[Créations diverses] La Galerie de Queenie

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Caroline
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Hâte de voir ça et re bienvenue Wink

 
Rope
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N'hésite pas à prendre le temps qu'il faut pour écrire tes chapitres Tylda, oui ^^

A la lecture, je me dit qu'il y a matière à développer la relation entre Cerra et Edmond. Ce dernier apparaît comme un homme fougueux, un romantique (pas seulement dans l'amour) constamment dans l'exagération, coutumier des envolée lyriques quand il exprime ses sentiments. Quand il promet a sa femme qu'il ne la trompera pas, il ne ment pas, il le pense. Et c'est seulement emporté par sa passion qu'il faute avec d'autres femmes, sans que ça ne diminue ses sentiments à l'égard de son épouse. Ce tempérament collerait bien en plus avec son tempérament guerrier : il se voit comme le héros d'une épopée classique.

C'est drôle ce qu'on peut imaginer avec quelques mots sur un personnage. Ne pas faire de lui un personnage détestable serait je pense judicieux, pour éviter de tomber dans le manichéen. J'avoue que voir une Cerra moins catégorique sur ses sentiments m'aurait bien plu : bien entendu qu'elle déteste ce qu'il représente, ce qu'il a fait à son peuple. Mais elle n'ai pas obligée d'éprouver la même chose pour l'homme, pour qui elle peut malgré tout, à force de le côtoyer, éprouver un peu d'affection. Des sentiments plus ambiguës comme ceux-ci pourrait apporter de l’intérêt à la suite du récit.

Voilà voilà. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557

 
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Je vois complètement ce que tu veux dire et c'est justement ce que j'aimerai développer ! Je voulais justement faire d'Edmond un personnage complexe, et tu m'ouvres de nouvelles pistes ! Merci beaucoup!
Tu as complétement raison, je pense que c'est ce que je vais faire. J'ai très très mal exprimé les sentiments de Cerra mais à la base elle ressent tout de même des choses pour Edmond, mais comme elle ne se l'avoue pas à elle même, c'est difficile de doser.

Je vais donc retravailler ça ! Smile
Merci encore !

 
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Chapitre 2, deuxième version.

Spoiler :
Stirn
23 Juin 1506, Palais d'été, Apas

Cela fait dix-huit ans maintenant que je me rend à Apas pour fêter la nouvelle saison.
Le Palais d'été est magnifique. Il s'agit certainement de ma demeure favorite. Sa construction a débuté il y a vingt et un an, lors de mon arrivée dans mon nouveau pays. Mon époux rentrait d'Idonis victorieux et plus riche que jamais. Il savait que sans moi et l'accord qu'il passa avec ma mère, il n'aurait jamais gagné la guerre. Alors que je cherchais à être la plus distante possible de mon nouveau mari, lui, voulait me prouver qu'il était digne de confiance et pouvait être un bon époux.

Il me remercia donc en faisant construire ce qu'il voulait être le château le plus magnifique au monde. Edmond disait à qui voulait l'entendre que le Palais allait être à l'image de ma beauté et de ma lignée. J'étais jeune et intimidée, je ne voulais pas de son affection ni de l'attention qu'il me portait. En l'épousant, je pensais vivre en sécurité dans un donjon où je n'aurais jamais l'occasion de sortir : à l'époque, c'est ce que j'aurai préféré.

Il le fit ériger au Sud, là où le temps est particulièrement clément en comparaison avec les fortes pluies de la Capitale.

Le trajet ne fut pas très long : Stirn est situé à mi chemin entre le Nord et le Sud et les chemins empruntés par le carrosse ne pouvaient être plus praticables. Lors de mon arrivée, le vingt et un au soir, je fus une nouvelle fois frappée par la magnificence des lieux et de l'édifice, entouré de grandes forêts de chênes centenaires et d'une rivière. Après notre mariage, Edmond la rebaptisa Cerra. La rivière de Cerra.

Le granit du château n'est pas un granit ordinaire : il est rosé, parfois rouge selon la lumière du soleil. Sa taille est telle que nous pourrions facilement y loger tous les membres de la Cour et les familles des membres du Conseils.

Fort heureusement, le Roi étant absent, je n'eus pas à emmener beaucoup de monde avec moi. Quelques dames de compagnies, mes enfants et leurs précepteurs suffisent amplement pour ces vacances de deux semaines
Ici, je suis plus tranquille et plus reposée. Je veux profiter de mes enfants et passer du temps avec les jeunes princes et princesses.

Parfois, vivre sans le Roi à ses bons côtés.

– Mère, me dit Amédée. Pourrons-nous aller nous promener à cheval, demain ?

C'est la fin de la journée. Les garçons s'affrontent à l'épée dans jardin, Blanche est assise près d'eux en lisant. Quand à Bathilde, elle est restée alitée tout le jour durant, se plaignant de violents maux de tête, soit, comme d'habitude.

– à condition que le temps soit clément et que vous vous teniez tous tranquilles au dîner.

Je ponctue ma phrase d'un regard appuyé envers l'aîné de la fratrie, Edward. Il ressemble déjà à un homme : ses boucles brunes tombent devant ses yeux, aussi sombres que ceux de son père. Il me dépasse déjà d'une demi-tête et sa carrure pourrait être comparée à celle d'un gladiateur des temps anciens. Pourtant, son comportement n'a rien d'adulte : il aime se bagarrer avec son frère, de cinq ans son cadet, et se sent en constante rivalité avec Blanche. Malgré ses seize ans, l'héritier de la couronne agit comme si il en avait dix de moins.

Les enfants ont continué à jouer quelques temps.
J'ai rédigé des lettres tout l'après-midi, des lettres personnelles : hors de question pour moi de travailler à Apas. La majorité étaient adressées à quelques dames de la Cour qui me témoignaient une sympathie inhabituelle : là-bas, je suis respectée mais détestée par bon nombre de jeunes femmes amoureuses d'Edmond.

Juste avant de partir pour Apas, j'ai justement reçu une lettre de sa part. Elle date d'il y a trois semaines. Le messager qui me l'a fait parvenir s'est montré particulièrement rapide : d'habitude, quand je reçois un billet venant d'un pays voisin, il met au moins un mois et demi à arriver.
J'ai décidé d'emporter la lettre avec moi au Palais d'été pour la lire à tête reposée et avoir plus de temps pour lui répondre.

Cerra, mon aimée,

Son écriture est magnifique. Il n'y a aucune bavure sur le papier. Je l'imagine, le jour sur le champ de bataille pour guider ses troupes et le soir en train de m'écrire, éclairé seulement par une bougie et le clair de lune. Il y a des chances pour que ce soit le cas : il est si chevaleresque, comment pourrait-il en être autrement ?

Une terrible bataille a eu lieu il y a quelques jours. Pardonnez-moi de ne pas vous en avoir informé plus tôt : d'ailleurs, je ne sais même pas quand ce message vous parviendra. Enfin, si il vous parvient...
Je suis blessé à la jambe et ne peux plus me battre. Vous, et les enfants, priez en mon nom.

À Stirn tout comme à Azaga, hommes et femmes n'ont foi quand le Roi. C'est à lui nous devons nous adresser dans chacune de nos prières.
Je ne le prie pas . Le soir, juste après avoir prié auprès de la Déesse en laquelle je n'ai jamais cessé de croire, je parle à mon mari quand il n'est pas. Je ne peux pas m'adresser à lui comme je m'adresse en la Déesse, c'est impossible.
Mais je ne peux pas non plus ne pas penser à lui.

J'ai promis de vous revenir victorieux, alors comptez sur moi pour que cela soit le cas. Je pourrais très bien rentrer et demeurer auprès de vous durant ma convalescence : c'est de loin ce que je préférerais. Mais je ne puis être de retour misérable et estropié. Priez pour moi afin que je guérisse et je pourrais être de retour. Priez pour moi, croyez en moi. J'ai besoin de vous savoir de mon côté.
Je ne peux vous en dire plus car nous repartons bientôt au combat et je dois désormais m'entraîner à marcher de nouveau.

Ne restez pas cloîtrée au château. Il ne vous arrivera rien si vous décidez de partir comme chaque année au Palais d'été. Mes gardes veilleront sur vous. Jamais l'armée de ce fou de Richard ne foulera nos terres. Enfin, tout cela, vous le savez. Vous n'avez jamais peur.

Embrassez les enfants de ma part, et dites leur que je pense à eux chaque jour. N'oubliez pas de prier.

Edmond, votre Roi et fidèle époux.

La lettre semblait être terminée, mais il a réécrit quelque chose, tout au bout du parchemin. Son écriture est moins bonne, comme si il avait du écrire rapidement avant de partir.

Je vous veux, Cerra. Je me languis de vous chaque jour. Je suis impatient de vous retrouver.

Edmond est un homme très étrange. Il est très différent des hommes d'Idonis. Ceaucoup plus... passionné. Il s'imagine être un personnage de roman, un chevalier, un Dieu : c'est comme ça qu'il se considère, mais est-ce réellement de sa faute ? S'il avait été le Gouverneur d'Idonis, il aurait été bien plus humble. Je ne peux pas lui en vouloir d'être parfois un peu trop imbu de lui-même. Après tout, il est le Roi, et presque le Roi du monde, si il me revient après avoir gagné la guerre.

Mais mon histoire avec lui est encore plus étrange. Je ne pouvais pas l'aimer : je ne pouvais pas aimer un homme ayant massacrer les miens et récupérer les terres de mon pays. J'étais beaucoup trop jeune pour savoir ce qu'était la vie conjugale. J'avais l'impression qu'il allait me voler mon enfance.
Edmond a été doux à mon arrivée à Stirn. Doux et patient. Il ne me tenait pas en rigueur quand je m'enfermais dans mes appartements ou quand j'éclatais en sanglots lors des dîners. Il n'a jamais cru un mot de ce que racontait mes ennemis lorsque l'on m'accusait d'être une sorcière, venue à Manes pour diriger le pays à travers mon mari.
J'ai été mariée de force. Cependant, je crois que je ressens de l'affection pour mon époux.
Je m'inquiète pour lui : sa mort me serait insupportable.

