ailla, dit mon père alors que je prend place à côté de mon frère. Vous-avez bien dormi, ma chérie ?
– J'ai bien dormi, oui. Et vous, père ?
– De même. Il faut dire qu'un grand jour s'annonce. Sept membres de la famille Auprêtre qui posent leurs valises ici et ce dans la même journée, c'est un vaste programme pour un Lundi, me répond t-il en me faisant un clin d’œil.

Je lui répond par un sourire et m'attaque au repas, sans ajouter un mot de plus. Je ne suis pas douée aux bavardages : non seulement je suis quelqu'un d'assez réservée, mais en plus de cela je n'ai pas le même talent d'éloquence que mon père ou même de mon frère de dix ans.
Pour avouer, je n'ai pas vraiment de talent, et pourtant ce manque total de personnalité et de caractère n'a pas empêché deux personnes de jeter leur dévolu sur moi. Mais dans mon cœur, une seule compte réellement, car elle fait écho à une étonnante découverte. Je me souviendrai toujours de notre première rencontre, car ce ne fut pas la seule : mes yeux se sont ouverts sur un homme et sur un monde différent et... attirant. Et voilà que j'en oublie ma famille, réunie autour du petit-déjeuner, pour songer à cette journée qui a changé bien plus d'une chose dans ma vie d'adolescente de seize ans.
Il s'appelle Brynn Davis. Son nom est étranger, nous ne faisons pas parti du même univers et c'est pourtant la personne dont je me sens la plus proche. Notre rencontre révèle du miracle.
Je ne me suis jamais vraiment intéressée au métier de mon père – ministre des affaires étrangères, mais un beau jour, je me suis retrouvée à devoir l'accompagner à l'étranger : de l'autre côté de la frontière d'Oris. Ma belle-mère était malade depuis de longues semaines et ne pouvait accompagner mon père pour sa visite. Sans vraiment réfléchir, j'ai proposé de prendre sa place. Il semblait tellement heureux de mon soudain intérêt pour la politique que c'en était touchant.
Très peu de gens ont l'autorisation de franchir la frontière de ce pays... pour le moins différent. En seulement quelques heures, j'ai pu apercevoir des gens aux vêtements colorés. Je me rappelle aussi avoir vu une fille avec les cheveux complètement bleus. J'ai entendu pour la toute première fois de ma vie de la musique – certes, depuis une rue animée où je ne pouvais entendre grand chose, mais de la musique tout de même. J'ai même vu des lieux de culte. Cette courte visite m'a conforté dans l'idée qu'il vaut mieux vivre dans les quartiers calmes de mon pays blanc ; car, même si Oris me paraissait attirant et mystérieux, je me suis imaginée me perdre dans ces rues bondées de monde où les gens sentent la fumée et l'alcool.

Nous nous sommes donc rendu directement au domicile du ministre Orisis – c'est ainsi que nous qualifions les habitants d'Oris – avec qui mon père devait régler une affaire importante, qui impliquait Argent et Accord : les deux grands A du travail de mon père qui me faisaient mourir d'ennui. En tout cas, j'ai pu rentrer dans l'énorme maison de l'Orisis. Elle était faite de pierres, un peu rosées, et possédait de très grandes baies vitrées qui donnaient sur un jardin verdoyant, aussi grand que le parc municipale de ma ville. Son propriétaire, le ministre, donc, était un homme aux cheveux mêlés de bruns et de gris mais plus jeune que mon père. Vestimentairement parlant, ils se ressemblaient à un détail près : là où le costume de mon pèré était évidemment blanc, le sien était bleu nuit et sa cravate rouge feu. Le contraste était assez étrange, d'autant plus que les grands murs de l'entrée étaient peint en jaune vif. Des choses étaient accrochées au mur (j'appris plus tard qu'il s'agissait de tableaux) et tout un tas de décorations aux tons pastels étaient posés ici ou là. Il y avait tellement de choses à voir, je me suis sentie si petite du haut de mon mètre soixante et de ma petite robe blanche. Les deux hommes se sont échangé des banalités, le ministre Orisis m'a proposé d'attendre dans un salon (vert prairie) et ils sont entrés dans le bureau dans lequel ils devaient s'entrevoir. Moi, je n'osais bouger d'un pas. Je ne me sentais pas à l'aise dans cet environnement, qui détonnait vraiment de ma vie bien rangée et bien nette.

