[Terminée] Gg29 - La nuit
Bonjour tout le monde !
Bande-Annonce :
Bande Originale :
(Désolé certaines musiques sont coupés à la fin, essayez le téléchargement si vous voulez les écouter en entier).
Vous pouvez la télécharger ici :
https://www.mediafire.com/?6wel0abapzdwll0
Synopsis :
Prologue :
- Et bien madame, êtes vous bien sûre que votre fils n'a subi aucun traumatisme ? Le fait qu'il ne désire plus parler vient forcément de là.
- Je vous répète que non ! Mais enfin c'est mon fils ! Je sais encore ce qu'il fait !
- Peut-être des camarades violents à l'école ?
- Il faudra que je demande à sa maîtresse, mais il n'a jamais eu de bleus ou de blessures en rentrant, sauf peut-être il y a deux mois quand il est tombé de son vélo. Et je vous ai déjà dit qu'il n'était pas comme ça hier !
Chapitre 1 : Dehors
Il est dix heures. Une sonnerie retentit au loin, une mélodie monotone et répétitive. Thomas, en ouvrant le premier œil, se rend compte qu’il s’agit de son réveil neuf. Malgré le brouillard qui l’enveloppe, il réussit à se lever hors du lit. Sa mère, Sylvie, est déjà debout et se tient droite devant la fenêtre du salon.
- Maman ? Pourquoi il fait encore nuit ? dit Thomas alors qu’il s’approche de la fenêtre.
- Je ne sais pas, bizarre... Tu as bien dormi mon poussin ? répondit sa mère en songeant qu’elle n’allait quand même pas lui dire qu’elle avait vu quelque chose bouger dans l’ombre.
- Oui.
- Vas te préparer un bol de céréales, je vais regarder les infos.
En allumant la télévision, elle voit les présentateurs, mais quelque chose a changé. Tout d’abord seulement deux des journalistes sont présents, ensuite ils ont l’air plutôt inquiets.
« Nous vous rappelons qu’il est impératif de rester enfermé chez vous, les écoles, les entreprises, tout est fermé. La nuit est votre ennemie. » Et puis plus rien.
- Youpi ! s’écrie Thomas.
- « La nuit est votre ennemie » ? C’est quoi ce bordel ? Bon ben on va s’enfermer... qu’est-ce qui se passe encore ?
Il est vingt et une heures. Thomas n’arrive pas à dormir et va dans la chambre de sa mère. Sylvie ne dormait pas non plus.
- Maman j’arrive pas à dormir, je peux venir ?
- Bien sûr, entre !
Sa mère lui raconte des histoires, ils jouent jusqu'à vingt trois heures, sans avoir entendu les cris, les hurlements du vent. Soudain, un bruit de choc se fait entendre.
- Maman, c’était quoi ? demande tout à coup Thomas, l’air terrifié.
- Je vais voir, reste ici, lui répond-t-elle pas très rassurée.
« Un voleur peut-être ? » songe-t-elle en regardant par la fenêtre, d’où elle avait cru entendre le coup. Mais rien, seules les étoiles sont visibles.
Et deux jours passent, lentement, interminablement. Le frigo se vide de plus en plus.
Sylvie, exaspérée, décide de rallumer la télévision, dans l’espoir d’avoir des explications.
Mais tel un téléfilm rediffusé, ils répètent sans cesse : « Nous vous rappelons qu’il est impératif de rester enfermé chez vous, les écoles, les entreprises, tout est fermé. La nuit est votre ennemie. »
- J’en ai marre de leurs conneries, je vais voir dehors.
Elle prend sa clé et déverrouille la porte. Le « clic » si particulier retentit et Sylvie se retrouve dehors dans l’ombre.
- Mais on ne voit rien ici, s’écrie-t-elle.
Alors qu’elle s’apprête à aller chercher une lampe torche, elle entend soudain :
-Hé madame Nora ! C’est dingue ce qui se passe non ?
C’est Dimitri, le voisin.
-Ha bonjour ! Oui, c’est surtout très étrange, ils n’expliquent rien à la t...
Elle est soudain coupée par le cri de surprise de Dimitri, puis par son cri de douleur. Une créature est en train de l’agresser.
