L'Imaginarium de Sucréomiel
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Dernière édition par Sucréomiel le 2018-07-01, 20:45, édité 39 fois (Raison : Réaménagement)
J'aime beaucoup cette abondance de couleur, c'est sur que ça change de ce qu'on voit d'habitude.
Me tarde de voir ta Sonia, j'espère juste que, si elle est toujours la mère d'une Sandra Ado, elle n'aura pas l'air d'une jeunette !
Oh c'est très mexicain, j'adore <3 C'est superbe !
Merci les zamis.
Ahah Rope, Sandra aux allures de jeunette, c'est bien mal me connaitre
j'adore ce portrait, coloré à souhait, artistique.
Lorsque j'ai vu ton avatar, je suis restée très admirative Mais le voir en plus grand, c'est juste superbe !
Est ce que je peux le mettre comme fond d'écran de ma tablette ?
J'adore ce genre de maquillage pour Halloween, je trouve ça tellement beau et poétique et ce que tu en as fait est magnifique, bravo Sucré
Que de commentaires adorables, merci !
Mais bien sûr Kloliane
Nouveau design, nouvel avatar... qui n'est qu'une excuse pour mettre à jour ma galerie car en dehors des designs, je n'ai pas toucher à PS depuis Halloween dernier.
Tout le travail est dans le cheveu. Le fond est de xxoblivionxx sur deviantart.
Waouh ! Magnifique Sucrée !
Je ne sais que dire d'autre ?!
Très beau l'effet des cheveux dans le vent, le fond aussi est superbe, j'aimerais bien l'avoir ce château dans le jeu
Je dois déjà l'avoir dis dans Bref, mais il est vraiment bien cet avatar, toute en simplicité, et ça fonctionne bien !
Merci à tous les trois pour vos message, ça me fait plaisir.
Quelle chevelure ! Je suis vraiment fan .
Je suis heureuse de pouvoir mettre à jour ma galerie en ce dimanche aux parfums d'été indien.
Avant de parler de ce qui m'a largement occupé ces deux derniers mois, je reposte mes participations aux animations du mois de juin. Voilà bien longtemps que je n'avais pas concouru sur le forum et c'est bien dommage, car quoi de mieux pour stimuler la créativité et renouer avec les Sims 4 ?
Un diner presque sympa
> Format 1000px <
Quelle est jolie cette jeune fille avec ses mains fripées et son visage parcheminé ! Oui car, du haut de mes 3427 années, Judy et ses 75 ans est aussi éclatante de jeunesse qu'une fleur de lotus. Son secret de jouvence réside dans son amour inconditionnel en ma personne. Pendant plus d'un demi-siècle, elle m'a cherché sans relâche, consacrant toute son existence à son unique passion pour l'archéologie et la XVIIIème dynastie. De dizaines de fouilles en milliers d'heures à l'étude des archives, elle me sauva de l'oubli.
Aujourd'hui, elle n'en a pas la certitude, les tests ADN lui confirmeront son intime conviction mais Horus l'a conduite à moi. Je suis la consécration de sa vie de labeur et d'acharnement. Je suis pharaon.
Malgré que je sois beaucoup plus discrète par ici, comparé à mes débuts sur le forum, mon envie de raconter des histoires n'a pas faibli. Et l'arrivée du grand concours de l'été a été une chance à ne pas manquer de me lancer à nouveau un défi de taille (je gardais un très bon souvenir de ma participations à I need a hero). Car j'avance aux challenges. A chaque nouvelle création, j'ai besoin de repousser mes limites que ce soit pour les designs, les concours ou mon propre plaisir... quitte à ce que ça devienne diablement chronophage.
Ce que j'ai toujours aimé avec les sims, c'est transposer mes personnages de pixels dans d'autres dimensions. Le décor d'Oasis Spring se prête plutôt bien à ça. D'ailleurs, je crois que toutes mes images sont tirées de ce monde. De plus, tout le contenu historique créé pour The Sims 4 History Challenge me faisait de l'oeil depuis pas mal de temps. L'univers d'inspiration aztèque de Mô, je l'ai dans un coin de ma tête depuis de nombreuses années. J'ai toujours été influencée par les récits mythologiques et leurs valeurs morales. Ce concours tombait donc à pic : j'aurais regretté de ne pas avoir participé. Et grand bien m'en a pris !