– Tu cherches à savoir ce qui se dit derrière cette porte ? Dit une voix grave, derrière mon dos.

J'ai sursauté et me suis retournée. La voix appartenait à un garçon très, très grand aux petits yeux bleus en amandes. Il était habillé tout en noir mais ne semblait pas aussi effrayant que sa voix pouvait le laisser penser.

– Je n'écoute rien. J'attends.

– Tu es la fille Dufort ? Demanda t-il, mais n'attendit pas ma réponse pour continuer. Viens.

J'ai suivi le garçon dans une pièce, le salon vert prairie dans lequel j'étais censée attendre mon père. Il m'invita à m'asseoir sur un grand canapé orange. Je n'en croyais pas mes yeux. En seulement quelques minutes passé dans l'étrange maison, j'avais déjà fait tout le tour des couleurs de l'arc-en-ciel.

– Tu n'es jamais venue à Oris, n'est-ce pas ?

– Comment savez-vous ?

Il m'offrit son premier sourire.

– C'est la première fois que je vois quelqu'un avec ce regard. Tu regardes les choses autour de toi avec attention, mais tout doucement, comme si tu avais peur de les briser. Es-tu aussi destructrice que le laisse supposer ton regard attendri ?

Trop vite, mes joues ont pris la couleur de la cravate du ministre.
Rouge pivoine.
Non seulement personne ne me tutoyais d'habitude, si on ne compte pas mon petit frère Nathan, mais en plus de cela je venais d'être analysée – pire, draguée par un parfait inconnu.
Je n'ai rien répondu et un silence pesant s'est installé entre lui et moi.
Il me dévorait du regard, mais je ne voulais pas lui montrer que sa façon de se comporter avec moi me touchait et me faisait quelque chose. Alors, moi aussi, je l'ai observé. Il possédait une mâchoire un peu haute, mais ses traits étaient fins. Ses yeux brillaient d'une étrange façon, et il y avait quelque chose dans sa façon de me regarder qui reflétait quelque chose d'enfantin. Il continuait de me sourire.

– En quoi est faite la maison ? Ai-je dis trop vivement, ce qui trahissait le malaise qui m'avait gagné.

- En granit, me répond t-il du tac au tac. Du granit rose. Il existe une magnifique côte de Granit Rose, un peu plus au nord, toujours en Bretagne. C'est un endroit magnifique.

Je me suis remémorée mes cours de géographie : Oris, c'est la Loire-Atlantique, la Normandie et la Bretagne. Là, nous étions déjà en Bretagne. Je me suis imaginée marchant le long de grands rochers roses. C'est à cet instant que quelque chose est né en moi : la soif de l'inconnu. Une déchirante envie de découvrir des choses. De voir ailleurs.

– Vous êtes le fils de... de...

Le nom de mon hôte m'était totalement sorti de la tête et je me suis mise à bégayer comme une idiote, sans m'arrêter. L'homme en face de moi a éclaté de rire. Jamais de ma vie je ne m'étais sentie aussi gênée.

– Non, je ne suis pas le fils de monsieur Adam, dit-il en appuyant bien sur le nom de famille. Non, son fils s'appelle Alexandre et à l'heure actuelle, il est absent. Moi, c'est Brynn Davis. Je n'habite ici que temporairement.

– Et pourquoi temporairement ?

– C'est qu'elle est curieuse, la demoiselle...

J'ai éclaté de rire sans m'en rendre compte alors que Brynn fronçait les sourcils. Il semblait tellement à l'aise devant moi, une totale inconnue un peu gauche, que j'en étais déconcertée et plutôt intimidée. J'ai arrêté de rire.

– Vous voyez, il n'y a pas qu'à moi que cela arrive d'oublier, lui fis-je remarquer.

– ça arrive même aux meilleurs, affirma t-il. Comment tu t'appelles, déjà ?

– Je ne vous l'ai pas dit. Ailla Dufort.

Il continuait de me regarder et j'ai fini par baisser les yeux. Nous sommes restés silencieux pendant ce qui m'a parut être une éternité. Et puis, il a fini par reprendre.

– Tu connais le Café du Port ? Me demanda t-il.

– Bien sûr. Il est juste en face de mon lycée, lui indiquais-je. Mais comment est-ce que vous connaissez cet endroit ? Les Orisis ont besoin d'une autorisation pour entrer dans Haldéo.