Mon époux,

Votre lettre vient seulement de m'être arrivée. Nous sommes le vingt-trois Juin. Comment vous portez vous ?J'ai prié pour vous, désormais je prierai pour le rétablissement de votre blessure.
Si vous ne pouvez vous battre, ne prenez aucun risque. On dit que Richard a envoyé des troupes vers le Nord : encouragez votre armée, guidez la, et rétablissez-vous. Quand vous serez remis sur pied, vous pourrez vous battre : et avec toutes les prières que vous recevez pour votre victoire, vous allez vaincre Richard une bonne fois pour toute.

Je me suis rendue au Palais d'été avec les enfants. Je n'ai pas pris de Cour : j'ai décidé qu'il était bon pour Edward d'être seul un petit moment. Peut-être qu'ainsi, il se remettra en cause. Son égoïsme est devenu maladif et je doute qu'il fasse un bon roi en étant si égo-centré.

Nous allons rester quelque temps puis repartir à Manes. Rien a signaler au pays : j'estime gérer la situation du mieux que je le peux. Ce n'est pas une situation enviable. Les gens me détestent ici. Il n'y a qu'à Apas où j'ai réellement la paix. Quand vous serez victorieux et que vous serez de retour à Stirn, je cesserai de me sentir étrangère dans un pays qui est pourtant le mien.

Encore une fois, prenez soin de vous. Vous gagnerez, j'en suis certaine.
Je vous désire tout autant que vous me désirez et vous attend chez vous. Venez au plus vite m'y retrouver.

Cerra, votre épouse.

- Comment va père, mère ? Me demande Blanche.

- Il est blessé. Priez pour lui.

Amédée et Edward se retourne vers moi et me regarde. Je n'ajoute rien de plus. Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ? Que leur père est peut-être mort et que je peux savoir où il se trouve actuellement ?

Nous prenons notre repas dans la plus petite salle à manger. Bathilde nous a rejoints en retard, le visage sombre, la tête baissée. Je lui ai fait remarqué son retard, elle s'est excuser d'une toute petite voix et n'a rien dit depuis.

– Qu'est-ce que vous lisiez, tout à l'heure, Blanche ?

– Oh, un simple roman que j'ai trouvé dans la bibliothèque de Père. Un conte, me répond t-elle.

– Votre père et le romantisme...

Edward s'esclaffe.

– Les romans ne sont pas pour les femmes, dit-il. Ce n'est pas pour rien que très peu d'entre elles sachent lire.

– Les ignorants ne le sont pas à cause de leur genre, réplique sa sœur. Tu en es la preuve vivante.

– Garce, grince t-il.

– Taisez-vous, tous les deux. Les pauvres n'ont pas d'éducation. Vous avez ce privilège, alors ne vous disputez pas pour une stupide question de genre.

Edward regarde son assiette d'un air maussade et lève les yeux aux ciel, un tic qu'il tient de moi.

– Ne le prenez pas mal, Mère, mais Apas est bien triste sans Père. Pourquoi ne pas avoir emmené la Cour ? Je me retrouve bloqué ici, loin de tout, avec comme seule compagnie celle d'un gamin de onze ans.

Amédée, qui mangeait bruyamment depuis le début du dîner, lâche sa nourriture. Ses yeux se remplissent de larmes.

– Tu ne m'aimes pas, pleurniche t-il. Tu es méchant. Je n'ai rien fait.

– Laisse-le, Ed', reprend Blanche avant que l'aîné ne réplique.

Plus personne ne parle le reste du repas. À l'image de mon peuple, ma famille est unie seulement quand Edmond est là pour régner, pour assurer la paix et l'autorité.

Une fois les enfants couchés, je peux à mon Tour me rendre dans la chambre royale. Sa grandeur et sa beauté m'a toujours intimidé quand je dois y résider seule. Mon mari a cependant insisté pour que nos appartements soient communs, jurant ainsi que jamais une autre femme ne partagera sa couche. Promesse qu'il a tenu deux ans. Désormais, que nous résidons à Apas ou à Manes, c'est lui qui partage la couche de ses maîtresses. Par passion, encore une fois. Peut-être croyait-il vraiment me rester fidèle et, vivant toujours au jour le jour, s'est-il réveillé un matin en n'en désirant une autre.

Je ne tarde pas à trouver le sommeil. Mes paupières sont lourdes et j'ai le cœur gros. Juste avant de m'endormir, je sais que cette nuit, je vais rêver.

 
Rope
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Du coup, tu y vas à fond sur cette nouvelle piste !

Un petit conseil, qui s'applique aussi bien à l'écriture de roman, que de film, ou de série (en fait, n'importe quel support où on raconte une histoire), c'est le Show, don't tell. En gros, pour prendre l'exemple de ton texte, plutôt que de nous décrire précisément et directement les sentiments de ton héroïne, fait nous le passer par ses réactions. Elle a une boule dans le ventre quand elle lit que son époux est blessé, elle ne peux s’empêcher de sourire ou de rougir à une phrase. Parler de son histoire et de pourquoi elle ne peux pas l'aimer, mais à côté présenter ce genre de réaction à la lecture de son courrier, montrerait bien l'ambivalence des sentiments de Cerra.

Laisse le lecteur comprendre les choses entre les lignes

 
LadySquirrel
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Rope a raison, laisser ton lecteur deviner les choses est important surtout à partir du moment où l'histoire est conté à la première personne. On doit vraiment avoir l'impression que Cerra nous faire vivre sa vie et non qu'elle nous raconte une histoire dans ses moindres détails.

En tout cas cette seconde version marche bien mieux, j'apprécie beaucoup de découvrir plus Edmond (sans trop forcer non plus, je pense que certaines choses peuvent être enlevé). J'aime bien aussi savoir que son peuple le considère comme un Dieu et que c'est son cas pour lui aussi.

 
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Merci beaucoup tous les deux ! Je vais essayer de retravailler le texte dans les prochains jours pendant mes vacances. Vos conseils sont vraiment supers ! Je vais donc faire en sorte de modifier toutes les choses qui ne vont pas en respectant la trame que je me suis fixée pour ce chapitre. C'est super de pouvoir en discuter avec vous et pouvoir m'améliorer, c'est la meilleure des manières de progresser et de me motiver à continuer ! C'est la première fois que je suis aussi motivée dès le début de l'histoire. D'habitude j'ai tout en tête mais je n'arrive pas à me lancer : là, j'ai tout en tête et grâce à vous je suis complètement débloquée de mon problème !

Je compte aussi poster un minuscule extrait de ma fan-fiction. C'est un univers qui appartient à l'auteure Kiera Cass : moi je fais de la réécriture. Le tome 4 de cette saga dystopique romancée est racontée par une jeune fille nommée Eadlyn : moi j'ai décidé d'aborder cette thématique mais du point de vue de ses parents. J'y ajoute beaucoup d'éléments. La série dit que le couple royal est toujours uni et vit toujours un conte de fée après 20 ans. Mais dans le roman il y a certains sous-entendus, des choses que les parents donc le Roi et la Reine cachent à leurs enfants.
Alors j'ai décidé de reprendre cette histoire de manière un petit peu plus réaliste : le couple se dispute beaucoup mais reste ensemble, j'essaye de rendre l'histoire un peu moins "romantique" mais donc plus réaliste. De plus la mère est enceinte et le cache à son mari, enfin bref, pleins d'éléments qui n'existent pas dans le roman initial mais que j'aurai aimé que l'auteure développe. En gros je me fais plaisir. C'est comme si je réécrivais l'histoire en y mettant toutes les choses que j'aurai aimé voir. (Peut-être faudrait-il que je fasse la même chose avec cette .... de The Cursed Child de J.K Rowling, je suis certaine que ma version de ce préquel nul serait bien mieux que celui écrit par J.K et le metteur en scène).

EN ATTENDANT, Rope' m'a donné l'envie de recréer des sims originaux. Je suis allée creuser dans sa galerie après avoir lu son article et voici donc mon premier sims dit plus "original" que les autres. Vous me connaissez, vous allez sûrement comprendre de qui je me suis inspirée. Il n'est pas super bien réussi, j'ai essayé de lui donner des particularités, il n'est pas un canon de beauté mais tout de même je suis fière d'avoir réussi un sims pas très beau mais qui a tout de même un certain charisme grâce à son caractère.

Spoiler :

Son nom est Paul Ronald. Je ne vais pas vous en dire plus sur son caractère et sa vie pour le moment, j'attends vos avis pour voir qui vous pensez qu'il soit (ça ne veut strictement rien dire mais je pense que vous m'avez compris, merci Tylda pour ton langage génialissime)

 
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DP : en fait, je me rend compte que tout ça n'est pas terrible terrible, vu du CAS...
Du coup j'ai changé les graphismes de mon jeu et l'ai mis en ultime. Maintenant, je peux prendre de magnifiques photos IG ! (enfin magnifique tout est relatif mais c'est mieux que rien!!)

Spoiler :
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LadySquirrel
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Poster ta fanfiction peut être intéressant mais alors perso ne connaissant pas du tout le roman, j'ai peur d'être un peu perdu. Parce que le but d'une fanfiction c'est de s'adresser avant tout aux lecteurs de l'oeuvre originale donc je sais d'avance que mon avis ne te sera malheureusement pas très utile.

Pour Paul : alors il est intéressant ! Ses traits changent de ce qu'on voit d'habitude je lui vois un côté réaliste très sympathique. Je ne saurai par contre pas déterminer son caractère, du coup j'ai hâte que tu nous le décrive. Il y a juste son nez que je trouve un poil trop fin. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 109637652

 
Rope
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Peut-être que ce sont les sourcils levés qui viennent amplifier cette impression, ainsi que le fait que l'arrête soit fine, mais je lui trouve le nez bien long. Sinon, on est effectivement dans des proportions plus réalistes de ce côté là, ça fonctionne bien !

Pour le personnage, j'avoue que j'ai du mal à voir. Je le trouve bien souriant en tout cas aussi ! Le contraste tatouage/chemise un peu plus classe m'intrigue aussi.

 
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Merci pour avoir pris le temps de commenter ma nouvelle création !