(Re)découvrez le conte ci-dessous, le commentaire est à la suite :
Parmi eux, Mô participait à sa cinquante-troisième cérémonie. Il aurait pu suivre la procession privé de sa vue défaillante, tant de fois il avait foulé le chemin qui, depuis le temple, menait aux portes de la contrée de tous les rêves et de tous les dangers. Là, au sommet du Cratère, une vasque fumante contenait des pierres gravées à leur nom. Trois Enfants aux yeux bleus étaient choisis au hasard, ainsi le voulait la prophétie. Ils étaient la promesse d’un avenir radieux qui chasserait les nuages, laverait la Cité de la poussière grise omniprésente, éradiquerait tous les fléaux qui avaient dévasté les terres jadis si hospitalières. Trois Enfants pour trois pierres... Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucun des élus n’était revenu vivant et victorieux de la Quête.
Au terme d’une journée de festivités, le cortège parvint en haut du Cratère. Las, Mô trainait sa vieille carcasse. La peur viscérale des premières cérémonies puis le désir de gloire insouciant de la fleur de l’âge avaient laissé place à une totale résignation. Au terme d’années d’entrainement intensif et de réclusion, il avait accepté l’idée que les dieux ne l’estimaient pas digne de la Quête.
Le Guide Spirituel brandit sa main sous les acclamations. Puis, guidé par la volonté divine, il la plongea dans la vasque sacrée. Toute la foule reprit en cœur les psaumes de la prophétie :
Au Soleil dérobe les pierres de feu
Apporte la promesse d’un futur
Où s’ouvriront les cieux parés de bleu
En ce temps-là, le Fils du Soleil régnait sur la Cité prospère. Sage et bienveillant, il était adulé par tous et le temps semblait couler sur sa divine personne. A soixante dix-huit ans, il se présentait aux portes de l’immortalité avec la vitalité d’un jeune homme. Son regard d’azur aurait veillé encore de longues années au bien-être de son peuple si l’esprit embrumé de son héritier ne s’impatientait déjà de pouvoir un jour accéder au pouvoir.
Le fils tua le père et la malédiction s’abattit sur la Cité. Dès le lendemain du couronnement, un nuage destructeur de sauterelles ravagea les plantations, les sources se tarirent et une mystérieuse maladie emporta des milliers d’âmes dans l’au-delà. La famine et la misère eurent raison de la paix d’antan. Incrédule face aux épreuves que lui infligeaient les dieux, le peuple redoubla de dévotion. Atlatanan, un jeune prêtre du temple de la Fertilité, se nourrissait de leurs malheurs pour étendre son influence. Au terme de plusieurs mois de calamités et d’un insondable désespoir, le respect sacré pour le représentant mortel du Soleil avait laissé place à une haine profonde à l’encontre du despote maudit. Ainsi, Atlatanan fit entendre le message que les dieux lui avaient transmis : leur unique salut était d’offrir le cœur encore battant du parricide au Soleil.
Nul ne sut d’où vint la prophétie. Au début, il ne s’agissait que d’une rumeur qui s’était immiscée dans les foyers et avait ravivé la flamme de l’espoir… Le digne héritier du Fils du Soleil - pas cet imposteur - un enfant aux yeux bleus comme l’azur ramènerait la paix et la prospérité. Atlatanan, qui avait été proclamé Guide Spirituel dans l’attente du futur souverain choisi par les dieux, encouragea la prédiction. Il ordonna que tout habitant de sexe masculin aux yeux bleus fusse retiré à sa famille et dusse être initié au temple afin de consacrer sa vie à la Quête ultime. Ainsi aucun descendant caché du défunt Fils du Soleil n’échapperait à sa surveillance. Aucun enfant de l’Azur n’ayant réalisé la prophétie, le règne du Guide Spirituel et de ses disciples était assuré jusqu’aux portes de l’immortalité...
Mô fut l’un des premiers à être victime de la rafle bien qu’il ne participa à sa première cérémonie qu'à l’âge de dix ans.
Et à sa dernière, à l'âge de soixante-deux ans. Ainsi l'avait décidé la main fripée d'Atlatanan...
La forêt était merveilleuse. Feuillages argentés, lianes torsadées, fleurs aux infinies couleurs… Mô avait retrouvé son âme d’enfant dans cet environnement aussi sauvage que divin. Il ne se préoccupait guère des ombres mouvantes qui se pétrifiaient à son approche. Tranquillement, le vieil homme enfonçait avec délectation ses pieds dans l’humus. La lumière semblait émaner du sol, les racines des plantes en étaient gorgées. La terre était parsemée de délicates fleurs dont les étamines étincelaient comme des diamants. Fasciné, il s’accroupit pour en cueillir une puis se ravisa. En aucune façon, il ne désirait altérer la beauté de cet endroit.