- Tu auras toutes tes réponses si tu écoutes ma proposition. Je veux te revoir. Ça te dirait qu'on se voit, l'un de ces jours ? J'habite juste au dessus du café.

- Je pensais que vous habitiez ici.

- J'ai dit temporairement. Alors ?

J'ai relevé les yeux vers lui. Il semblait bien plus sérieux qu'il y a quelques minutes.

– C'est un peu direct, marmonnais-je sans grande conviction. Quand ?

– Tu acceptes ?

– Je ne me suis pas encore prononcée. J'ignore pourquoi vous souhaitez me voir. Je pense que nous avons chacun bien mieux à faire.

Au même instant, la porte du bureau s'est ouverte. Je me suis levée et le garçon dont je venais de faire la connaissance m'a imité. Je souhaitais lui dire simplement au revoir et l'oublier, mais il m'a ôté les mots de la bouche.

- Je serais à Haldéo 24 heures sur 24 à partir d'après-demain. Je resterai – pour le moment, car je reviendrais – deux semaines. Libre à vous de venir, chuchota y-il contre mon oreille quelques secondes seulement avant l'entrée de mon père dans le salon.

– Ailla, nous y allons.

Il s'est tourné vers le garçon, l'a regardé, m'a regardé, puis a reposé son attention sur lui.

– Vous êtes ? Demanda t-il

– Brynn.

Ils se serrèrent la main et j'ai vu – l'espace d'une seconde – que les yeux du garçon ont jetés des éclairs à l'instant même où leurs mains se sont croisées. D'ailleurs, il ne souriait plus.

Nous sommes rentrés chez nous. Je n'ai pas parlé à mon père durant tout le trajet.
Le Vendredi suivant, je suis allée au Café du Pont.
C'était il y a un an.
Depuis, je le vois toutes les semaines.

- Ailla ? Vous m'entendez?

- Excusez-moi. Un problème ?

Mon père me fixe, droit dans les yeux.

- Vous n'avez pas l'air réveillée. Filez, ne vous mettez pas en retard en classe.

Il me fait un clin d’œil avant que je ne ressorte de la pièce, la tête et le cœur bien ailleurs.

Voilà, j'ai modifié la fin.

 
falcosims
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Je trouve ton texte très chouette. C'est vraiment mon style d'histoire. Ta manière d'écrire est très belle et simple comme je l'aime. Pour moi la lecture, ça doit couler sans que ma tête ne réfléchisse trop...

Ton histoire me fais pensé à un mélange de divergente et délirum.

J'espère que tu va continuer à écrire ton histoire. J'ai envie de connaitre la suite...

 
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Voici Alexia Dorrel. Je n'avais pas prévu de créer un nouveau sims maintenant, j'avais juste allumé mon jeu pour tester de nouvelles coiffures. Elle n'est pas du tout terminée car je n'ai pas encore assez de CC pour la personnaliser.
Vous en pensez quoi?

Spoiler :
 
LadySquirrel
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Elle est bien ! Je lui verrai des lèvres moins pulpeuses, je trouve que ça lui irait mieux. Smile

 
falcosims
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Contrairement à lady, je trouve que ses lèvres lui vont très bien. Ça fait son charme. Par contre, les oreilles me sembles super grandes ? Je me trompe ?
Je retravaillerais le menton, il me semble trop fin pour son visage.

 
Sucréomiel
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Je la trouve très jolie. Elle a des traits presque trop bien proportionnés : yeux en amande, bouche pulpeuse, petit nez, sourcils fins, petite tête. Apporter un ou deux petits défauts donne du caractère et du charme à un sims.
J'attends de voir la version terminée. Effectivement, quelques CC, pour les lèvres notamment, pourraient apporter un chtouille de réalisme.
M'enfin, je n'aime pas trop commenter quand ce n'est pas fini. J'attends la version définitive Wink

 
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Merci à toutes et à tous ! Je vais essayer de trouver des bons petits CC pour la personnaliser encore plus.

En attendant... Aujourd'hui, c'est le camp NaNo. Je devais atteindre les 1166 mots, j'en ai écrit tout juste 1189 en une heure. Du coup, maintenant, j'ai besoin de vous !!
J'ai repris mon premier chapitre, tout au début, en changeant ENOOOOORMEMENT de choses. En sachant que j'ai préparé une structure, je savais de quoi j'avais besoin de parlé.

