[Abandon]Ma vie de Sims: Prise au piège dans un monde Sims

Je m'assis enfin.

C'est mon dernier souvenir....

Une drôle de sensation s'insinuait en moi plus je regardais le paysage. Tout me semblait bizarre, étrange, et en même temps, j'avais une impression de déjà vu, comme si malgré tout, les lieux m'étaient familier.

Je me retrouvais face à un terrain vague.

De l'autre côté, un petit lac.

Un peu plus loin, il y avait une maison. Je m'en approchai pour tenter d'aborder quelqu'un qui me dirait une fois pour toute où je me trouvais. Peut-être même qu'ils pourraient m'indiquer le bus qui me ramènerait chez moi.

J'avais des pertes de mémoires et ça m'inquiétait. Et lorsque je regardais autour de moi, je n'étais pas rassuré. Tout autour de moi avait une allure étrange, le gazon, les maisons, le petit lac, même le soleil me paraissait suspect. Ça me laissait une drôle d'impression et j'avais hâte de m'en défaire.

Je me dirigeai vers la maison la plus proche. Lorsque je passai le portail, j'aperçus 3 personnes. J'allai vers eux en espèrant qu'ils pourraient m'aider.

- Bonjour, je suis Brandy.

- Geoffrey, Geoffrey Plènozas.

- Bonjour Mademoiselle. Noemie Plénozas.

- Brandy.

Je me dis que le jeune homme qui s'était éclipsé à mon arrivé serait sûrement le mieux placé pour m'aider, du moins, ils comprendrait peut-être mieux ce que je tenterais de lui dire. Je le vis près du balcon, j'allai à sa rencontre.

- Bonjour, je m'apelle Brandy.

- Gunther. Gunther Gothik.

- Peux-tu me dire où nous sommes?

Je lui avoue timidement:

- J'ai été victime de quelques pertes de mémoires dernièrement et j'aimerais rentrer chez moi.

- Wouah, tu ne sais plus où tu es, ce doit être flippant.

- Oui ce l'est. Alors?

- Tu es à d'Estiville, Sunset Valley, bien sûr.

- Sunset Valley???

- Oui, Tu as l'air surprise. Je ne t'ai jamais vu à Sunset. Peut-être vient-tu de Starlight ou de Twinbrook ou encore d'Apaloosa. Si c'est le cas, tu es loin de chez toi, petite Brandy.

J'étais confuse, paniqué, je savais ce qu'était Starlight, Twinbrook et Apaloosa. C'était des villes Sims!!! Et il me disait qu'on était à Sunset, Place d'Estiville. Il me disait cela tout à fait sérieusement.

Je me sentis défaillir.

- Hé Brandy, ca va?

- Je suis un peu étourdie, c'est tout.

- Tu as l'air bouleversée. Viens t'allonger derrière la maison pour reprendre tes esprits, tu es blême. Ensuite, je te conduirai à l'hôtel de ville. Eux, ils pourront t'aider à retrouver ton chemin.

Je balbutiai :

- Daccord, merci.

J'allai m'allonger sur une chaise longue à l'arrière de la maison, près de la piscine.

Lorsque je fut prête pour me rendre à l'hôtel de ville, Gunther n'était plus là. Me rendre à l'hôtel de ville était la meilleure chose à faire, qu'aurais-je pu faire d'autre.

Il devait y avoir une explication à tout cela, oui, il devait y avoir une explication, puisque tout cela était impossible.

Je me levai et me rendis sur le bord de la route.

Un taxi apparut et je me retrouvai soudainement assise à l'arrière. Je pensai que j'avais à nouveau des pertes de mémoires.

- Hôtel de ville s.v.p.

- Bien sûr Mademoiselle.

Arrivée à l'hôtel de ville, je me suis retrouvé sur le trottoir. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et j’espérais qu'on pourrait m'aider.

Je me suis décidé à entrer.

- Bonjour, j'espère que vous pourrez m'aider. Je veux retourner chez moi, où suis-je?

- Vous m'avez l'air bien perdu mademoiselle. Vous êtes à l'hôtel de ville.

- Je sais, mais dans quel ville?

- Sunset Valley. Vous me semblez bien confuse, avez-vous pris des boissons ou du vin?

- Non, je n'ai rien bu.

- Alors que vous arrive-t-il, vous semblez troublée, confuse et bouleversée tout à la fois. Vous ne savez même pas dans quel ville vous vous trouvez.

- J'ai eu quelques pertes de mémoires.

- Savez-vous au moins comment vous vous appeler?

- Brandy.

- Attendez, je vais vérifier dans mes fichiers.

- Oui, voilà. Brandy Sims. Vous venez d'acheter un terrain, Place d'Estiville. Au 15 Cour d'Estiville, plus précisément.

- Que racontez-vous. Brandy Sims. J'ai acheté un terrain. Vous ne comprenez pas monsieur, tout cela est impossible.

- Regardez par vous-même, vous figurez dans le registre de la ville.

Je regardai et je me vis, je me vis telle que je l'aurais été en Sims.

J'étais d'autant plus contrariée. Chaque évènement qui se succédait me confirmait que je me retrouvais dans les Sims.

Cette réalité ne voulait pas s'imposer à mon esprit. Cette éventualité restait impossible à mes yeux, mais chaque évènement me rendait cette éventualité plus difficile à nier.