Mô poursuivit sa route, porté par la curiosité. Les arbres gagnèrent en hauteur et le vert de leurs feuilles s’assombrirent. Le paysage évoquait de plus en plus les descriptions qu’il était fait des temps bénis. Quand soudain, au détour d’un bosquet, il fut attaqué par trois petites silhouettes aux yeux clairs. Il aurait eu le cœur transpercé par leurs lances si leur chef n’était intervenu. Le vieil homme fut surpris de rencontrer un homme au regard d’azur qui s’excusa aussitôt : il se dit d’une grande fraternité avec ses condisciples, du moins avec les enfants et les vieillards. Il ne réservait pas le même traitement de faveur aux hommes dans leur pleine vitalité, ajouta-t-il en tapotant le coutelas accroché à sa ceinture. Il invita Mô à partager son repas. Il vivait dans une grotte au confort rudimentaire et avait trois enfants dociles à son service. Roi miteux d’une terre inhospitalière, il se livrait à une lutte sanglante avec d’autres survivants de cette quête maudite. Ici, au moins, il jouissait de la liberté et, certains soirs comme celui-ci, s’endormait sous l’œil torve des cieux étoilés.
Mô fut fasciné par ce carré de ciel qui se révélait sans pudeur. Il demanda s’il avait déjà aperçu l’astre suprême, l'autre s'esclaffa : « Le Soleil n’existe que dans les légendes. »
Après une nuit reposante, le vieil homme refusa la protection de son hôte mais lui emprunta la barque qu’il avait construite à l’époque où sa foi en la Prophétie le poussait à un voyage sans retour à travers les jardins du bout du monde. Personne n’était revenu vivant de ces marécages, que des ossements et des embarcations brisées. Il faisait une chaleur insoutenable sous l’épais feuillage. L’eau paraissait si fraiche et les fruits si mûrs et appétissants qu’ils rayonnaient. En cela, la vieillesse avantageait Mô : il ne ressentait ni la faim ni la soif. Mais la chaleur embrouillait les paroles sacrées et les jardins semblaient interminables qu’il se mit à douter… Devait-il croquer dans un fruit pour que les marécages lui ouvrent la route jusqu’aux Pierres de Feu ?
Pourtant, Mô était encore conscient lorsqu’il les aperçut…
A jamais ta vie en offrande
A un peuple qui croit aux légendes
Incarnation vénérée des deux mondes
Libérée des peurs les plus profondes
Et des tentations qui ont perverti le bonheur
Sauveur aux yeux bleus, la réponse est dans ton cœur
Enfant de l’Azur,
Tends la main vers notre futur
Aux Fils du Soleil, les Pierres de Feu offrent ce qui a été perdu.
La prophétie montre de manière assez énigmatique le chemin vers leur salut. Chaque couplet a plusieurs sens de lectures (comme beaucoup de textes sacrés). Et chaque péripétie vise à sélectionner les élus qui sauront s'affranchir des tentations et peurs qui pervertissent la pratique du pouvoir. Sur la falaise, il fallait faire fi des croyances et apprendre à tracer son propre chemin. Dans la forêt, Mô devait résister à l'attrait des richesses. Ne prends que ce dont tu as besoin. A la rencontre de ses congénères, il devait résister au confort matériel et à profiter de sa supériorité sur plus faible que soit. Et dans les jardins du bout du monde, ne pas goûter aux fruits du péchés (petite référence à la fameuse pomme de la genèse). En fin de compte, la morale ne se tient pas uniquement dans la dernière étape mais elle est cristallisée par la dernière épreuve et sans doute la plus importante : dépasser sa peur de la mort. (Avec le recul, je me dis que j'aurais pu choisir une scène plus impressionnante visuellement et mettant davantage l'accent sur la fin de la prophétie... même si ce passage sous l'eau est absolument essentiel à la résolution de l'histoire.)
Et Mô était le candidat idéal par son âge mais également sa droitesse d'esprit : en somme, sa sagesse fait de lui le souverain le plus digne.
Reste le fait qu'il revient avec le corps et l'énergie d'un enfant, mais le savoir et l'expérience d'un vieillard. La réponse est dans la dernière phrase de la prophétie : Aux Fils du Soleil, les Pierres de Feu offrent ce qui a été perdu. Le Soleil rend au peuple, la lumière. Et à Mô, sa jeunesse perdue au Temple de la Fertilité.