Et semble... le dévorer. Lorsque Sylvie comprend ce qui se passe, elle court vers la porte encore ouverte, prise de panique. Elle bouscule Thomas qui vient de se réveiller et ferme à toute vitesse la porte à clé.
- Maman qu’est-ce qui se passe ? J’ai peur... dit-il en étouffant un sanglot.
- Ne t’inquiète pas, je suis là...
Chapitre 2 : Une aide inattendue
Une longue semaine passe, et les attaques des créatures se succèdent sans cesse. Un jour, Sylvie décide de bloquer les portes avec les meubles du salon. Les provisions se font rares, et ni elle, ni Thomas ne réussit à manger à sa faim. Inutile de dire qu’ils sont au plus bas du désespoir, et Sylvie ne sait plus quoi faire.
Dimanche, une nouvelle attaque se fait plus violente.
" Maman, j’ai peur ! dit le jeune garçon en étouffant un sanglot.
- Je suis là rappelles-toi, il ne peut rien t’arriver... "lui répond sa mère, avant de sursauter lorsqu’elle voit un visage ensanglanté collé à la vitre.
" Chéri, cours dans ma chambre.
- Mais...
- Fais ce que je te dis!", dit Sylvie.
Lorsque Thomas cour en vitesse dans les escaliers, elle constate avec horreur que la porte du garage est ouverte : une créature sanguinolente essaie de briser la porte-fenêtre. En même temps, une voiture de sport défonce la barrière blanche du jardin, un homme en sort et tire sur les cadavres ambulants.
Dans un cri de panique, elle monte les marches quatre à quatre en courant. L’homme entre alors dans le garage et fusille tout ce qui bouge.
Le bruit des coups de feu résonne dans la maison. Sylvie et Thomas se sont cachés dans un coin de la chambre, quand tout à coup, l’homme ouvre la porte :
" Allez venez, on n’a pas de temps à perdre ! lance-t-il dans l’ouverture.
- Mais vous êtes qui vous ?" réplique Sylvie.
Mais l’inconnu s’élance vers la porte qui mène au balcon.
" Ici, c’est trop dangereux par en bas. Allez, sautez !"
Suivi de Sylvie et Thomas, il fait un plongeon et atterrit dans les buissons. Après avoir tiré sur une créature à sa droite, il embarque Sylvie et son fils à l’arrière de son bolide.
"Vous n’avez pas répondu à ma question, vous êtes qui bon Dieu ?
- Un survivant, comme vous, et ce qui se passe en ce moment reste encore un mystère pour moi. Je vais vous emmener dans un endroit où vous serez plus en sécur...
Au moment où il allait sa phrase, la voiture roule sur quelque chose, et Thomas hurle de toutes ses forces.
-Excusez-moi, continua l’homme en enlevant le sang sur la vitre avec les essuie-glaces.
Quand ils arrivent au refuge, l’homme prévient Sylvie qu’il s’agit d’une base militaire souterraine, donc qu’ils seront en sécurité. En entrant, ils rencontrent un jeune homme, du nom de Frédéric, ancien militaire. C’est lui qui a fourni le matériel nécessaire à la survie des rescapés. Il plaît immédiatement à Sylvie.
" Si jamais vous voulez me demander quelque chose, n’hésitez pas, je suis là pour ça, dit ce dernier pendant que Sylvie lui faisait les yeux doux.
- Maintenant, je vais vous montrer notre palace, qui est désormais le vôtre... Au fait, je ne crois pas m’être présenté. Je m’appelle Chris, et vous ?
- Euh... Moi c’est Sylvie et lui c’est mon fils Thomas.
- Enchanté. Maintenant, suivez-moi.
Ils s’engagent alors dans un escalier en fer. Sylvie, en voyant l’état du couloir qui menait à la porte d’entrée, pense que le refuge ne doit pas être si différent.
Elle n’arrive pas à cacher sa surprise lorsqu’elle voit le salon : c’était mieux que dans leur maison qui commençait à se faire vieille.
- C’est magnifique !, s’écrie-t-elle.
Thomas, quand à lui, repère tout de suite l’écran plat et la console MegaBox 340.
C’est alors, qu’une femme noire à l’air sévère apparaît.