J'utilise beaucoup de répétitions, car mon texte se lit un peu comme un poème à certains endroits. Vous verrez ça par vous même... En tout cas, elles sont voulues.
Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? Smile Positif, négatif, je prend tout.
Merci !!!

Spoiler :
La jeune femme semblait être plantée devant le miroir depuis des heures. Autour d'elle, de nombreuses femmes toutes vêtues de blanc faisaient des allers-retours dans sa chambre. Depuis une semaine, les bonnes s'évertuaient à rendre le manoir le plus propre possible. Le blanc tâche, se dit-elle.
Trop polies pour se faire remarquer, les femmes de chambres ne regardaient pas Ailla. Elles avait appris depuis bien longtemps que la jeune première de la famille Dufort n'aimait pas les bavardages. Ailla aurait voulu qu'elles déguerpissent de sa chambre, mais n'osait rien dire. Alors elle se contentait d'observer son reflet, de toucher soigneusement le tissus qui composait sa robe. Et comme les murs, les objets, les vêtements qui l'entouraient, elle était blanche.
Ses yeux se plantèrent dans leur reflet. Antipathique. Hautaine.
Elle avait beau essayer d'abandonner ses idées négatives, son simple visage – et c'était le cas de le dire – l'exaspérait au plus haut point. Banale, sans personnalité : voilà les mots qu'elle employait pour se définir. Ce n'avait pas toujours été le cas. Bien loin de là. C'était seulement depuis un a que sa confiance en elle s'était effondrée. Pour une raison qu'elle ne connaissait que trop bien. Une même raison étrange, attirante, pleine de charme... Et tellement cruelle.

– Mademoiselle ?

Ailla se retourna vers la femme qui venait de l'interpeller. C'était la plus jeune de l'équipe des domestiques. Elle tenait dans ses bras une pile de robes, identiques à celle que portait déjà Ailla.

– Oui ? Dit cette dernière, revenant à la réalité.

– Monsieur vous fait savoir que les invités arriveront dans deux heures. Il veut vous voir dans le salon une demi-heure avant leur arrivé.

Il y avait de quoi être impressionné par l'événement qui allait se produire dans deux heures. La voix de la domestique ne cessait de trembler. Elle doit avoir dix-huit ans, se dit Ailla. Elle aussi avait pratiquement dix-huit ans. Dans un mois jour pour jour, son père allait commencer ses recherches pour lui trouver un bon mari. Ailla avait la boule au ventre. Pendant des années, elle se fichait royalement de l'avenir qui l'attendait. Tout avait changé.

Cruelle.

Peu à peu, la chambre se vida. Quand elle fut enfin seule, Ailla traversa sa chambre et se jeta sur son lit, peu soucieuse d'abîmer sa robe ou sa coiffure. Pour les autres personnes, et surtout les filles de son âge, une chambre est une tour d'ivoire, un havre de paix. Ailla ne ressentait pas la même chose.
Depuis son enfance, elle voyait défiler des personnes dont elle ignorait le nom. Des personnes, dont l'unique tâche était d'assouvir la moindre de ses volontés. On lui coiffait les cheveux, on repassait ses vêtements. On aérait la chambre lors des grandes chaleurs d'été. On remuait Ciel et Terre pour qu'aucune micro-poussière ne s'installe au-dessus de ses armoires.

Les bras étendus tout autour d'elle, elle essayait de ne pas penser. Elle détestait être faible.
Elle détestait détester. Elle détestait ça.
Elle se détestait pour ça.
Mais Ailla n'avait pas le temps pour ça. Elle devait reprendre ses esprits, ne plus penser aux dilemmes qui la tourmentaient et qui pouvaient changer sa vie à jamais. Elle ne devait pas penser aux choses qu'elle n'aurait jamais. Alors, elle respira un grand coup. Avec force, elle chassa les mauvaises ondes de son esprit. Plus jamais elle ne devait se laisser dépasser par les événements.
Jamais.

Les Auprêtre arriveraient bientôt.
La famille présidentielle rendait souvent visite à la famille Dufort. Maximilien, le père d'Ailla, était ministre des affaires étrangères depuis maintenant quatorze ans et était un grand ami du vieux président François, qui dirigeait Haldéo depuis 2070. D'aussi loin qu'elle le connaissait, aux yeux d'Ailla, le président avait toujours été un petit bonhomme vieux, trapu, au sourire cependant grand et généreux.