Quant à Atlatanan, il n'est finalement qu'un personnage secondaire. Un autre aurait très bien pu prendre sa place de dictateur, là n'est pas l'essentiel. La réalisation de la prophétie en la personne de Mô l'évincera d'office malgré ses manigances. Certains racontent qu'il aurait perdu la vue, aveuglé par le Soleil...
Mais quel talent tu as Sucrée. Tu es vraiment une raconteuse d'histoires. Et ceci, mêlé à tes compétences en graphisme, donne des ensembles incroyables ! Je viens de relire ton conte. C'est vraiment très agréable de l'avoir dans son entièreté, et dans l'ordre. On comprend bien ce recommencement dans la vie de Mô. (et j'aime le détail de son pendentif, toujours présent, et qui est un cercle, symbole justement du cycle, du recommencement). Certes, même expliquée, la morale de ton histoire n'est pas facile à appréhender, cachée et distillée dans toute l'histoire comme elle l'est, mais on s'en f**t ! C'est tellement magnifique !
Bravo, bravissimo ! J'espère que tu trouveras souvent du temps dans ton planning pour continuer de nous faire rêver comme ça.
Merci
Ohlala merci beaucoup Linette ! Ca me touche énormément ce que tu dis là
Du temps, je vais tâcher d'en trouver un peu au mois d'octobre mais motus et bouche cousue... parce que je suis la pro des projets avortés.
Vraiment sympa de tout pouvoir relire d'une traite ! J'étais vraiment passé à côté de la fin, en fait, ça me fait plaisir d'enfin comprendre le dénouement de l'histoire. Je pense avoir suffisamment développé mon avis dans mes votes, c'est du bonheur pour mes yeux, c'est fichtrement bien écrit, tu rayonnes sur ce type de concours.
Je crois que je n'avais pas commenté les Sympas, mais j'avais adoré l'image quand je l'avais vu passé sur Tumblr, ça restera pour moi une des familles emblématique du jeu !
Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire l'histoire, à vrai dire c'est la Gazette qui m'a fait tilté. J'ai été interpelé par tes images qui sont magnifiques...
Tu as une sacré patte pour donner autant de réalisme aux Sims 4, personnellement je ne fait pas trop de photos avec cet opus parce que je n'aime pas trop le côté cartoon de ce dernier. M'enfin tu m'as prouvé qu'avec de la connaissance en retouches, du talent et un peu d'huile de coude ben on peut faire de très belles images en fait...
Que d'éloges, merci les garçons ! Ça me fait très plaisir.
Justement, j'ai l'impression que tout le monde peut créer mes sims avec le quatrième opus. Je commence seulement à créer des sims qui sont à mes yeux vraiment uniques... Mais bon, grâce à une bonne mise en scène et au travail graphique, on peut presque faire passer le sims le plus ordinaire comme extraordinaire. Tout est une question d'angle, de lumière, etc.
@Sucréomiel a écrit:
Justement, j'ai l'impression que tout le monde peut créer mes sims avec le quatrième opus. Je commence seulement à créer des sims qui sont à mes yeux vraiment uniques...
Et moi qui était en train de me dire "elle arrive à faire des sims bien à elle"...
Donc j'étais passé un peu beaucoup à côté de la morale et surtout les sens cachés de la troisième épreuve. C'est toujours intéressant d'avoir les explications du créateur après la fin du concours, comme avec Will qui nous avait expliqué ses différentes inspirations littéraires et cinématographiques. Mais ça ne m'a pas empêché d'adorer ton conte et le dévorer avec plaisir. Et j'aime cette audace de nous montrer en fait lors des inscriptions, la fin de ton conte. Fallait oser.
Et si comme Linette j'avais repéré le pendentif sur chaque versions de Mô, il m'avait échappé autour du cou de la jeune femme de la seconde étape (la maman je suppose ?).
En tout cas tu nous as démontré une nouvelle fois que tu as un talent fou pour raconter des histoires.
Merci bichette !
En réalité, je ne vous ai pas montré beaucoup de mes sims 4. Ils étaient avant tout le support de mes diverses mises en scène et non l'inverse. J'espère pouvoir vous présenter au cours de l'automne mes derniers sims...
Je reconnais que ce n'était pas évident de décrypter toutes les symboliques du conte. Surtout que j'ai été assez avare en détails... Mais l'avantage de ce concours est de nous obliger à nous focaliser sur l'essentiel. J'ai donc fait beaucoup de ménage dans l'idée de départ... D'un autre côté, ça laissait chacun, interpréter les aventures de Mô comme il le voulait.