Lady : je ne compte pas poster toute ma fan-fiction, juste les passages les plus compréhensibles pour un lecteur extérieur, tout en replaçant l'histoire dans son contexte : rien de plus rien de moins. Je ne vais pas tout poster, juste cet extrait, afin que vous puissiez voir la différence entre un texte travaillé comme le premier chapitre de La Reine de Pierre et un texte écrit selon un objectif, 50 000 mots en un mois. Sur la fan fiction j'écris avec mon coeur et mes émotions : je ne me relis que pour les fautes. J'aime cette idée de texte éphémère, que l'on ne relit pas immédiatement. Dans quelques années je relierai ma fan-fiction et verrais mes progrès ! Si je n'écris pas comme ça dans mes vraies histoires c'est parce que j'ai l'orgueil peut-être un peu mal placé d'être un jour éditée. Alors que ce n'est pas le cas pour cette fan-fiction ! je veux voir de quoi je suis capable en écrivant de cette manière, c'est à dire, écrire vraiment avec mon coeur et ce que je ressens jour après jour. Si par exemple demain je suis joyeuse, mon chapitre le sera, et si après-demain j'ai une peine de coeur, mon texte en sera influencé...
Même si j'ai l'air de moins me consacrer à la fan-fiction car je ne la travaille pas du tout, j'y met beaucoup plus du miens ! C'est cette émotion que je veux faire passer.

Concernant le sims, et bien, je suis plutôt fière de lui. Je me suis basée sur Max Irons, donc, et j'ai essayé de respecter son nez, qui est très long et assez fin.

Spoiler :

Paul n'est pas sa parfaite copie, je l'ai fait plus souriant et assez différent au niveau de la bouche afin qu'il colle plus à sa propre personnalité.

Quand aux sourcils j'ai du mal à trouver mon bonheur dans le contenu du jeu, je dois l'avouer !

Je vous parlerai de son caractère à travers des images et un texte écrit à ce sujet ! Ah et autre info : il habite dans le même quartier que mes colocataires présentés plus tôt ! (qui ont eux aussi été modifiés !)

 
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Aujourd'hui je reviens avec plusieurs petits trucs. J'espère que ça vous plaira !

Paul Ronald
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Paul Ronald est un garçon comme les autres. D'ailleurs, il a longtemps été si banal qu'il voulait tout faire pour apparaître aux yeux du monde. Peut-être faut-il mettre cette envie sur le dos de l'adolescence, peut-être ?
Le jeune homme est né à Willow Creek, a vécu a Willow Creek, a grandi et mûri dans cette banlieue calme et aisée, au nord de San Myshuno. Fils unique, sa famille a toujours été unie. Ses parents, Eugénie et Henri Ronald, se sont rencontrés alors qu'ils étudiaient tous deux dans une fac de lettres. La jeune femme voulait travailler dans l'édition ; le jeune homme, quand à lui, se résignait à suivre les cours. La littérature ne lui plaisait pas. Il allait simplement là où ses parents lui disaient d'aller.
C'était une romantique, il était morose ; elle voulait briller dans ses études et devenir une femme active, il voulait tout abandonné pour repartir sur une autre filière, qui lui permettrait d'aller envoyer valser ses parents et réaliser son rêve : être cuisinier.
Ils ne semblaient pas faits pour s'entendre. Pourtant, on a tendance a dire que les opposés s'attirent. Dans ce cas précis, les opposés partageaient tout de même un point commun : celui de fonder une famille. Henri invita Eugénie en rencard, puis un autre, puis une dizaine d'autres rencards. Ils finirent par se fiancer et décidèrent de se marier en petit comité. Les parents d'Henri était furieux : non seulement il allait se marier jeune, mais en plus de ça, il abandonna ses études pour se orienter dans son domaine fétiche. Furieux de la réaction de ses parents, Henri abandonna son nom de famille et prit celui de sa nouvelle femme.

Pendant des années, le couple essaya d'avoir des enfants. En vain. C'est seulement à l'âge de 35 ans qu'Eugénie tomba enceinte du petit Paul. Ils n'eurent pas d'autres enfants, mais le bébé les comblaient déjà de bonheur. Henri, malgré sa morosité maladive, n'a jamais été aussi heureux : il était papa. Après des années d'échecs. Alors il lui importait peut de n'avoir qu'un seul enfant : c'était déjà toute sa vie.

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Henri avait donc arrêté ses très ennuyeux études de lettres pour se concentrer sur sa passion : la cuisine. Sorti diplômé de son école, il s'imaginait déjà être le chef des plus grand restaurants du pays. Il était doué, alors comment pouvait-il en être autrement ?
Hélas c'est une tout autre réalité qui s'offrit à lui. Il du accepter un petit job de cuisinier dans un minuscule établissement pour personnes-âgées. Il était en colère contre lui-même. Peut-être aurait-il du écouter ses parents, au lieu de n'en faire qu'à sa tête ? De plus, il ramenait un salaire minime et sa femme était encore étudiante. Il décidèrent de déménager de leur maison de Windenburg pour aller s'installer dans la grande ville, où ils prirent un appartement miteux.
Mais depuis la situation va mieux. Henri a trouvé un nouvel emploi un petit peu plus prestigieux, et Eugénie, elle, travaille à la maison avec des revenues correctes, quoi que très instables.

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Eugénie n'a jamais travaillé dans l'édition. Elle a du se contenter durant de longues années d'un job de bibliothécaire dans un collège. Même si elle aurait préféré réaliser son rêve, elle se contenta de son travail et apprit même à l'apprécier. Elle n'est pas aussi morose que son mari : Eugénie aimait bien les élèves qui venaient la voir dans son CDI. Il faut dire qu'ils étaient rares... Cela lui faisait du bien de travailler avec des enfants, elle qui pensait ne jamais réussir à en avoir.
Mais elle du abandonner son travail quand elle tomba enceinte. Cela ne la gênait pas. Enfin, elle allait avec son enfant : son enfant à elle et à son mari Henri qu'elle aimait toujours, bien que la flamme se soit un peu rétrécie avec le temps.
Elle parti donc en congé maternité. Les journées étaient longues. Elle n'avait rien à faire à la maison : même s'il travaillait, Henri était toujours aux petits soins. Il faisait le ménage et lui préparait de bons petits plats. Alors Eugénie passait sa journée dans le vieil appartement.
La vie a fini par sourire au couple Ronald. C'est au tout début de la grossesse qu'Henri trouva son nouveau travail, et que Eugénie se mis à l'écriture.
Sous les combles du petit appartement, elle écrivait chaque jour quand son mari travaillait. C'est très vite devenu une passion. Elle réussi a faire éditer son roman, à peine quelques mois avant la naissance du petit garçon.
Ils déménagèrent donc dans la maison de Willow Creek. ça faisait longtemps qu'ils économisaient pour pouvoir s'offrir un meilleur endroit où vivre. Alors, avec le nouveau travail mieux rémunéré et le livre d'Eugénie qui allait bientôt sortir dans une bonne maison d'édition, ce ne pouvait être que le bon moment.

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Voici donc l'histoire des parents de Paul. Il a toujours aimé cette histoire. à ses yeux, elle signifiait qu'il fallait toujours garder espoir et que dans la vie, on fini toujours par s'en sortir. D'ailleurs, il a peut-être un peu trop pris cette philosophie à la lettre...
L'adolescence de Paul s'est très bien passée : peut-être même un peu trop. Il n'a jamais fait de bêtise, jamais élevé la voix sur ses parents qu'il aime énormément. Il n'a rien testé, il n'est jamais réellement sorti avec quelqu'un. Non pas parce qu'il se concentrait sur ses cours, non non : il a toujours été un élève au niveau moyen.
Il n'a jamais rien testé car il a grandit seul, et que ses amis étaient les intellos de la classe. Même si il n'en était pas un, il se sentait très à l'aise avec l'élite du lycée. Ensembles, ils jouaient à des jeux-vidéos toute la journée.
Ses amis n'ont jamais été méchants. Paul ne s'est jamais retrouvé dans ne serait-ce qu'un conflit scolaire.
Banal, complètement banal... En fait, pas tellement.

Une fois son bac en poche, Paul ne savait pas quoi faire. Il n'avait jamais rien tenté, il n'avait aucune expérience dans aucun domaine. Il s'imaginait adulte, à l'image de son père, avec de la calvitie et des cernes sous les yeux.
Mais il ne savait pas où se diriger pour devenir une véritable grande personne. Il se rendit donc dans une école de commerce, un peu au hasard, et se rendit très vite compte qu'il n'avait pas le niveau. Il n'avait jamais vraiment travaillé, et la simple idée de réviser ses cours le dégoûtait. Il abandonna au bout de deux ans.

Ses parents ? Et bien, ils le soutenaient. Ils ne dirent rien quand il décida de fonder un groupe de rock avec de parfaits inconnus alors qu'il n'avait jamais su jouer de batterie ou de guitare.

Ils n'ont rien dit quand Paul a essayé de retourner à la fac, à cause du gros flop de son groupe de musique.

Ils n'ont rien dit quand Paul leur a annoncé qu'il partait vivre à San Myshuno pour être mannequin. Certes, leur fils était bel homme à leurs yeux : grand, musclé, en bonne santé. Mais Paul n'a jamais été un canon de beauté. Paul, il est bien mignon, mais... Il n'a pas la carrure. Il n'a pas l'élégance suffisante.
Il est rentré dans le domicile familial au bout de deux mois, quand il se rendit compte que le mannequinat n'était pas fait pour lui.

Il n'avait pas eu d'adolescences : alors, ses expériences, il les faisait à l'âge adulte...

Le plus étrange, dans l'histoire que je vous raconte, c'est que Paul a toujours été sûr de lui. Malgré tous ses échecs, il n'a jamais renoncé, il a toujours cru que la chance allait finir par lui tomber dessus, un peu comme avec ses parents. C'est pour cela que du haut de ses 30 ans, il pense qu'il va finir par réussir.
Oh, il a bien été triste. Une fois. Il y a six mois.
Cela faisait quelques mois qu'il sortait avec une fille de la ville. C'était sa première vraie petite-amie. Qu'est-ce qu'il était amoureux ! Il pensait réellement qu'ils allaient un jour se marier et fonder leur propre famille. Si je vous parle de cette relation, c'est pour souligné la naïveté de Paul : 4 mois de relation, et le garçon pensait déjà au mariage.
Mais celle qu'il considérait comme sa fiancé est partie.

Mélanie est partie. Il n'a jamais su pourquoi, il ne la jamais revu, malgré tous les messages qu'il lui laissait. C'est comme si elle n'avait jamais existé.

Il est donc retourné une nouvelle fois chez ses parents. Il céda sa location pour rester chez Henri et Eugénie, maintenant personnes âgées, pour être dans un endroit sécurisé, un foyer plein d'amour qui pourrait peut-être l'aider à passer à autre chose.