Le fils de François, Antoine, devait hériter de la présidence à la mort de celui-ci. Il était tout le contraire de son père : grand, droit, au regard autoritaire qui glaçait le sang de quiconque affrontait son regard. Ailla pensa qu'il devait avoir le même âge que son père à elle, c'est-à-dire quarante-huit ans . En tout cas, une chose était sûre : jamais elle n'oserait lui poser la question.

Antoine était marié à une femme du nom d’Élise. Ils avaient quatre enfants, trop âgés pour qu'Ailla ait pu réellement grandir avec eux. Celui qu'elle connaissait le mieux était Richard.

Richard n'avait rien de l'allure du reste de sa famille. Il était tout juste plus grand que la jeune femme et, bien que se tenant aussi droit que son père, son manque de confiance en lui se ressentait dans sa voix tremblotante, de son regard paniqué dès qu'il pensait avoir dit quelque chose de mal.
Mais Richard avait trois grandes... sœurs. Il était donc destiné, dans un avenir plus ou moins lointain, à diriger Haldéo à son tour. Il avait beau être le membre de la riche famille avec lequel s'entendait le mieux Ailla, elle savait qu'il ne parviendrait jamais à supporter un tel fardeau.

Il aimait bien Ailla. Bien plus que Nathan, le petit-frère de cette dernière. Il semblait plus naturel, plus vrai quand il lui parlait. Ils avaient toujours été amis. Leur cinq ans d'écart ne leur empêchait pas de discuter d'un peu de tout. Et il n'était pas choqué d'entendre parler Ailla, une femme, de politique. Il accordait même de l'importance à son avis.

Voilà, c'était à ces images qu'elle devait s'accrocher : s'accrocher aux images positives. Elle avait un ami, et là où elle vivait, il était dur d'avoir un ami au masculin.
Quand elle allait mal, elle fermait très fort les yeux. S'imaginant toutes les magnifiques choses dont elle était privée, toutes les choses qui se trouvaient au dehors, dans un pays magnifique du nom d'Oris.
Elle fermait très, très fort les yeux. Et noircissait Oris.

Des pluies de sang s'abattaient sur le pays aussi coloré qu'Haldéo était blanc ;
Elle voyait ses gens, d'allure si charmants, leur si jolis vêtements arrachés et leur peaux macérés de ce même et sang ;
Les villes, arrachées du sol par ses propres mains.
La tête lui tournait. Elle ne se sentait pas bien. Car ce sang était le sien.
Ses envies de meurtre recommençaient. Mais elle n'avait plus le temps d'y penser.
Jamais.
Elle voyait Brynn.

Oh, Brynn.
Si tu voyais mes poèmes.
Je ne suis même pas moi même.
Les poèmes sont ridicules. Ne me pousse plus jamais à en écrire. Ou à écrire quoi que ce soit. Très franchement, c'est pas pour moi.
Et ne m'en écris plus non plus. Tout ça, c'est terminé. Plus de déclaration, de récitation, de manipulation.
Plus jamais.
Je vais finir de te détester, Brynn. Avant même d'avoir pu commencer à t'aimer.

 
LadySquirrel
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Oulà en effet ça change ! C'est difficile de pas aller dans la comparaison pure avec la précédente version, en tout cas au niveau littéraire moi les deux me plaisent. Il y a juste la toute dernière partie, au moment où ton héroïne commence à vagabonder un peu et à parler d'Oris à laquelle j'accroche moins, c'est trop flou pour moi.
Le ton global -tout comme Ailla- est devenu beaucoup plus froid et je trouve que ça correspond assez bien au monde que tu décris. L'ensemble semble plus noir (un comble pour un monde tout blanc  [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 4 2620358557 ), plus profond et j'aime bien ça.

 
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Merci beaucoup Lady ! Smile
C'est le ton que je voulais donner. En même temps, comme a dit Rope' la dernière fois, le fait que le personnage n'est pas beaucoup confiance en lui me pose problème, comme si elle me représentait trop, je sais pas, ça fait bizarre...
je vais encore modifier (ahah) et j'enverrai la version finale finale finale (j'ai l'impression de dire ça à chaque fois).

 
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