" Hello ! Moi c’est Flore, mais appelez-moi Flo.
- Je vous présente ma femme, elle est médecin, annonce Chris.
-Ça fait vachement plaisir de voir de nouvelles têtes ! Venez avec moi, je vais vous montrer le reste, dit-elle.
Flore les emmène d’abord à la cuisine, une pièce blanche et étroite. Elle est accolée la réserve de nourriture qui possède six réfrigérateurs, remplis de nourriture. Flore leur racontent que chaque mois, ils allaient se ravitailler dans les supermarchés du coin, et quelques fois, chez les voisins. Les « zombies », comme ils les appellent, ne vont jamais là où la lumière est trop importante. Par chance, les luminaires des magasins fonctionnent encore.
Ensuite elle leur montre les chambres, de petites cellules retapissées.
" Si elle ne vous plaît pas, vous pouvez la changer...
- Non, non c’est parfait, répondit Sylvie, ravie.
La bonne entente des colocataires fait que Sylvie en a presque oublié les phénomènes qui les empêchent de sortir.
Sylvie et Frédéric se rapprochent de plus en plus au fil des jours, et Thomas semble se plaire dans cet endroit.
Mais un jour, alors que Frédéric et Thomas commencent une partie d’échecs, l’alarme retentit et une lumière rouge enveloppe la pièce.
- Merde, qu’est-ce qui se passe ? murmure Frédéric en se dirigeant vers son ordinateur.
Chris, suivi de Flore et Sylvie vont rejoindre Frédéric dans la salle de jeu.
" Oh non ! Trois zombies sont entrés, la barrière dehors est en panne, elle a du s’ouvrir!
- Je vais chercher le matos, tu veux quoi ? demande Chris
- Ma pie", répond Frédéric. La pie est son révolver fétiche, mais la raison de ce surnom reste un mystère.
Chris et Frédéric sortent et courent vers l’ancien entrepôt. Ils y découvrent trois zombies, dont un se rue vers Chris avant qu’il le mitraille de balles. Il tomba alors du rebord et se fracassa le crâne dans un bruit désagréable.
Frédéric s’occupe alors des deux autres qui tournent en rond au dernier étage.
- Qu’est-ce que tu fabriques ? lui demande Chris en le voyant enjamber la clôture.
- Je saute, ça se voit non ?
- Frimeur...
Et Frédéric saute dans un mouvement digne des plus grands cascadeurs. Il fait une rotation en l’air et tire sur les deux abominations. Enfin, il atterrit sans une égratignure.
- Et voila !"
Malheureusement, quelque chose le gêne, l’alarme ne s’est pas arrêtée, ce qu’elle doit faire au bout de cinq minutes. Deux minutes plus tard, elle est toujours en marche. En proie à une panique violente, il court vers le salon, où il a laissé Thomas.
Au même moment, ce dernier fuit une de ces créatures.
Elle a réussi à pénétrer juste après les trois autres. Puis il entend un coup de feu : Frédéric se tient devant la porte, son révolver à la main.
- Tu vas bien ?
Mais il n’a que pour réponse un hochement de tête.
Chapitre 3 : Outre-Tombe
« Je t’aime, annonce Sylvie entre deux baisers.
- Moi aussi je t’aime, répond Frédéric. »
Trois jours de tranquillité passent après la dernière attaque. Les colocataires s’entendent à merveille. Cependant, la voix de Thomas est totalement absente. Profondément choqué, il n’adresse la parole à personne et se refuge quelques fois dans sa chambre. Il reste aussi parfois assis sur le canapé, sans bouger, les yeux perdus dans le néant.
« Mon chéri, dis moi ce qui ne vas pas... Tu es malade ?
- ...
- S’il te plait, dis quelque chose ! S’écrie Sylvie en étouffant un sanglot. »
Mais il n’est toujours pas décidé à parler. Désespéré, Sylvie va se réconforter auprès de Frédéric, et il lui explique qu’il lui faut simplement du temps.
Chaque nuit, Thomas se réveille en sursaut et va chercher sa mère en pleurant, nourrissant l’inquiétude de celle-ci.