Oui c'est sa maman.
Ahah je suis assez fière de mon petit twist de fin.
Je commence par les portraits de sims que j'avais montrés en exclusivité dans la gazette 380. Juste des photos, pas de noms. Je serais curieuse de savoir ce qu'ils vous inspirent sachant que vous n'avez aucune information sur eux. Vous pouvez aussi essayer de deviner les liens de parenté.
D'ailleurs, avec le recul, je me rends compte que je crée toujours les mêmes genres de personnages bien que ce soit avec une autre génération de sims et pour une autre histoire avec des enjeux différents.
Il me reste deux chapitres à écrire, donc j'ai bon espoir de terminer cet été.
A présent, passons aux choses concrètes : Love Sims. Il y a un mois, je me suis lancée dans ce concours un peu tête baissée. L'objectif n'était pas forcément de faire des prouesses graphiques comme avec Mô. Clairement, c'était pour le fun et retoucher un peu aux sims. Et je me suis surprise à le faire évoluer au fil des étapes. A l'inscription, je l'imaginais déjà se faire jeter par Lucy, femme moderne de caractère. Finalement, je n'ai pas pu m'empêcher d'insuffler au personnage caricatural une dimension dramatique. Je détaille tout ça juste après le récap de ma participation.
Osven, prince héritier de la Tripaille, pour vous servir gente damoiselle.
Je suis chevalier, protégeant avec fougue et bravoure les terres sur lesquelles je régnerai lorsque mon père, le Roi, eussera trépassé.
Aussi doué en tant qu'archer qu'au maniement de l'épée.
Au champ de bataille, j'inspire la trouillasse à tous mes ennemis quand ils m'aperçoivent sur le canasson dressé la grimace affichée.
Êtes-vous plutôt du matin ou du soir ?
Aux premières lueurs de l'aube, j'enfile mes braies et enfourche mon canasson pour partir à la chasse. Il n'y a rien de tel pour réveiller les sangs. A cette saison, la brume qui enveloppe mon merveilleux château-fort ravirait de beauté toute damoiselle. Pour un homme d'action tel que moi qui s'en va fleurer la piste du sanglier, elle offre un terrain de jeu fort enjaillant.
Pourquoi vouloir me rencontrer ?
Malgré mon très bel allant, mes victorieuses batailles et mon esprit brillant, impossible de trouver chausse à mon pied. Il y a eu des prétendantes, que ce soit Gertrude des Bermudes ou Hélène des Ardennes, aucune n'a su m'inspirer la sérénade. Non pas que je ressentasse la nécessité de combler une fragile créature mais mon Roi de père me boute à faire fleurir la grandissime lignée des Tripailles.
A la vue de votre minois exotique, je me suis exclamé : "Que voilà une jolie gueuse qui me donnerait fringante progéniture !"
Quel est votre plus grand rêve ?
Devenir roi, agrandir le royaume que mon père a fait prospérer et être adulé de toute ma populace...
Je l'admets, la véracité vrai je vous la dirai quand vous m'épousaillerez.
Quelle est votre passion ?
Que cela reste entre nous, sinon, oyez manante, gare à votre tête ! Aussi jolie fusse-t-elle.
J'aime le cheveu : le lisse, l'ondulé, le frisé, le raide, le rebel, l'épais, l'effilé,... En arrière, en chignon, en tresse, en liberté... Il fait de vous un roi ou un nigaud. Il crée le désir, inspire le respect, la puissance, la connaissance.
Crénom, ensorcelleuse, pourquoi je vous confessasse cela ?
Dans quel endroit aimez-vous rencontrer les femmes ?
Difficile question, je ne saurais lequel choisir.
Il y a La Lanterne Rouge, La Gourgandine Facile, La Cannonière, La Belle Poularde, Le Moulin des Canailles... Quoique ce dernier est moins bien fréquenté ces derniers temps.
Que faites-vous pour vous amuser ?
Ma vie n'est qu'enjaillement ! J'aime me battre, chasser, manger, boire, danser, rire. Et tous mes amis rient avec moi.
Parlez-moi de votre meilleur ami, qui est-ce ?
Justin, mon plus fidèle ami.
Il écoute toutes mes confidences, c'est le meilleur rabatteur à la chasse, il toilette mon canasson avec moult soins, il veille toujours à ce que ripaille au dîner il y ait, il choisit mes cottes tous les matins, il me lit des textes sacrés le soir avant de m'endormir...
J'ignore ce que je ferais sans lui.