Alors, au bout de six mois, il décida de se bouger. Il dit au revoir à ses parents, en leur promettant qu'il allait revenir les voir de temps en temps. Il se trouva un stage de policier à Newcrest, où il décida de s'installer.
Le vent a tourné : il allait enfin réussir sa vie. Il croyait en lui et croyait au karma.
Il avait toujours été serviable, gentil, agréable. La vie ne pouvait que lui sourire.

__________
on se retrouve dans la soirée pour deux nouvelles choses dans ma galerie !

 
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J'ai corrigé le deuxième chapitre de mon histoire appelée La Reine de Pierre. Les deux premiers chapitres ont été améliorés grâce aux conseils de Rope' et de Lady, merci beaucoup à vous deux !
En attendant je remet ici le premier chapitre pour ceux qui ne l'ont pas lu.
Il y a aussi le deuxième chapitre. Les corrections se font au niveau de la lettre, puis au dernier paragraphe de l'histoire.
Merci encore de lire ce que je fais, même si certains ne commentent pas ça ne me dérange pas car c'est déjà bien de savoir que je suis lue !
Et si vous avez des remarques positives ou négatives ou des conseils n'hésitez pas Very Happy

CHAPITRE 1

Spoiler :

Stirn
14 Juin 1506, Château de l'Aube, Manes

–  Je pense que ce sera tout pour aujourd'hui.

Ma voix est dénuée de chaleur et mon ton et sec. Je n'ai jamais aimé participer aux conseils du royaume en l'absence de mon époux. Les hommes présents dans la salle me vouent une haine sans égale et si je n'ai pas peur d'eux, je me sens tout de même mal à l'aise à leur côtés.
La pièce est éclairée de bougies. Les fenêtres ne nous offrent que la clarté de la lune : cela fait maintenant quatre heures que le conseil a débuté et la Capitale est déjà endormie.
Je suis installée sur le trône du Roi, comme toutes fois où c'est moi et uniquement moi qui préside l'Assemblée. Autour de la longue table en chêne, les conseillers se lèvent. Le bruit du frottement de leurs sièges contre le sol humide m'insupporte. Si le Roi avait été présent, ces hommes seraient sortis de la salle silencieusement après lui avoir accordé une humble révérence. Aujourd'hui, ils se contentent de s'abaisser rapidement devant moi et de sortir sans un mot de plus.

Je rejoint donc mes appartements sans prendre la peine d'adresser la parole à mes dames de compagnie qui me suivent au pas de course dans les couloirs du château de l'Aube.
Je suis exténuée par cette journée. Ce matin, alors que j'étais toujours dans mon lit, un message est arrivé du front. La lettre venait de mon mari. J'aime son écriture et la façon dont il m'écrit : bien que grand nombre de ses actes soient moralement douteux, il m'écrira toujours de sa propre main, manière chevaleresque d'un homme à son épouse.
Mais le contenu du message avait tout pour me déplaire. Son armée a perdu deux batailles consécutives et il ne pouvait m'assurer son retour avant le mois de Janvier prochain. Ce qui signifie donc que mon rôle de régente n'est pas prêt d'être terminé avant de longs mois.

Je laisse mes femmes de chambre me dévêtir et leur demande de sortir. Avant de me glisser sous les draps, je me pose devant la fenêtre de ma tour. Au loin, j'ai beaucoup de mal à distinguer la ligne d'horizon. J'ai entendu les servantes discuter de mon comportement. Ces idiotes s'imaginent que j'attends le retour du Roi. Notre couple produit un effet ridiculement romantique sur les jeunes femmes du pays. Toutes s'imaginent vivre l'idylle de la même manière que leurs monarques... Quel amour ? Quelle idylle ? Je n'ai jamais rien ressenti.
Ce que je guette, ce n'est ni le levé du jour, ni mon époux. J'attends mon heure, voilà tout. Mon regard est porté à l'Ouest, sur la Terre lointaine où j'ai grandi : Idonis. À chaque fois que je suis face à cette direction, je fini par fermer les yeux. Et je repense aux événements qui ont changé ma vie.

Il fut un temps où je me croyais libre.
J'ai vécu les treize premières années de ma vie en paix. Je vivais dans la partie Sud d'Idonis, mon Île. J'étais l'héritière de la famille la plus riche qu'il soit : et pour cause, puis-ce que j'ai un jour été la fille de la Gouvernante du pays. Ma mère s'appelait Ema. Elle ne possédait pas le titre de Reine, car dans notre religion, la seule divinité qui existe est notre Déesse. Alors ma mère dirigeait le pays selon Ses volontés, sans abuser de ses pouvoirs. Notre famille était la famille de la Gouvernance depuis la nuit des temps. J'aurai du faire de même. J'aurai du devenir la Gouvernante à mon tour, et léguer mon statut à ma fille.

En 1484, le vent a tourné et mon destin a changé.

Je me souviens bien du jour où l'armée d'Azaga, ce pays étranger dont je ne connaissais rien, est rentrée dans Agen. Je me trouvais dans la même position qu'aujourd'hui : dans ma chambre, regardant par la fenêtre.
Je n'avais vu ni ma mère, ni mon père depuis des jours. Mes femmes de chambre ne voulaient pas que je sorte dans les jardins : j'étais recluse dans ma chambre. Déjà à l'époque, j'aimais observer le monde s'éveiller au delà de ma fenêtre. Comme je n'avais rien à faire, je lisais tranquillement durant de longues nuits, et le jour, je guettais les environs, je regardais femmes et hommes déambuler dans les rues de ma ville pour aller travailler.
Ce jour là, quand j'ai posé mon livre et relevé la tête, il y avait des affrontements dans le port. Des centaines – non, des milliers d'hommes armés semblaient se battre. Je cherchais à voir plus de choses, mais une épaisse fumée m'en empêchait. Comment tous ces hommes, habillés si étrangement, aux armes si différentes des nôtres, avaient-ils pu débarquer sur mon Île, dans notre havre de paix et de tranquillité ?
Je ne sais pas comment je me sentais. Je pense qu'à l'époque, je ne le savais pas non plus. Le seul sentiment dont je me souviens, c'était ma curiosité débordante. Avais-je peur ? Étais-je confiante ?
Si les hommes avaient envahi le port, ils étaient forcément venus par bateau. Dehors, des gens hurlaient. Les bruits d'horreur me paraissaient bien proches. Était-il possible que d'autres hommes armés avaient pénétré la ville ?
Ma nourrice m'informa que ma mère allait venir me voir et que je n'avais pas le droit de sortir. C'est seulement après l'avoir supplié de m'en dire plus que la vieille femme me dit ce qu'elle savait.

– J'ai entendu les domestiques en parler entre eux. Ils disent que deux armées différentes ont pénétré le pays. Les Deux Grandes, précisa t-elle.

Je ne savais pas grand choses des deux grandes puissances voisines, Stirn et Azaga. Jamais aucun étranger n'avait franchi nos frontières. Jamais personne ne s'était intéressé à nous. Nous vivions seuls, nous vivions très bien sans eux.

– Que veulent t-ils ?

– Je ne sais pas, me répondit-elle. Je sais seulement que l'armée qui a envahi Agen s'appelle A.. Aza.. Enfin, que les deux armées se sont séparé la moitié du pays. À l'heure qu'il est, l'autre Île doit être en train d'envahir le Nord.

Je suis restée dans ma chambre pendant des heures, silencieuse. Les bruits de combat étaient de plus en plus net. La fumée avait pénétré par les barreaux de ma chambre et je ne pouvais m'arrêter de tousser.

La porte a fini par s'ouvrir. Ma mère pénétra dans la pièce et, d'un signe de tête, fit sortir les femmes de chambre paniquées qui pleuraient silencieusement dans mes appartements.

– Ma fille. Approche-toi.

Elle me prit dans ses bras. Je me souviens qu'elle possédait un parfum particulier, une fragrance différente de celles de chez moi. Hommes et femmes d'Idonis possédaient tous la peau claire, les cheveux noirs et les yeux verts. Ils étaient beaux. Ma mère était belle. Voilà ce que je me disais à cet instant.

– Mère ?

– Nous n'avons pas beaucoup de temps. Ma chère Cerra, nous allons devoir nous quitter. Je suis désolé, terriblement désolé. Des hommes armés arrivent d'un autre pays et viennent pour conquérir toute notre Île. Ce sont des barbares. Ils torturent, tuent et prennent des prisonniers.

– Notre armée pourrait peut-être les vaincre ?

– La moitié de nos hommes sont déjà morts. Ils se rapprochent. J'ai passé les deux derniers jours dans la chapelle. La Déesse entend toutes les prières, mais n'a pas répondu à mon appel. Cet obstacle, c'est elle qui nous l'envoie.

– Pourquoi nous ferait-elle ça ? Pourquoi venir nous tuer ?

Elle s'est approchée de la fenêtre à son tour. Je remarquais qu'elle ne tremblait pas : ma mère ne tremblait jamais. Elle se tenait droite et semblait sûre d'elle. Sa voix était calme. Son attitude rassurante me trompait : je croyais qu'elle détenait une solution pour que nous puissions continuer à vivre unis, elle, mon père et moi.

– Nous n'avons plus beaucoup de temps, répéta t-elle. Écoute moi bien. Un cheval t'attend aux écuries. Ton père voyagera avec toi, et ce sera tout. Nous ne pouvons pas nous permettre d'augmenter le nombre de voyageurs, vous vous ferriez repérer.

– Pour-...

– Tu écoutera ton père quoi qu'il arrive. Si il vient à mourir, tu continuera seule. Tu es bonne cavalière : promet moi d'être rapide et toujours silencieuse. Ne parle à personne en chemin. Ne révèle pas ta vraie identité.

– Pour aller où, Mère ?

À l'époque déjà, j'étais plus petite que la moyenne des femmes d'Idonis. Elle s'agenouilla près de moi et caressa mon visage du bout de son index. Ses yeux habituellement remplis de tendresse étaient désormais remplis de larmes qui n'osaient franchir ses paupières pour glisser le long de ses joues. Ou peut-être étaient-ce les flammes de la cheminé qui les faisaient briller autant ?

– Ton père t'expliquera tout. Tu dois partir maintenant. Ton père portera ton bagage – trois robes seulement, nous ne pouvons pas nous permettre plus. Promet moi de ne pas m'oublier et de ne pas perdre ta foi, quelques soient les événements à venir. Je t'aime.