Il est huit heures et demie du matin, on est vendredi. Chris doit se préparer pour aller au supermarché, les réfrigérateurs sont à moitié vides. Avant, il regarde la télévision. Comme d’habitude, deux présentateurs apparaissent sur un plateau bleu et rouge, mais cette fois-ci, ils montrent tout les deux un sourire radieux :
« Bonjour à tous ! Aujourd’hui, mon cher confrère et moi-même ont une importante information à vous communiquer, la nuit est notre amie ! Haha ! »
Puis le petit chauve saigne du nez, et alors l'écran devient noir.
« Toujours aussi fêlés ces types... Bon, je vais y aller.
- Tu es sûr que je ne dois pas t’accompagner ? Demande Flore.
- Je t’ais déjà dis que non, je te promets de pas faire trop de bêtises. Lui répond-il avec un léger sourire.
-Sois prudent, je t’aime.
-Ne t’inquiète pas. »
Il enfile ses bottes, prend son fusil et son révolver. Il lance un baiser à Flore et il quitte alors le terrier.
Il démarre sa voiture de sport et commence à prendre la route. Mais il n’eu pas le temps : un homme caché dans l’ombre se tient droit, empêche la voiture de sortir.
« Hé ! Vous ! Ne bougez pas ! Qui êtes-vous ? » Lance Chris en brandissant son fusil.
Sans avoir le temps de tirer, l’homme lève un revolver et lui tire en pleine tête. Chris ne comprend pas ce qui lui arrive, il se sent partir. Chris est mort.
« Headshot... » Murmure l’inconnu avant de se laisser emporter par la nuit.
C’est Frédéric qui réagi en premier. Le coup de feu vient forcément de Chris, songe-t-il.
Suivi de Sylvie et Flore, il monte les escaliers quatre à quatre et ouvre la porte du garage. La voiture rouge et argentée de Chris est là, il n’y a aucune trace de vie.
En voyant la voiture immobile, Flore est prise de panique.
« Mon chéri ? Chris ? Chris ? »
C’est alors qu’elle aperçoit le corps sur le siège avant. Les larmes coulent à flots, et, comme si elle a perdu l’usage de ses jambes, elle tombe à genoux.
Ils découvrent ensemble Chris le visage ensanglanté.
« Repose en paix... » Déclare Flore qui essuie ses joues encore humides. Chris est désormais enterré dans le jardin, sa tombe presque cachée par les herbes hautes. Flore, encore sous le choc, cour se réfugier dans sa chambre. Frédéric semble aussi accablé par sa mort, Sylvie tente de le réconforter.
« Ça ne va pas ?
- Je... Je me rends pas encore compte qu’il n’est plus là...
- Si tu veux parler, je suis là.
- Je t’aime. » Finit-il par dire avant de l’embrasser.
Au même moment, une ombre s’engouffre sous la porte du garage. Puis elle prend forme pour avoir l’apparence de l’inconnu qui a assassiné Chris, un homme au visage caché par son chapeau haut de forme, avec un costume taché de sang et une cape. Il marche lentement vers le salon où se trouve Thomas, seul. Il approche lentement, se transforme pour prendre l’apparence la plus effrayante pour Thomas.
Puis dans un murmure, comme une voix d’outre-tombe :
« Fais dodo, Thomas mon petit frère, fais dodo, t’auras du lolo, papa est en bas, et découpe un pauv’ gars, maman est en haut et le met dans le frigo... »
Thomas est pétrifié, il commence à trembler. C’est cette voix qui l’empêche de dormir tous les jours.
« Tu sais, je ne veux pas te faire de mal, en revanche pour les autres, je ne te garantis rien... »
Puis il disparait. Thomas reste quelques secondes debout, paralysé par la peur. Frédéric arrive au même moment dans la pièce, puis dans la salle de jeu.
Il y a du mouvement et Frédéric tourne la tête vers le globe. Celui-ci se met à trembler, le socle commence à frotter le sol. Puis c’est au tour d’un pot de fleur, puis de quelques objets. Et d’un coup, ils flottent dans les airs. Ce phénomène ne dure qu’une seconde, puisque tous explose dans un nuage de fumée noire et disparait. Frédéric contemple étonné la pièce vide.