Dites-moi à quoi ressemble votre journée idéale ?
Dire que tous les jours de ma vie ont été idéaux serait une fanfaronnade. Une journée idéale, c'est quand ma tignasse rousse ondule harmonieusement après un coup de peigne, quand le sanglier est malin mais que je finis par planter ma flèche entre ses deux yeux furieux, quand la vinasse est gouleyante pour accompagner sa chair tendre, et quand mon père me demande mon avis sur la régence du royaume... oui ça, ça fait une belle journée.
Quel est le souvenir le plus drôle que vous ayez jamais eu ?
Oh oh oh, c'était il y a très peu de temps. A me taper le fessard par terre !
C'est la première fois que je vous ai vue. J'ai cru que vous étiez un jouvenceau !
Y a que le malin pour faire porter à une damoiselle une chevelure si courte !
Quel est l’achat le plus stupide que vous ayez jamais fait ?
Foi de Tripaille, j'ignore ce que signifie ce mot. On me donne ou j'obtiens toujours ce que je désire.
Si vous deviez vous décrire comme un animal, lequel choisiriez-vous ?
Un bouquetin. Puissant avec ses deux cornes. Résistant malgré le vent et le froid. Qui surveille ses ouailles, fier, en haut de la montagne.
Majestueux et seul.
Je dois partager avec vous une grande nouvelle, mon cœur s’emballe pour une gueuse. Elle répond au sobriquet de Lucy. Elle a le cheveu noir comme la nuit et les yeux aussi étirés que les créatures que vous me décrivissiez de vos voyages.
Pour tisser connaissance, je l’ai invitaillée à visiter mon merveilleux royaume sur le dos de mon fringant canasson. Toute la journée, nous avons chevauché à travers les prés, à la rencontre de mes jacquots et sur les collines pour admirer la splendeur du Château des Tripailles.
Quelle drôle de damoiselle ! Vous l’auriez vue dans ses braies d’hommes, ses cuissots moulés m’ont tout émoustillé. Et alors que je me préparai à déclamer une sérénade, qui voilà trottant sur un âne ?
Mortecouille ! Sa marâtre. Une petite femme orientale emmaillotée dans des draps colorés avec un regard que j’ai vu des milliers de fois. Mon ami, vous connaissez mon succès auprès de la Fame, des jeunes pousses aux fleurs fanées. Mais je ne peux tolérer une telle outrecuidance pour ma future gueuse, quelques soient les liens du sang. Si ça n’avait tenu qu’à moi, je l’aurais jetée au fond d’un cachot et qu’elle y pourrissasse ! Tristeusement, j’aurais pu dire adieu à de grandes épousailles. Peste soit de la folle nympho !
Soit béni Justin mon escuyer qui, au moment du coucher, me rappela votre départ prochain pour l’empire mongol et vos difficultés à lier des accords commerciaux avec ces tartares de l’Est. Faisons intérêt commun mon ami : convoie la marâtre chez elle. Elle est issue d’une longue dynastie orientale, elle vous aidera à jacter avec les mongoles.
Je ne doute pas que mon père de Roi me félicitasse de cette issue diplomatique. Quant à l’Histoire, elle se souviendra de nos noms mon ami :
Marco Polo et le Prince Osven de la Tripaille, brillants explorateurs, qui ouvrirent les voies marchandes vers le Grand Orient.
Bon vent mon ami,
A la revoyure !
Il faut que je me confessasse : j'ai péché.
Votre grandeur m'a montré la voie de l'amour en Lucy. J'aime son minois aplati, sa façon de se fiche du regard des autres et de n'écouter que son coeur. D'oeillades assassines en avances indiscrètes, je me suis enflammé pour la gueuse. C'est que la drôlesse a le diable au corps.
Nous nous sommes vus en cachette plusieurs fois jusqu'à cette nuitée où, accompagnés de vinasse gouleyante, je lui fis visiter la grande salle. Les tentures, les armoireries, le trône millénaire où je poserai mon fessard dans quelques temps... Quand soudain ma chemise et mes braies eurent disparues et la donzelle s'était accrochée à mon cou. Fichtre ! Peu lui soucie le sacrement des épousailles pour découvrir le loup.
Tourneboulé par l'ivresse, je résistais difficilement à ses assauts charnels. C'est alors que je croisai le regard terrifiant de mon roi de père peinturluré sur le mur. En un instant, j'étais redevenu son coquebert de fillot incapable, prince de pacotille, cervelle de bigorneau.