Elle avait toujours été pleine de bienveillance envers moi, mais elle ne m'avait jamais dit ouvertement qu'elle m'aimait.
Démunie, je la regardais sortir de la pièce. J'étais totalement paralysée par la peur de l'inconnu, par la suite des événements. Ses mots se bousculaient dans ma tête, j'essayais de les rendre plus clairs, je voulais comprendre.

– Vite, me dit elle après avoir ouvert la porte.

Je jeta un dernier regard vers l'armée d'Azaga. Je n'avais plus le temps de rester là. Quelque soit le danger, je compris que désormais, je devais agir.
Je franchi la porte, attendant sur le seuil avec ma Mère. Ses yeux ne brillaient plus. Avait-elle refoulé ses larmes où leur éclat du aux flammes avait-il disparu ?

– Aux écuries. Prend ça.

Elle décrocha le collier qui ne quittait jamais son cou : une ficelle brodée d'or sur laquelle était accroché une pierre blanche. Puis je me suis élancée dans le couloir en direction des escaliers. Alors que je descendais les premières marches, j'entendis sa voix appeler mon nom.

Je ne la voyais plus, j'imagine qu'elle était toujours au seuil de ma porte. En fait, je ne faisais pas attention à ce genre de détails à l'époque. J'étais certaine de la revoir dans un futur proche.
Je ne la voyais pas, mais je sentais sa présence.

– Ce n'est pas de ta faute. N'oublie jamais ça.

J'ai attendu une éternité sur les marches d'escalier, jusqu'à ce que je sois sûre qu'elle était partie.
Puis j'ai repris mon chemin, sans me rendre compte que c'était la dernière fois que j'entendais sa voix.

Quand je rouvre les yeux, les flammes des bougies de ma chambre se sont éteintes. Mon esprit est tout aussi fatigué que mon corps, et je déteste ne pas y voir clair. Je me dirige doucement vers mon lit puis me glisse sous les draps. Une fois protégée par l'épaisse couche de tissus recouvrant ma peau, je me laisse allée au sommeil en gardant entre mes doigts le collier accroché autour de mon cou.

CHAPITRE 2 - corrigé à l'instant ahah
Spoiler :

Stirn
23 Juin 1506, Palais d'été, Apas

Cela fait dix-huit ans maintenant que je me rend à Apas pour fêter la nouvelle saison.
Le Palais d'été est magnifique. Il s'agit certainement de ma demeure favorite. Sa construction a débuté il y a vingt et un an, lors de mon arrivée dans mon nouveau pays. Mon époux rentrait d'Idonis victorieux et plus riche que jamais. Il savait que sans moi et l'accord qu'il passa avec ma mère, il n'aurait jamais gagné la guerre. Alors que je cherchais à être la plus distante possible de mon nouveau mari, lui, voulait me prouver qu'il était digne de confiance et pouvait être un bon époux.

Il me remercia donc en faisant construire ce qu'il voulait être le château le plus magnifique au monde. Edmond disait à qui voulait l'entendre que le Palais allait être à l'image de ma beauté et de ma lignée. J'étais jeune et intimidée, je ne voulais pas de son affection ni de l'attention qu'il me portait. En l'épousant, je pensais vivre en sécurité dans un donjon où je n'aurais jamais l'occasion de sortir : à l'époque, c'est ce que j'aurai préféré.

Il le fit ériger au Sud, là où le temps est particulièrement clément en comparaison avec les fortes pluies de la Capitale.

Le trajet ne fut pas très long : Stirn est situé à mi chemin entre le Nord et le Sud et les chemins empruntés par le carrosse ne pouvaient être plus praticables. Lors de mon arrivée, le vingt et un au soir, je fus une nouvelle fois frappée par la magnificence des lieux et de l'édifice, entouré de grandes forêts de chênes centenaires et d'une rivière. Après notre mariage, Edmond la rebaptisa Cerra. La rivière de Cerra.

Le granit du château n'est pas un granit ordinaire : il est rosé, parfois rouge selon la lumière du soleil. Sa taille est telle que nous pourrions facilement y loger tous les membres de la Cour et les familles des membres du Conseils.

Fort heureusement, le Roi étant absent, je n'eus pas à emmener beaucoup de monde avec moi. Quelques dames de compagnies, mes enfants et leurs précepteurs suffisent amplement pour ces vacances de deux semaines
Ici, je suis plus tranquille et plus reposée. Je veux profiter de mes enfants et passer du temps avec les jeunes princes et princesses.

Parfois, vivre sans le Roi à ses bons côtés.

– Mère, me dit Amédée. Pourrons-nous aller nous promener à cheval, demain ?

C'est la fin de la journée. Les garçons s'affrontent à l'épée dans jardin, Blanche est assise près d'eux en lisant. Quand à Bathilde, elle est restée alitée tout le jour durant, se plaignant de violents maux de tête, soit, comme d'habitude.

– à condition que le temps soit clément et que vous vous teniez tous tranquilles au dîner.

Je ponctue ma phrase d'un regard appuyé envers l'aîné de la fratrie, Edward. Il ressemble déjà à un homme : ses boucles brunes tombent devant ses yeux, aussi sombres que ceux de son père. Il me dépasse déjà d'une demi-tête et sa carrure pourrait être comparée à celle d'un gladiateur des temps anciens. Pourtant, son comportement n'a rien d'adulte : il aime se bagarrer avec son frère, de cinq ans son cadet, et se sent en constante rivalité avec Blanche. Malgré ses seize ans, l'héritier de la couronne agit comme si il en avait dix de moins.

Les enfants ont continué à jouer quelques temps.
J'ai rédigé des lettres tout l'après-midi, des lettres personnelles : hors de question pour moi de travailler à Apas. La majorité étaient adressées à quelques dames de la Cour qui me témoignaient une sympathie inhabituelle : là-bas, je suis respectée mais détestée par bon nombre de jeunes femmes amoureuses d'Edmond.

Juste avant de partir pour Apas, j'ai justement reçu une lettre de sa part. Elle date d'il y a trois semaines. Le messager qui me l'a fait parvenir s'est montré particulièrement rapide : d'habitude, quand je reçois un billet venant d'un pays voisin, il met au moins un mois et demi à arriver.
J'ai décidé d'emporter la lettre avec moi au Palais d'été pour la lire à tête reposée et avoir plus de temps pour lui répondre.

Cerra, mon aimée,

Son écriture est magnifique. Il n'y a aucune bavure sur le papier. Je l'imagine, le jour sur le champ de bataille pour guider ses troupes et le soir en train de m'écrire, éclairé seulement par une bougie et le clair de lune. Il y a des chances pour que ce soit le cas : il est si chevaleresque, comment pourrait-il en être autrement ?

Une terrible bataille a eu lieu il y a quelques jours. Pardonnez-moi de ne pas vous en avoir informé plus tôt : d'ailleurs, je ne sais même pas quand ce message vous parviendra. Enfin, si il vous parvient...
Je suis blessé à la jambe et ne peux plus me battre. Vous, et les enfants, priez en mon nom.

J'ai comme une boule dans le ventre à la lecture de cette simple phrase. « Je suis bléssé »...
À Stirn tout comme à Azaga, hommes et femmes n'ont foi quand le Roi. C'est à lui nous devons nous adresser dans chacune de nos prières.
Je ne le prie pas . Le soir, juste après avoir prié auprès de la Déesse en laquelle je n'ai jamais cessé de croire, j'essaye de tout mon cœur de faire de même, en tentant désespérément de diviniser mon mari. C'est vraiment difficile. Ce n'est pas un Dieu.
Mais je ne peux pas non plus ne pas penser à lui.

J'ai promis de vous revenir victorieux, alors comptez sur moi pour que cela soit le cas. Je pourrais très bien rentrer et demeurer auprès de vous durant ma convalescence : c'est de loin ce que je préférerais. Mais je ne puis être de retour misérable et estropié. Priez pour moi afin que je guérisse et je pourrais être de retour. Priez pour moi, croyez en moi. J'ai besoin de vous savoir de mon côté.
Je ne peux vous en dire plus car nous repartons bientôt au combat et je dois désormais m'entraîner à marcher de nouveau.

Ne restez pas cloîtrée au château. Il ne vous arrivera rien si vous décidez de partir comme chaque année au Palais d'été. Mes gardes veilleront sur vous. Jamais l'armée de ce fou de Richard ne foulera nos terres. Enfin, tout cela, vous le savez. Vous n'avez jamais peur.

Embrassez les enfants de ma part, et dites leur que je pense à eux chaque jour. N'oubliez pas de prier.

Edmond, votre Roi et fidèle époux.

La lettre semblait être terminée, mais il a réécrit quelque chose, tout au bout du parchemin. Son écriture est moins bonne, comme si il avait du écrire rapidement avant de partir.

Je vous veux, Cerra. Je me languis de vous chaque jour. Je suis impatient de vous retrouver.

Je sens le rouge me monter aux joues. Je lis la phrase plusieurs fois, avant de la connaître suffisamment pour pouvoir m'en souvenir sans avoir à ressortir la lettre. Je pense – peut-être à tord, qui sait - que cette pensée suffira à égayer mes journées.
Edmond est un homme très étrange. Il est très différent des hommes d'Idonis. Beaucoup plus... passionné. Il s'imagine être un personnage de roman, un chevalier, un Dieu : c'est comme ça qu'il se considère, mais est-ce réellement de sa faute ? S'il avait été le Gouverneur d'Idonis, il aurait été bien plus humble. Je ne peux pas lui en vouloir d'être parfois un peu trop imbu de lui-même. Après tout, il est le Roi, et presque le Roi du monde, si il me revient après avoir gagné la guerre.

Je ne pouvais pas l'apprécier. Une fillette de 13 ans ne peut pas aimer un inconnu, un étranger arrivant mettre des chaînes à sa terre natale. C'est impossible. Une jeune adolescente ne peut rien ressentir pour un homme qui lui vole son enfance dans le lit conjugal.
Moi aussi, je dois être une femme étrange. Car mes sentiments envers lui, eux, le sont.

Il n'a jamais cru un mot de ce que racontait mes ennemis lorsque l'on m'accusait d'être une sorcière, venue à Manes pour diriger le pays à travers mon mari.
Il a de l'estime pour moi.
J'ai de l'estime pour un Roi. Et si il venait à mourir...
Cette simple idée me donne des frisons.