L’intrus se dirige vers la chambre de Flore, il ouvre la porte soigneusement, et s’arrête devant la jeune femme endormie.
« Il te manque n’est-ce pas ? Mais tu vas le revoir très bientôt, je t’assure ! » Et il sort en ricanant.
Au sous-sol, dans l’ancien réservoir d’eau, quelque chose bouge, une créature sort la tête de l’eau, elle enjambe le bord, puis avance très rapidement.
En quelques secondes, elle arrive dans la chambre de Flore, elle marche plus lentement. Mais Flore se réveille, et voit le visage pâle et ensanglanté du « zombie ». C’est Chris.
Il commence à hurler et décide d’attaquer son ex-petite amie. Frédéric raconte à Sylvie ce qui lui est arrivé, elle décide de voir ça. Mais Frédéric entend les cris de Flore et cour immédiatement à son secours.
Il voit le monstre et en un clin d’œil, il sort son arme et tire. Flore s’enfuit en larme. Sylvie, dans le salon, tente de la réconforter.
« C’était lui.
- Qui ?
- Chris ! Il voulait me tuer... Répond-elle.
- Mais ce n’était plus lui, il a été transformé, c’est tout, il ne t’aurait jamais fait de mal. »
Flore fond en larme et prend dans ses bras son amie. Sylvie la raccompagne dans une autre chambre. Et Flore verrouille la porte.
Sylvie et Frédéric rejoignent Thomas dans le salon. Alors que Frédéric s’assoit dans le canapé avec Thomas, Sylvie s’apprête à préparer le diner. Après avoir cuit les raviolis, elle retourne dans le salon chercher des verres. Mais en voyant le sol, elle voit une toute petite flamme, elle dégage énormément de fumée, recouvrant la moquette d’une sorte de brouillard. Une explosion retentit.
La télévision prend feu. Frédéric et Thomas sursautent, puis Frédéric, après avoir attendu que Sylvie et son fils sortent, cour chercher un extincteur.
Mais il n’a pas le temps, c’est toute la pièce qui prend feu. Tout est en train de se consumer.
Dans le hangar, L’intrus apparait.
« Il est grand temps que vous preniez l’air, mes amis. » Dit-il dans le vide.
Puis une énorme explosion enveloppe le lieu et provoque une secousse dans l’ancienne base.
Chapitre 4 : Que la lumière soit...
Une explosion retentit dans la base, pendant que Sylvie et Frédéric tentent de rassurer Thomas.
« C’était quoi ? demande Sylvie tremblante et plus effrayée que jamais.
- Je crois que ça vient du hangar, mieux vaut ne pas traîner là bas. »
Une seconde explosion se fait entendre, suivie d’un cri. C’est Flore.
Celle-ci vient de se réveiller alors que sa chambre venait de prendre feu. Elle a juste le temps de s’enfuir et de refermer la porte, elle voit son lit se consumer à travers la petite fenêtre. Elle respire à peine.
Frédéric pendant ce temps, propose à Sylvie de sortir avec Thomas et de rester dans le garage. Flore, elle, se trouve déjà dans l’escalier.
Et, tel un feu d’artifice, un homme avec un chapeau apparaît dans le salon, projetant des multitudes de jets de flammes sur les murs. Il lève son bras, et toutes les pièces de la maison explosent, un énorme tremblement ébranle la base souterraine.
Pour sortir, Frédéric saute par-dessus le balcon du hangar numéro deux, comme il y a plusieurs semaines.
Il atterrit en manquant de se briser la jambe, puis file vers la porte de métal. Il monte les marches aussi vite qu’il le peut. Il retrouve tout le monde dans le garage et leur fait signe de partir. Ils se dépêchent de lever la porte du garage et, ensemble, ils prennent leurs jambes à leur cou.
Avant de déverrouiller la barrière, ils s’assurent d’abord qu’il n’y a aucune de ces créatures qui leurs mènent la vie impossible, dans les parages. Étrangement, il n’y a aucun bruit, en dehors de leur respiration.
Ils sortent et entendent une énorme explosion dans leur dos. Ils se retournent et contemplent leur ancienne planque brûler.
« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? demande Flore.
- Les bois en face semblent tranquille, on y sera peut-être en sécurité...