Qu'une boursemolle qui s'est taillé... laissant la Lucy, brûlante, esseulée sur le trône.
Mon Seigneur, la vérité vraie c'est que j'avais la trouillasse de perdre ma virginitude et devenir un homme sous ses yeux .
Aujourd’hui, point de fanfaronnade
Ce paillard m’a fait pousser des ailes
Pour enfin te déclamer ma sérénade
Depuis que nos chemins se sont croisés,
Je ne suis plus le même damelot écervelé
Avant toi, j’aurais réduit au silence tes anciens amants
D’un coup d’épée dans les dents
Tu m’as appris à ne plus éviscérer inutilement
Et qu’un sèche-cheveux peut être aussi efficient
J’étais un prince adulé, un Apollon
Mais il m’était interdit de m’enjailler de mes passions
Je n’étais qu’un bon à rien, un nigaud braillard
Pourtant, fuir son père ce n’est pas être un couard
Tu m’as appris à écouter mon cœur
Me voilà passé de chevalier à coiffeur
Tu m’as fait découvrir ton monde, aimer ton corps
Je ne désire qu’une chose : te fleurer jusqu’à ma mort
Peu importe ce que promettent les contes
Heureux ou tristeusement
Avec moultes ou pas d’enfants
Je suis à toi.
Lucy, veux tu devenir ma gueuse ?
* * *
Ce prince qui est si beau et qui aime tant guerroyer est un rustre. Mais au delà des apparences, les fanfaronnades viennent dissimuler bien des fêlures. Premièrement, il est loin de savoir s'exprimer correctement, il ne sait ni lire ni écrire. Son écuyer le fait pour lui. Il n'a pas de véritable ami. Il est méprisé par un père autoritaire dont il cherche constamment l'approbation. Il est seul et prisonnier de son titre de prince, de ce que les autres attendent de lui.
Et voilà qu'arrive Lucy, femme de caractère et indépendante. Je me suis dit que finalement c'est ce qui allait les rapprocher : l'émancipation. Elle va lui apprendre à s'affranchir de son milieu toxique, à être lui-même, à vivre pour lui et s'épanouir.
Est-ce qu'ils vivront heureux pour l'éternité et auront beaucoup d'enfants ? Je n'ai pas la réponse mais je peux vous dire que s'ils ont des enfants, ce sera beaucoup d'enfants... moches.
J'ai vu dans la gazette que les petits making-of avaient été bien appréciés. Je vous remets donc les Avant/Après des 3 étapes ci-dessous. Pour les 2 dernières images, je me suis surtout attachée à retoucher les petits défauts ou l'ambiance. Il y a peu ou pas d'objets rajoutés. Comme je l'ai dit plus haut, mon objectif n'était pas la performance graphique.
Enfin, j'ai fait un portrait du fameux Marco Polo assis dans la barque (ceux qui ont l'oeil me diront qu'une version plus âgée de ce sims se balade déjà sur ce post...).
C'est génial de voir les coulisses de tes images !
J'ai adoré ta participation au concours ! Prince Osven envoie du lourd !
Par contre, ses potentiels enfants... Ils sont.. Originaux !
Ton Marco Polo est fort sympathique, j'aime beaucoup son expression.
Pour tes personnages, les deux derniers ne seraient pas père et fils ?
C'est vrai qu'on reconnait ta patte !
Ils sont très réalistes ! J'ai hâte de voir ce que tu nous réserves.
J'imagine une famille d'explorateurs..
Beau boulot, comme à ton habitude !
Impressionnante cette petite galerie de portrait Sucre, en tout cas, ça attise bien ma curiosité ! Je pense que 3 (la première de la seconde ligne, va falloir suivre !) est la maman de 5, le nez, les yeux, la bouche, tout coïncide ! Je vois bien 6 dans le rôle du papa d'ailleurs, un homme qui m'a l'air d'avoir un sacré caractère, à côté de son épouse plus douce. J'en reviens à 5, j'aime bien ce petit air espiègle qu'elle a, je me demande si c'est juste l'expression sur le moment ou un trait de sa personnalité.
J'adore ce que dégage 2 aussi, j'ai du mal à lui donner un age (enfin, c'est pas un jeunot !), et je me demande si lui et 8 n'ont pas un petit lien de parenté lointain d'ailleurs (les yeux malgré la couleur, le teint, la bouche). Lui, il m'a l'air d'être plutôt séducteur, vieux beau qui apprécie les femmes plus jeunes. 7 m'a l'air presque apeuré d'ailleurs, avec de regard de chien battu, mais est-ce uniquement du à la pose sur ce portrait ?