Mon époux,

Votre lettre vient seulement de m'être arrivée. Nous sommes le vingt-troisième jour du mois de Juin. Comment vous portez vous ?J'ai prié pour vous, désormais je prierai pour le rétablissement de votre blessure.
Si vous ne pouvez vous battre, ne prenez aucun risque. On dit que Richard a envoyé des troupes vers le Nord : encouragez votre armée, guidez la, et rétablissez-vous. Quand vous serez remis sur pied, vous pourrez vous battre : et avec toutes les prières que vous recevez pour votre victoire, vous allez vaincre Richard une bonne fois pour toute.

Je me suis rendue au Palais d'été avec les enfants. Je n'ai pas pris de Cour : j'ai décidé qu'il était bon pour Edward d'être seul un petit moment. Peut-être qu'ainsi, il se remettra en cause. Son égoïsme est devenu maladif et je doute qu'il fasse un bon roi en étant si narcissique. Un Dieu se doit d'être humble.

Nous allons rester quelque temps puis repartir à Manes. Rien a signaler au pays : j'estime gérer la situation du mieux que je le peux. Ce n'est pas une situation enviable. Les gens me détestent ici. Il n'y a qu'à Apas où j'ai réellement la paix. Quand vous serez victorieux et que vous serez de retour à Stirn, je cesserai de me sentir étrangère dans un pays qui est pourtant le mien.

Encore une fois, prenez soin de vous. Vous gagnerez, j'en suis certaine.
Je vous désire tout autant que vous me désirez et vous attend chez vous. Venez au plus vite m'y retrouver.

Cerra, votre épouse.

- Comment va père, mère ? Me demande Blanche.

- Il est blessé. Priez pour lui.

Amédée et Edward se retourne vers moi et me regarde. Je n'ajoute rien de plus. Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ? Que leur père est peut-être mort et que je peux savoir où il se trouve actuellement ?

Nous prenons notre repas dans la plus petite salle à manger. Bathilde nous a rejoints en retard, le visage sombre, la tête baissée. Je lui ai fait remarqué son retard, elle s'est excuser d'une toute petite voix et n'a rien dit depuis.

– Qu'est-ce que vous lisiez, tout à l'heure, Blanche ?

– Oh, un simple roman que j'ai trouvé dans la bibliothèque de Père. Un conte, me répond t-elle.

– Votre père et le romantisme...

Edward s'esclaffe.

– Les romans ne sont pas pour les femmes, dit-il. Ce n'est pas pour rien que très peu d'entre elles sachent lire.

– Les ignorants ne le sont pas à cause de leur genre, réplique sa sœur. Tu en es la preuve vivante.

– Garce, grince t-il.

– Taisez-vous, tous les deux. Les pauvres n'ont pas d'éducation. Vous avez ce privilège, alors ne vous disputez pas pour une stupide question de genre.

Edward regarde son assiette d'un air maussade et lève les yeux aux ciel, un tic qu'il tient de moi.

– Ne le prenez pas mal, Mère, mais Apas est bien triste sans Père. Pourquoi ne pas avoir emmené la Cour ? Je me retrouve bloqué ici, loin de tout, avec comme seule compagnie celle d'un gamin de onze ans.

Amédée, qui mangeait bruyamment depuis le début du dîner, lâche sa nourriture. Ses yeux se remplissent de larmes.

– Tu ne m'aimes pas, pleurniche t-il. Tu es méchant. Je n'ai rien fait.

– Laisse-le, Ed', reprend Blanche avant que l'aîné ne réplique.

Plus personne ne parle le reste du repas. À l'image de mon peuple, ma famille est unie seulement quand Edmond est là pour régner, pour assurer la paix et l'autorité.

Une fois les enfants couchés, je peux à mon Tour me rendre dans la chambre royale. Sa grandeur et sa beauté m'a toujours intimidé quand je dois y résider seule. Mon mari a cependant insisté pour que nos appartements soient communs, jurant ainsi que jamais une autre femme ne partagera sa couche. Promesse qu'il a tenu deux ans. Désormais, que nous résidons à Apas ou à Manes, c'est lui qui partage la couche de ses maîtresses. Par passion, encore une fois. Peut-être croyait-il vraiment me rester fidèle et, vivant toujours au jour le jour, s'est-il réveillé un matin en désirant une autre femme

J'ai les paupières lourdes et le cœur gros, mais je n'arrive pas à trouver le sommeil, trop perdue dans mes pensées pour m'endormir. La lettre d'Edmond m'a fait un drôle d'effet. J'ai la gorge nouée à le savoir à des milliers de lieux, sali de boue et de sang, dirigeant une armée décimée par cette guerre sans fin.
Des gens meurent à cause de moi.

 
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Trop de chose en trop peu de teeeeeeeeeeemps. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557

Alors d'abord tes sims : mais c'est super intéressant ! Je m'attendais pas à ce qui tu détailles l'histoire des parents de Paul mais je trouve ça génial que tu l'aies fait. L'histoire du couple est intéressante très vraie et même quelque peu attendrissante. C'est une famille banale, qui n'a peut être pas réussi à atteindre ses rêves mais qui se serre les coudes et qui avance malgré tout. Et je ne pense pas qu'ils en soient malheureux non ?

Eeeet c'est top de découvrir enfin Paul ! Là aussi c'est intéressant de découvrir qu'il fait sa crise d'ado en retard. Il avait l'air très propre sur lui quand tu nous avais montré simplement son portrait et au final ça reflète bien ce qu'il a été durant son adolescence.

Et on parle bien de la même MÉLANIE ??? [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557

Du coup pour les chapitres, je n'ai lu que les parties modifiées.

Ce passage a été rajouté non ?
"Je ne pouvais pas l'apprécier. Une fillette de 13 ans ne peut pas aimer un inconnu, un étranger arrivant mettre des chaînes à sa terre natale. C'est impossible. Une jeune adolescente ne peut rien ressentir pour un homme qui lui vole son enfance dans le lit conjugal.
Moi aussi, je dois être une femme étrange. Car mes sentiments envers lui, eux, le sont."

Parce que je ne sais pas, je l'aime beaucoup.^^ Ce n'est qu'un mini détail mais je pense que tu devrais juste ajouter Mais au début de la dernière phrase pour bien toutes les raccorder entre elles.

Du coup tu es partie sur un point de vue de Cerra plus passionnée il me semble et pourquoi pas. La dernier paragraphe est plus ouvert c'est bien aussi.

Par contre l'idée que son mari meurt lui donne de frisons ? [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557

 
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Merci d'avoir lu ! <3

Alors, alors alors,
Je suis contente que le texte te plaise. Au départ je voulais juste évoquer les parents vite-fait mais, afin de mieux comprendre Paul, j'ai décidé qu'il valait mieux bien détailler la vie d'Eugénie et d'Henri. Et au final je ne suis pas déçue.
Il y a des tas de fautes d'orthographe d'ailleurs je ne me suis pas relue, je corrige demain. Mais vraiment, j'ai tout écrit d'une traite et parfois de nouvelles idées me venaient alors que je pensais avoir déjà l'histoire de mes sims en tête.

Mélanie ? Et oui, ça se peut... sourcil2 [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557 J'avais dit qu'elle était mystérieuse ! C'est tout de même étrange qu'elle emménage à Newcrest au même moment...

Merci pour le texte je suis contente de l'avoir retravaillé !
Oui, j'ai rajouté ce paragraphe. J'en suis plutôt fière ! Mais faut-il que je rajoute le Mais devant le Moi aussi ou à la place de "Car", juste avant "mes sentiments" ?

Plus passionnée.. Et bien je ne sais pas trop. Ce n'est pas trop l'image que je veux en faire paraître, c'est que ça doit être encore maladroit.
Je veux que Cerra soit vue comme une femme froide et solitaire. Là, dans le premier chapitre, elle nous attendri par son enfance compliquée et dans le deuxième elle à l'air d'avoir chaud aux fesses.
Donc je pense que j'ai fait un faux-départ.
J'attends l'avis de Rope' ^^ Je ne sais pas trop comment faire car j'aime beaucoup les modifications que j'ai effectué au chapitre. Je ne sais pas comment je vais faire du coup. :3

Frison, j'invente le concept. Non en vrai je vais modifier :')

 
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Tylda a écrit:

Oui, j'ai rajouté ce paragraphe. J'en suis plutôt fière ! Mais faut-il que je rajoute le Mais devant le Moi aussi ou à la place de "Car", juste avant "mes sentiments" ?

Je reste toujours sur le début de la phrase plutôt pour vraiment faire le lien avec les phrases du dessus.

Tylda a écrit:

Plus passionnée.. Et bien je ne sais pas trop. Ce n'est pas trop l'image que je veux en faire paraître, c'est que ça doit être encore maladroit.
Je veux que Cerra soit vue comme une femme froide et solitaire. Là, dans le premier chapitre, elle nous attendri par son enfance compliquée et dans le deuxième elle à l'air d'avoir chaud aux fesses.
Donc je pense que j'ai fait un faux-départ.

Non mais je me suis mal exprimée aussi. C'est pas qu'elle me semble plus passionnée mais plus... enfin ses sentiments envers son mari sont plus visibles. Tu vois ce que je veux dire ? Elle rougit, elle espère que sa lettre va lui aiguiller égayer la journée... Mais du coup si tu veux qu'elle soit froide, il faut peut-être que tu attendes plus pour mieux montrer ces sentiments là. Je trouve que le paragraphe que je citais avant et que j'aime beaucoup a très bien sa place ici pour montrer que la relation ne peut pas partir sur de bonnes bases vu le contexte, et la dernière phrase sous-entend tout de même l'évolution vers une vraie histoire d'amour sans en faire trop. Du coup le moment où elle rougit n'est peut-être pas nécessaire, elle semble trop maîtresse de ses émotions sinon.

Dernière édition par LadySquirrel le 2017-07-16, 14:27, édité 1 fois (Raison : aiguiller, mais oui c'est ça...)

 
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D'accord ! Smile Merci de m'avoir éclairé, je crois que j'y vois un peu plus clair pour le coup. Je vais voir pour enlever la partie ou elle rougit, et peut-être nuancer mes propos quand elle dit que la lettre va lui égayer la journée. Peut-être, dans ces cas là, c'est de savoir qu'il n'est pas mort qui va égayer sa journée. Je vais voir.
Avant ça je vais partager le chapitre 3, une fois mes constructions finies. Je vais, je pense, toujours partager des créations sims en même temps que mes textes, car du coup si certaines personnes préfèrent commenter l'un ou l'autre, elles le peuvent sans avoir forcément à lire un texte qui ne les intéressent pas.
Bon la phrase est absolument pas française mais je pense que vous avez compris. ahah.