- Peut-être ? s’écrie Sylvie. C’est tout ce que tu trouves à dire ?
- Excuse-moi, mais je ne vois pas d’autres moyens !
- Hé ! On se calme ! répond Flore, exaspérée. »
Thomas, lui, semble complètement passif.
Quelques heures plus tard, Frédéric monte les quelques tentes qu’il a réussi à sauver dans les flammes. Il allume ensuite un feu de camp dans une poubelle en métal qui traîne. Personne ne sait s’ils vont être en sécurité encore longtemps. Le silence règne à chaque seconde.
Soudain Sylvie se lève et avance vers Frédéric.
« Ecoute, je m’excuse pour tout à l’heure, j’avais peur et...
- Non c’est pas grave, on avait tous peur, je t’en veux pas, tu le sais bien. »
Il caresse la joue de sa petite amie, mais il ne cesse de penser à l’avenir. Et s’ils allaient mourir de faim ? C’est ce qui l’inquiète le plus.
Thomas s’est déjà couché, mais quelque chose l’empêche de dormir. Dès qu’il ferme les yeux, il revoit le monstre lui fondre dessus.
Le lendemain, personne ne prend la parole, un silence pesant semble s’installer dans le camp de fortune. De plus, aucune créature ne s’est montrée. Ils allaient manquer de nourriture, et impossible d’aller au supermarché sans voiture.
Le temps se fige. Ils ont faim. Et pourtant, seulement trois jours se sont écoulés. Soudain, un bruit inattendu se fait entendre, non loin du camp. De la fumée noire se dissipe dans l’air.
« Alors mes amis, vous vous ennuyez ? »
L’homme au chapeau apparait dans la lumière du feu. Frédéric sursaute et s’écrie :
« Mais qui êtes vous ?
- Je suis le fils de la nuit.
- Qu’est-ce que vous nous voulez à la fin ? Pourquoi vous faites ça ?
- Je vous en pose des questions moi ! De un, vous allez me suivre, de deux, si vous essayez de vous enfuir, je serais dans l’obligation de vous détruire, et de trois, par pitié, arrêtez ces têtes d’abrutis ! »
Flore tremble, elle est prise d’une angoisse incontrôlable.
« Pitié ! Laissez nous en paix ! »
Elle prend ses jambes à son coup, courant le plus vite possible, oubliant ses compagnons. Mais l’homme, dans un rire sinistre, lève la main et une lueur rouge s’échappe de ses mains squelettiques.
En voyant cela, Frédéric accourt vers elle, mais cette dernière est atteinte et tombe au sol, hurlant effroyablement.
« Ah... je... je vois plus rien ! A... à l’aide ! »
Sylvie la rejoint et remarque avec terreur, que ses yeux saignent. La douleur de Flore est insupportable, elle panique, elle se débat. L’inconnu rit aux éclats, cette horreur provoque une certaine jouissance en lui. Soudain, il croise le regard de Thomas, un regard empli de larmes, de peur... et de haine. Mais il ne s’en occupe pas.
« Bon, trêve de plaisanterie ! Vous allez me suivre maintenant. »
Il tape des mains et un nuage de fumée orange les emporte tous.
Sylvie n’a pas tout de suite compris ce qu’il se passait. Ils se sentent aspirés et secoués dans tous les sens, puis projetés au sol sur un carrelage froid et sale. Thomas essaie de se relever tant bien que mal.
Il voit en premier les barreaux en face de lui. Ensuite, quand il a retrouvé ses esprits, il aperçoit Flore allongée par terre, dans la cellule d’en face. Ils se trouvent dans une prison. Il voit la porte de la cellule et il tente de l’ouvrir mais évidemment, elle est verrouillée. Tout à coup, Flore se réveille et commence à paniquer. Thomas comprend qu’elle est aveugle.
« Thomas ? Thomas ? Où es-tu ? » demande Sylvie qui vient de se réveiller, visiblement elle est dans celle de gauche. Pour réponse, Thomas lui montre sa main par un trou de souris dans le mûr. Elle la prend. Elle allait lui dire de ne pas s’inquiéter mais Flore l’en empêche. Elle commence à hurler, et elle semble convulser, prise par des spasmes puis reste immobile.