Je crois que 1 et 4 sont ceux qui me parlent le moins. Ce dernier m'ai l'air d'une brute, au sang chaud, alors que 1 semble plus.. neutre ? Il m'a l'air bien jeune, lui aussi.
Voilà voilà. J'imagine que tout ce beau monde évolue dans un cadre plutôt champêtre, peut-être pas à notre époque d'ailleurs (quelques décennies en arrière), surement du côté de la Bretagne. Mais je divague, sûrement ! En tout cas tous m'ont l'air travailler, et si il a en effet des ressemblances entre tous, c'est simplement parce qu'ils sont marqué de ta patte, qui est franchement reconnaissable. Et ça j'aime !
Je ne vais pas répéter ce que j'ai pu dire sur Osven, je l'ai adoré pendant le concours. Et la dernière photo bonus me donne envie d'en... découvrir plus !
Osven est devenu si attachant au fil des étapes. C'était un pari osé mais ça a payé ! On sent bien l'évolution du personnage au fil des épreuves alors que je pensais qu'on allait juste avoir droit à une histoire complètement pétée. L'avant dernière étape en particulier révèle des choses très intéressantes et plus matures sur lui.
Rah oui les enfants de l'amour seront... originaux. Mais encore, je trouve que le petit brun en bas à droite ou la rouquine très à gauche sont pas mal (la petite sœur brune à lunette aussi).
J'adore voir les images making of personnellement. La première reste la plus impressionnante vu le nombre d’images que tu as dû associer ensemble.
Je vais avoir du mal à me remettre de l'image bonus.
C'est une heureuse coïncidence ou tu as fait exprès que Lucy ait cette tête ?
Le Marco Polo, c'est le 6ème perso que tu nous présentes c'est ça ?
Concernant les portraits. Bon déjà aucun doute que les demoiselles soient mère et fille ou du moins aient un lien de parenté très proche. J'avoue que sur le coup j'ai été un peu déçue de voir les deux seuls persos féminins se ressemblent autant, mais j'apprécie tout de même énormément leur visage. La femme la plus âgée semble très douce mais aussi fatigué, alors que la plus jeune a un air plus malicieux et vivant.
Pour le reste : le premier jeune homme sort du lot avec ses cheveux blonds. Sa moue lui donne un air d'ado ronchon du genre "la vie est est nulle, mes parents ont pas voulu m'acheter la dernière playstation" mes ses yeux cernés pourraient dire d'autre chose. Qu'il travaille peut-être plus que les autres personnages, qu'il n'est donc pas du même milieu social...
Le deuxième mâle semble plus hautain mais avec peut-être une certaine pointe de malice comme la jeune demoiselle. On dirait qu'il en a dans la caboche, reste plus qu'à découvrir s'il est du genre manipulateur. J'arrive pas trop à me décider, pourtant son visage du moins son portrait me plaisent bien. La dame je l'ai déjà dit, alors le quatrième homme... Je saurais pas me prononcer. J'aime ses traits une fois encore qui se démarque peut-être plus des autres garçons avec un côté moins allongé. Mais avec son expression étant assez neutre, je ne saurai pas quoi dire sur son caractère. Avec ses sourcils bas, sa petite barbe, on verrait plus quelque'un de physique que de cérébral mais il ne faut peut-être pas se fier aux apparences. Surtout qu'avec un portrait si calme on imagine pas forcément quelqu'un d'impulsif.
La jeune demoiselle là aussi déjà fait. J'aime beaucoup l'homme à côté d'elle, il renvoi bien évidemment quelque chose d'assez sévère, d'imposant. Je l'imagine bien en père de famille chiant avec sa progéniture.
L'avant dernier jeune homme semble réservé, mal à l'aise. Est-ce que ça a un lien avec le dernier homme présenté ? Bon ça serait peut-être un peu facile de les imaginer parents vu qu'ils ont les mêmes couleurs de yeux et de cheveux, mais avec l'air très sûr de lui, charmeur du dernier homme on pourrait peut-être imaginer que le plus jeune est un fils pas assez sûr de lui face à la personnalité plus rayonnante de son père.
Pour les liens... Je verrai peut-être le deuxième garçon frère de la demoiselle, ou cousin. En même temps je l'imagine aussi bien fils d'un des deux hommes plus âgés, plus le premier qui comme je l'ai dis a une bonne tête de papa casse couille. Ce qui expliquerait le côté plus doux voir soumis de la maman. Pour le reste...