 
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Je reviens avec du neuf. Au programme : présentation de La Minimaliste, la maison de Paul, située dans le quartier de Newcrest ; et le chapitre 3 de La Reine de Pierre, que j'ai bouclé tout à l'heure : c'est donc la première version.
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La Minimaliste - maison de Paul Ronald

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Après avoir fait le deuil de sa relation amoureuse avec la mystérieuse Mélanie, Paul décida de reprendre sa vie en main. Il eut une nouvelle obsession : avoir une carrière brillante et une maison minimaliste, à l'image d'un homme célibataire moderne.
Ses parents l'aidèrent à s'installer, et lui achetèrent pratiquement tous ses meubles. Eugénie insista pour lui offrir une petite bibliothèque, Paul n'aimant pas du tout la lecture : son père, lui, choisi avec soin à la fois les tableaux qui vinrent compléter la décoration très épurée de la maison, et à la fois la qualité des meubles de la cuisine.
Il décida d'installer trois chaises autour de la table. Non pas pour une future femme et un enfant, non. Pour ses deux parents. Paul est aveuglé par l'amour qu'il ressent pour eux, et continue d'agir comme un petit garçon auprès d'eux, s'inquiétant de ne pas les voir quand, au bout d'une semaine, ils ne lui ont pas rendu visite. La vérité, Paul refuse de la voir. La vérite, c'est que le couple vieillit à vue d'oeil et que bientôt, il sera temps de prendre son envol. Vers le ciel pour Eugénie et Henri, et vers l'avenir pour leur fils, Paul, 30 ans, dont la vraie vie vient seulement de commencer.

Spoiler :
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La Reine de Pierre - Chapitre 3
Spoiler :
- Père ?

Nous avons galopé durant de longues heures, profitant de l'épaisseur de la forêt d'Agen pour nous cacher sous les arbres. Depuis notre départ de la maison, mon père n'avait prononcé ne serait-ce qu'un seul mot. Il n'a jamais beaucoup parlé. La seule personne qui connaissait sa voix par cœur, le poids de ses mots sur sa langue, c'était ma mère.
Mais nous étions partis, sans que je sache réellement pourquoi, et nous étions désormais à des dizaines de lieux de sa présence, maternelle et rassurante.
J'avais beau l'interpellé, papa ne répondait jamais à mes appels. Je ne comprenais rien à la situation. Pourquoi ma mère m'avait-elle dit de fuir, pourquoi m'avait-elle parlé comme si nous ne nous reverrions jamais ? Tout était bien trop compliqué. C'est comme si une vague de brouillard était apparue dans mon esprit.
Alors, je serrais le collier contre mon cou. J'avais l'impression que cette petite pierre marquait sa présence. Bien évidemment qu'elle était avec nous. Nous n'avions jamais été séparés, tous les trois. Ce cadeau voulait dire qu'elle pensait à moi, et qu'elle m'accompagnait lors de ce voyage qui allait me mener vers l'inconnu. Ema, ma très chère mère, était là, avec moi.
Mon père prononça ses premiers mots depuis notre départ.

- Arrêtons nous pour manger.

Mon père était agile à cheval. Il glissa de l'animal si naturellement que je me surpris à croire que tout allait bien, que le monde n'était pas en train de s'écrouler. Sa prestance était la même que quand nous allions chasser ou nous promener aux alentours de la maison.

Papa accrocha son cheval, me fit signe de descendre et fit la même chose pour le deuxième animal, sur lequel mon maigre corps reposait depuis des heures.

- Nous allons devoir nous arrêter pour un moment. Il y a bien trop de lumière, nos ombres vont nous trahir si nous continuons à bouger. Il va falloir attendre la tombée du jour, et rester silencieux.

Sa voix était monocorde, comme à son habitude, et ne tremblait pas. Tous les éléments étaient réunis pour me persuader que toute cette histoire était une mauvaise blague. Peut-être que ma mère préparait une fête, et voulait me faire une surprise ? Elle m'avait dit de faire attention, et pour le moment, nous n'avions croiser aucun étranger barbare sur le chemin.
Alors, comment expliquer les affrontements sur le port ?
Je commençais à fouiller dans le sac, mais il n'y avait aucune nourriture. J'ai alors levé les yeux vers mon père qui, face à un grand chêne, ne me regardait pas. Bien évidemment, il attendait que je me lève pour le rejoindre.

- Suis-je obligée ?

Son silence signifiait que oui.

Je me redressa, secoua ma robe pour enlever toute la poussière qui s'y était accumulée. Je ne voulais pas le faire, mais c'était la seule solution pour ne pas mourir de faim. Je me positionna de la même façon que se tenait mon père, face au chêne, et posa mes mains sur l'écorce sombre. Mon cœur battait à tout rompre. Maman ne m'obligeait jamais à utiliser mes pouvoirs.

- Je n'ai pas assez de force pour le faire, m'indiqua simplement mon père, comme si il avait lu dans mes pensées.

Pourquoi a t-il fallu que je naisse femme ? C'est la question que je me posa à cet instant. Je n'avais jamais remis en cause mon genre avant de me retrouver dans cette situation.
Je ne pouvais pas faire autrement. Je n'allais pas laisser mon père mourir de faim.

Mes mains étaient toujours posées sur le chêne. Peu à peu, je sentais mon sang se réchauffer dans mes veines, et, même si je n'avais pas très faim, mon appétit diminuer en un temps record. La sensation que me procurait les racines du grand arbre était indescriptible. Une force... une sensation de résurrection, tel le phénix qui renaît de ses cendres.

J'ai attendu un bon moment avant de me retourner vers mon père. Ça faisait un long moment que la pierre m'avait déjà nourri. La pierre, seules les femmes peuvent maîtriser l'étendue de ses pouvoirs. La pierre, elle est au centre de tous les arbres de la forêt, de toutes les montagnes du pays, au fin fond des océans qui entourent notre île.
Et la pierre est et était autour de mon cou.

Le soleil tapait dans mon dos, mais je tremblais, et mon père le voyait bien. Mais, enfermé dans son mutisme habituel, il ne fit aucune remarque. Il ne prit pas la peine de s'excuser. D'habitude, c'est ma mère qui le nourrit.
Papa s'agenouilla près de moi, faisant pratiquement ma taille quand moi, j'étais debout. Son visage se rapprochait dangereusement de moi, comme si il s'apprêtait à m'embrasser. Mais, au lieu d'enfoncer ses canines dans mes lèvres, il décida de mordre mon cou, blanc et frêle, qui se mis à saigner à peine ses dents l'eurent-il frôlé.

Les larmes me montaient aux yeux et je ne m'empêcha pas de les laisser couler. Tout cela n'avait aucun sens. Je ne suis pas maman. Papa a une nourrice, et elle devrait être avec nous.
En revanche, je réussi à retenir ma langue. Je ne pouvais pas hurler. Mon père l'avait dit simplement, n'avait pas insisté sur la question, mais je comprenais que je devais suivre cette indication à la lettre si nous ne voulions pas nous faire remarquer.

Rester silencieux.

J'ai serré les dents. Quand mon père eu finit de se nourrir, il se remit debout. Sa bouche était tâchée d'un liquide noir et visqueux, qui continuait de gicler de mon cou. Son visage était humide, sûrement mes larmes ayant coulé le long de sa mâchoire.
Il s'essuya la bouche avec le tissus de sa chemise de lin, et je l'imita, portant les manches de ma robe  jusqu'à mon cou, pour essuyer le liquide. Mon liquide. Mon sang.

Papa enleva sa veste et la disposa en dessous de l'arbre, et me fit signe de m'y asseoir, ce que je fis aussitôt. J'essayais de me convaincre qu'il ne faisait pas ça pour me faire mal, et que j'étais tout simplement plus puissante que lui. Je flattais mon ego pour ne pas être effrayée par mon propre père. Pourtant, je ne ressentais que du dégoût pour cet homme qui ne m'avait jamais témoigné de réelle affection.

- Où est maman ? J'osais demander d'une petite voix, tant dis ce qu'il était debout, silencieux, inspectant les alentours sans bouger d'un poil.

- À la maison.

- Qui étaient ces hommes, sur le port ? Que nous veulent-ils ?

Pas de réponse.

- Est-ce qu'ils ont tués maman ?

Alors, mon père fit un geste qu'il n'avait jamais fait auparavant, même quand j'étais encore petite fille.
Il se laissa tomber près de moi. Son visage ne trahissait aucune émotion, mais je le savais démuni. Il s'approcha de sa fille a qui il n'avait pratiquement jamais parlé, et prononça son nom. Deux fois.

- Cerra.

- Est-ce que maman est morte ?

- Cerra.

Il passa son bras autour de mon épaule tant dis ce que je me recroquevillais dans les bras de cet homme qui avait toujours était un inconnu à mes yeux.
Maman était morte. Ils – ces étrangers – allaient nous chercher, nous trouver, et nous tuer.
La douleur de la morsure m'avait arraché des larmes, mais ce n'était rien comparé au torrent qui sortait de mes yeux, alors que mon père commençait à pleurer à son tour, silencieusement et dignement, sans prononcé autre chose que mon prénom.
Depuis ce jour, je n'ai jamais pleuré à nouveau.

 
LadySquirrel
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Outch la description pour la maison de Paul, ça sert le cœur. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 696157973
En parlant de la maison, elle est très sympa, tout à fait approprié pour un célibataire d'une trentaine d'année. Simple mais jolie, il y a juste la chambre où il manquerait un petit je ne sais quoi.

Eeeet.... bah j'ai rien à redire sur ce chapitre ! Sérieux il est top de chez top, même si c'est le premier jet ! L'écriture est fluide, je l'ai dévoré en une seule fois et j'apprécie beaucoup de découvrir à nouveau Cerra adolescente et la relation avec son père qu'on ne pouvait pas du tout deviner. L’instant morsure fait assez malsain et je pense que c'est ce que tu voulais nous faire ressentir.