« Ah c’est triste, hein ? demande l’homme au chapeau qui vient d’entrer.
- Mais qu’est-ce que vous lui avez fait ? crie Frédéric, réveillé lui aussi.
- Oh mais inutile de s’énerver ! C’est la zombification, c’est tout !
- Espèce de malade !
- Et j’ai des raisons d’être cinglé ! D’abord, je voudrais vous raconter comment cette magnifique nuit est apparue. Il y a quelques mois, le comportement étrange des corbeaux inquiétait les habitants de cette ville. Ils n’avaient plus peur des humains, ils se mangeaient entre eux, s’arrachaient les yeux même et un beau jour, ils sont tous allés mourir dans l’atmosphère. Ils ont volé et volé pendant des heures. Plus tard, tous les oiseaux du monde les ont rejoins, cachant le soleil.
Ce que vous pensez être des étoiles, ne sont que les rayons du soleil passant à travers leurs plumes. Et je suis là ! Né de leurs décomposition, leurs offrant des corps plus solides !
- Ces choses, c’est des oiseaux morts ? S’étonne Sylvie.
- Bon maintenant, on va y aller, c’est pas que je m’ennuie, mais j’ai d’autres projets. »
Il ouvre les portes et laisse ses victimes avancer devant lui. Sylvie ouvre la porte blanche du couloir et jette un coup d’œil derrière elle, Thomas reste collé à son bras, puis elle voit que l’homme traine Flore par la main, qui semble avoir repris conscience.
« Pitié laissez moi... »
Elle continue à avancer. Elle ouvre la deuxième porte et arrive dans une pièce entièrement blanche éclairée faiblement. Frédéric voit avec horreur qu’il y a une femme pendue près du mûr.
« Ne faites pas attention à ma femme, elle essaie souvent, mais elle oublie qu’elle est déjà morte...
- Pardon ?
- J’ai dit suivez moi ! »
Soudain, une porte en bois apparait, et l’homme, d’une voix tout sauf mélodieuse, chante en bougeant son doigt, comme pour désigner, à l’aide de sa berceuse, une des personnes devant lui :
« Fais dodo, Thomas mon petit frère, fais dodo, t’auras du lolo, papa est en bas, et découpe un pauv’ gars, maman est en haut et le met dans le frigo... Fais dodo, t’auras un morceau. »
Son doigt s’arrête sur Flore, qui gisait à demi consciente à terre.
« Toi, viens ici... Euh en fait reste ou tu es. Prend cette arme, (il lui donne son revoler, même si sa main a du mal à le tenir). Maintenant, si tu veux survivre, et sortir par cette porte, tu dois tuer une de ces personnes.
- Quoi ? s’écrie Sylvie.
- Je... Je peux pas... »
Et dans un dernier effort, elle pointe l’arme vers l’homme au chapeau, et tire.
Il suffoque, tremble, crie. Soudain, sont corps de met à brûler, à étinceler.
Épilogue :
Le sol se fissure, se fracasse, laissant apparaître l’immense vide noir. La chute est imminente. Un sentiment de peur et de soulagement rempli le cœur de Thomas. Sa vision devient soudainement floue. Des fragments de lumière intense apparaissent, la blancheur envahit l’immensité du néant. Thomas se sent soudainement atterrir sur une surface souple, douce, confortable. Il émerge du brouillard et se rend compte qu’il se trouve dans son lit, réveillé par la lumière du soleil, il est dix heures.
Le mercredi suivant...
« Ecoutez, je ne peux rien faire pour le moment. D’ailleurs, où est son père ?
- Nous nous sommes séparé peu de temps après sa naissance, il ne l’a jamais connu.
- Je peux toujours vous proposer de présenter Thomas à votre mari. »
Sylvie regarde le jeune garçon qui ne semble pas écouter, puis elle dit au psychologue :
« On peut toujours essayer... »
La psychologue accompagne Thomas et sa mère vers la sortie.
« Au fait, je voudrais vous poser une question, nous ne serions pas déjà rencontré par hasard ?
- Peut-être effectivement, pourquoi ?
- Oh non comme ça... Au revoir. »
Sylvie sort, et au même instant, le téléphone de Flore sonne.
« Allo ?... Oui, je suis sa femme... Quoi ? Un accident de voiture ? Oh mon Dieu Chris... »
Et elle fini sa phrase en fondant en larme.
Le lendemain, Sylvie, après une très longue hésitation, décide d’appeler son ex-mari, non sans appréhension. Elle compose le numéro et attend un petit moment qu’il décroche.
« Oui c’est moi, Sylvie. Thomas a un problème, il ne parle plus, il ne veut plus ouvrir la bouche je sais pas quoi faire... Tu pourrais peut-être venir le voir... Très bien, à plus tard alors... Au fait, je suis content d’entendre à nouveau le son de ta voix... »
A midi, dans la prison de Black-birds, Une femme entre, à la fois triste et emplie de rage.
Le gardien qui l’accompagne l’emmène dans une petite salle, où se trouve plusieurs tables et chaises. Les quelques personnes présentes sont venus voir leurs proches incarcérés. Mais Flore est là pour une toute autre raison : rencontrer le chauffard qui a tué son mari. Alors, les gardiens entrent avec un détenu.
Cet homme est grand, et plutôt imposant. Rien que son regard malsain semble lui dire : « Hé chérie, tu viens me tenir compagnie ? ». Flore se crispe, le sang circule mal dans ses mains. Mais à peine l’assassin s’est assis que Flore, d’un geste rapide, le frappe et essaie de l’étrangler. Les gardiens se jettent alors sur elle.
Il est quatre heures de l’après-midi, quelqu’un frappe à la porte. Sylvie, ne se doutant pas que c’est le père de Thomas, se dirige vers la porte et tourne la poignée.
« Bonjour Sylvie, ça faisait longtemps...
- Je te le fais pas dire, entre. »
C’est alors que Thomas sort de sa chambre.
« Thomas, commence sa mère, je te présente ton père... »
Fin
Dernière édition par Gg29 le 2011-10-24, 12:58, édité 9 fois
C'est un peu court mais ça donne envie .
Oui, j'ai hâte de voir la suite
Idem Un peut court, mais ca donne envie d'en savoir plus sur cette étrange histoire !
Idem!
Merci ! Z'inquietez pas ça arrive
Edit : Chapitre 1 ajouté !
C'est sympa, je suis pas très fan du langage parfois vulgaire mais l'intrigue est mystérieuse
Vulgaire ? ha ouais...
J’adhère !
Il y a une bonne intrigue !
J'ai des frissons rien qu'en lisant ton histoire, tu écris vraiment très bien et les images sont très belles
Oulàlà... ça fout les jetons ! J'aime bien l'histoire, vivement la suite !
J'ai peur ! Très bien racontée, j'ai les policiers et horreurs !
Merci !!!
Chapitre 2 ajouté !
J'aime bien ! C'est pas mal.
Pas mal du tout !
Ça donne envie de lire la suite !
Bravo !
J'adore cette histoire et l'ambiance qui s'en dégage. Surtout lors du passage où Dimitri se fait tuer. Je m'immerge totalement dans le scénario et je peux presque entendre les lambeaux de chair se déchirer du corps de Dimitri :p
Vite vite, la suite!
Cette histoire me fiche la trouille... Mais le chapitre deux est vraiment passionant, vivement la suite comme dit Mylena Twink !
Rah là là j'espère qu'il ne s'est pas transformé en zombie '-'
Très belle suite
Bravo pour cette suite que je trouve bien illustrée
Bien racontée, bien illustré ! Bon boulot Gg ! :victoire:
Merci beaucoup pour tout vos commentaires !
Je travaille sur le 3ème chapitre en ce moment, il devrait arriver bientôt.
Ton histoire est vraiment intéressante et les photos très réussies, bravo ^^
Merci beaucoup !
Chapitre 3 ajouté !
C'est un autre très bon chapitre, bravo Gg ^^
Et j'ai trouvé la berceuse que le gars chantait plutôt marrante ^^
Une histoire d'horreur frémissante et au suspense indéniable, j'aime beaucoup les images et le texte qui l'accompagne est agréable à lire. J'ai hâte de dévorer la suite.