 
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@LadySquirrel a écrit:

Outch la description pour la maison de Paul, ça sert le cœur. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 696157973

ca me fait penser au film Tanguy. Sauf que c'était une comédie, mais c'est vraiment l'image qui me vient du gars qui ne veut pas lâcher sa vie de petit garcon

 
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Merci beaucoup Lady !
Alors alors alors
Je suis contente que la maison te plaise, c'est vrai que depuis quelques temps j'ai beaucoup de mal à construire, et je n'arrive jamais à faire de très grandes maisons donc heureusement que Paul vit seul ahah.
Concernant la chambre, et bien, comme elle est petite je ne sais pas trop quoi faire. Genre tu as raison, il n'y a casi rien dedans. Juste, en face du lit, il y a un miroir, mais je n'ai pas du tout la place de faire mieux. Je verrais bien la prochaine fois que j'ouvre mon jeu du coup. ^^
Pour le texte je ne voulais pas qu'il soit émouvant ou quoi que ce soit, à vrai dire ce n'est pas très travaillé, je voulais juste expliquer rapidement pourquoi Paul a déménagé. Smile

Merci pour le chapitre <3 Je suis contente que ça plaise, déjà pour une première version. Ouiii, je voulais carrément que ce soit malsain ! à la base la scène devait être différente, mais j'ai pensé que c'était tout de même vraiment trop malsain et au final juste trash et inutile. J'aime bien l'idée de la morsure dans le cou au lieu des lèvres. Et si tu as suivi, et bah, autant te dire que ça va lui faire bizarre à Edmond quand il va embrasser sa nana !
J'ai vraiment pleuré au moment d'écrire, je ne sais pas trop pourquoi en fait, mais comme il y a avait une musique triste super inspirante derrière, j'ai réussi à faire quelque chose d'assez cohérent et de jolie, et de triste. Pour une fois que je suis fière d'un chapitre, je vais me lancer des fleurs. :333
En tout cas merci pour le commentaire !

 
LadySquirrel
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Tylda a écrit:

Et si tu as suivi, et bah, autant te dire que ça va lui faire bizarre à Edmond quand il va embrasser sa nana !

Ah non par contre j'avais pas pensé à ça tiens. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 1491891232

 
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Tu vas voir, c'est marrant cette histoire sourcil2 Imagine tu embrasses quelqu'un et après le baiser tu n'as plus faim ni soif, ça fait bizarre [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 6 2620358557

 
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Alexia Dorell
(ça fait un peu nom de nana de télé-réalité, alors passons vite à autre chose)

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Alexia n'a jamais eu beaucoup d'amis au collège. Elle a grandit à San Myshuno, dans un appartement avec ses parents et ses deux grandes sœurs, Lana et Diana. Mais Alexia n'était pas aussi populaire que ses deux grandes sœurs. Si aujourd'hui, elle arrive a assumer son physique assez particulier, ce n'était pas le cas à l'époque. Caché derrière des gros traits d'eye liner durant ses années collège, Alexia était le genre de fille un peu provocatrice, qui voulait se la jouer chef de bande mais qui, en fait, était seule. Ses camarades pensaient qu'elle avait une maladie, ils l'appelaient la schizophrène. Pour se faire accepter dans le groupe des autres Alexia n'hésitait à s'inventer des personnalités et des aventures, à changer totalement de style vestimentaire ou de style de vie. On pouvait la voir habillée en bimbo quand elle voulait devenir populaire ou porter des lunettes et être réservée quand elle voulait entrer dans un groupe de geek : elle poussait ainsi les stéréotypes assez loin, et les gens autour d'elle la prenait pour une folle.
Elle avait tout de même des amies, Lucy et Léonor, de gentilles fillettes qui n'étaient pas populaires et qui s'en fichaient éperdument. Tous les soirs, avant de rentrer chez elles, les trois jeunes filles se racontaient le programme de leur soirée. Alexia disait qu'elle allait faire les boutiques, aller au cinéma et sortir dans des bars avec ses soeurs branchées. Lucy et Léo savaient très bien que c'était faux, mais jouaient le jeu pour ne pas brusquer leur amie.
Car, une fois rentrée, Alex baclait ses devoirs et allait dormir sans manger. Sa nouvelle obsession était de "devenir anoxerique", un acte bien stupide, seulement pour faire parler d'elle.

Au lycée les choses se calmèrent. L'établissement était si grand que ce n'était même pas la peine d'essayer de sortir du lot. De plus, elle n'était même pas dans la même classe que ces deux amies : si elle racontait des bobards à ses nouveaux camarades, elle savait que personne n'allait la croire. Cela demanda beaucoup de travail sur elle même, l'intervention d'une psychologue et des séances de relaxation, mais au final Alexia appris à ne plus mentir pour se sentir exister et ne plus vraiment chercher l'affection des autres. Malgré tout, ces penchants persistent et il lui arrive encore de se sentir seule et de vouloir faire quelque chose pour que les gens la remarque.

En terminale, elle rencontra Edouard. C'était la première fois qu'un garçon s'intéressait à elle. Alexia décida de jouer un jeu avec lui. Pendant qu'il la draguait, elle faisait mine de rentrer dans son jeu alors qu'au final, elle se fichait pas mal de ce garçon. Mais il continuait, alors un jour, Alex décida de lui annoncer qu'elle n'était pas amoureuse, et se moqua de lui quand il lui rapporta des fleurs et qu'il lui chantait des chansons, en bas de sa fenêtre.
Et au final, Ed' ne le prit pas mal. Il accepta sa défaite et décida de devenir ami avec elle. Alexia était furieuse : il avait laissé tomber si rapidement. Comme si il avait déjà fait ça avec toutes les filles de sa classe ! Bien sûr qu'il l'avait déjà fait, avec la réputation qu'il possède...
Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Adolescente son cœur était rempli de contradiction : elle ne pouvait pas aimer ce garçon, avec des cheveux roux et des yeux qui divaguaient. Si elle était sortie avec lui, ses sœurs se seraient moqué de son strabisme, et ça elle ne pouvait pas l'accepter.
Alors ils sont devenus amis. Et très vite, meilleurs amis.

Alexia se rendit compte qu'au final, Edouard n'était pas un si mauvais garçon. Au départ, leur amitié était très légère, car Alex avait encore au travers de la gorge la sensation qu'il n'en avait strictement rien à faire d'elle, et qu'il essayait de draguer toutes les filles de sa classe une par une. Et au final, ils se virent plus souvent et le garçon commença à se confier à elle. Ils allaient partout ensembles et faisaient les 400 coups. Le fait qu'elle soit une fille et qu'il soit un garçon ne changeait rien : il pouvait pleurer dans ses bras quand sa vie familiale devenait un enfer, et il lui racontait volontiers comment s'était passé ses rencards qui, généralement, finissaient dans un lit ou sur un banc...

Alexia était par ailleurs très amie avec sa tante qui l'avait pratiquement élevée : quand Alexia est née, sa mère décida de reprendre le travail et confia sa fille à sa tante lorsqu'elle travaillait. C'est comme ça qu'elle a pratiquement grandit dans la belle maison en brique dans laquelle elle vit aujourd'hui. En effet, quand sa tante est décédée d'une crise cardiaque, elle légua à sa nièce sa maison entière, ce qui mis Lana et Diana dans une colère monstre.
Alexia arrêta les études, décidée que ce n'était pas fait pour elle : ses résultats au bac étaient catastrophiques et elle réussi à l'avoir de justesse. Elle partit vivre à Newcrest, enchaînant les petits boulots.
Elle invita par la suite Edouard a la rejoindre quand il finit dans la rue, mis à la porte par ses parents.
Depuis, les choses sont assez ambïgue entre les deux jeunes adultes, surtout depuis une certaine soirée...

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that do not
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LadySquirrel
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Ah mais tu l'as complètement modifié du coup ? Enfin je veux dire physiquement.

En tout cas c'est super intéressant de mieux la découvrir et d'avoir des informations sur son passé. On voit pas souvent des persos atteint de mythomanie et c'est audacieux de partir sur ce terrain là. Tu nous présenteras ses sœurs et ses copines ?

 
Rope
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Je crois que j'ai pris un énorme retard ici, je vais faire mon possible pour le combler !

Bon, pour Paul, on sens que tu t'es amusée à lui creer une histoire. Peut-être que tu es trop expansive d'ailleurs, j'ai lu jusqu'au bout (mes yeux pleurent, c'est pas évident de lire autant sur un écran !), mais ça peut-être décourageant. Soit plus synthétique peut-être ! La maison est simple, mais efficace, et tu sais en plus que j'aime les créas sans contenu personnalisé en plus (un peu ironique, yep, pour moi qui en abuse). Touchant aussi, le petit texte qui l'accompagne.

Tu as aussi bien dévelopé pour Alexia, je vois. Je crois que j'ai un problème avec les expressions des sims en jeu, quand il lèvent trop leur sourcils, du coup, compliqué de juger le visage. Je prendrais un eyeliner moins fort par contre, ceux du jeu de base sont assez moyen (y en a des bien sur le blog à mon frère ).

J'avoue que j'ai pas relu le premier chapitre, désolé si tu l'as corrigé. [Créations diverses] La Galerie de Queenie - Page 7 2620358557
Pour le second, je rejoins Lady, Cerra parait moins froide que dans le premier chapitre. Le passage cité par Lady est chouette. J'avoue que l’ambiguïté des sentiments de ton héroïne est peut-être encore exprimé de façon trop maladroite : à la voir si passionnée, on a du mal à douter de la véracité de ses sentiments pour son roi.

Ce nouveau chapite, j'aime bien. Y a quelques fautes maladresses qui seront corrigées à la relecture j'imagine (seconde phrase, mon père n'avait prononcé ne serait-ce qu'un seul mot, J'avais beau l'interpellé, par exemple).

Peut-être, sur le début du texte, j'aurais ajouté un peu de description de l'environnement, les bois calmes, les rayons rasants du soleil, illuminant la rosée du matin. Quelque chose de doux, poétique, en complet contraste avec l'urgence de la situation, que ton héroïne ne comprend pas, pour ajouter au malaise. Et ça serait encore plus bien venue ensuite, lors de cette scène bien glauque, de parler de ce chêne majestueux, qui domine la foret. Et qui suite à la morsure, est encore là à dominer la scène, quelques peu flétris après avoir nourri Cerra, quelques unes se ses feuilles commençant à se détacher. Comme si la magie et l'émerveillement du début du chapitre avant à présent disparu, quand la petite comprend ce qui se passe. Par contre, il va falloir bien doser tout ça, pour ne pas trop en faire.

 
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