Puis, je me dis que j'avais dû m'endormir en jouant aux Sims et que tout cela était un rêve.

Je parlai à voix haute:

- Je rêve, c'est cela, je suis dans un rêve. Je vais me réveiller.

- Mademoiselle, vous ne dormez pas. Votre comportement me semble des plus étranges. Quoi qu'il en soit, lorsque vous vous sentirez mieux, vous pourrez vous établir au 15 Cour d'Estiville. Votre terrain se situe un peu en retrait du centre-ville. Vous n'êtes pas très loin de la mer et vous faites face aux Collines d'Estiville. Vos plus proche voisins sont les Plénozas.

- Ce doit être une mauvaise blague, oui, c'est ça, une blague.

- Je ne vous ai fait aucune blague. Écoutez, vous me semblez avoir des problèmes mais nous fermons à 16h, le dimanche. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour vous.

- Il est clair que vous ne comprenez pas ma situation. Merci quand même.

J'ai un terrain, qu'il me dit, au 15 Cour d'Estiville, à Sunset Valley. Je n'y crois pas, je ne peux pas me retrouver dans les Sims, ça ne peut pas arriver.

Tout près de l'hôtel de ville, j'aperçus un parc. Le parc centrale de Sunset Valley, apparemment. En m'approchant, le lac, la fontaine au centre, les tables d'échecs, je me souvenais de tout ça, c'était complètement flippant.

Je vis une fille d'environ mon âge, près de la fontaine. J'allai à sa rencontre.

Je l'abordai:

- Bonjour, je m'appelle Brandy.

- Monika. Monika Merouane. Je ne t'ai jamais vu ici, tu es nouvelle, je suppose.

- Eeee....oui.

- Alors, tu demeures dans quelle partie de la ville, sur quelle rue?

- D'Estiville.

- Wouah, t'as des simflouz alors.

- Pourquoi tu dis cela.

- Ce sont de grands terrains, il n'y a qu'à regarder les Plénozas, ils sont riches. Tu dois sûrement avoir beaucoup de simflouz toi aussi.

Sa remarque m'avait inquiété, tout m'inquiétait. J'abordais des gens tout en souhaitant me faire rassurer, qu'on trouverait une solution pour m'aider, ou du moins, qu'on m'aiderait à comprendre ce qui m'arrivait, à trouver une logique à tout ça, mais le contraire se produisait. Je n'étais pas du tout rassuré et je n'y comprenais toujours rien, ou si peu de choses. Je commençais à comprendre que je me retrouvais bien dans les Sims, oui, dans un jeu, et plus du tout dans la réalité.

Peut-être que je devenais folle, tout simplement.

Je changeai de sujet:

- Et toi, tu as toujours habité Sunset?

- Oui, toujours.

- Et tu te plais ici?

- Oui, c'est une belle ville, les gens sont sympa et on y trouve toujours quelque chose à faire. C'est pas la grande ville, mais moi, j'aime bien, remarque, c'est tout ce que je connais.

- Peut-être que je pourrais y passer 2 ou 3 jours alors, dis-je résignée.

- Je croyais que tu venais de t'approprier une terre, tu veux déjà partir aussi vite. Tu sais, je pense pas que ce soit mieux ailleurs, je penses pas que tu serais mieux à Twinbrook ou à Starlight, même pas à Barnacle Bay. Sunset, c'est vraiment bien, donnes-toi le temps de l'apprécier.

- Oui, tu as peut-être raison.

Mais moi, ce n'était pas à Twinbrook que je voulais aller, c'était à Paris.

- Tu me feras peut-être visiter la ville, un de ces jours.

- Oui, ça me ferait plaisir Brandy. Tu dis beaucoup de peut-être. T'as l'air d'une fille indécise Brandy.

- C'est dur à expliquer Monika, disons que j'ai eu une journée particulièrement éprouvante et que je suis un peu perdu. Je sais que ma vie va changer du tout au tout et je ne sais pas si je peux revenir à ma vie d'avant.

- Tu viens de quitter la maison familliale, apparemment. Tout se passera bien, tu verras. Tu ne peux pas ne pas aimer Sunset Valley, va de l'avant, ne regardes pas en arrière. Tu n'es pas venue pour rien. Non?

- J'imagine que non.

- Alors, profites.

- Je suis vraiment dans les Sims alors. Je suis une Sims, qui vit à Sunset Valley. Tout ça est vrai. Tout ça est réel.

- T'es spéciale comme fille, Brandy.

- Comment ne pas être spéciale quand il nous arrive une situation pareille.

- T'es pas facile à suivre, tu sais.

- J'essaie juste de comprendre ce qui m'arrrive.

- Tu as l'air fatigué, tu devrais rentrer te reposer, tu te sentiras sûrement mieux demain.

- Oui, j'ai besoin de repos, tu as raison.

- Je suis souvent ici, si tu veux me revoir. J'ai été heureuse de faire ta connaissance, Brandy.

- Oui, moi aussi.

J'avais besoin de repos, je devais rentrer me coucher dans mon lit, mais je ne savais plus comment retrouver MON lit. Je suis donc rentrée au 15 Cour d'Estiville.

Un taxi apparut aussitôt que je posai le pied sur le trottoir. Je me retrouvai à l'intérieur.

- Au 15 Cour d'Estiville S.V.P.

- Tout de suite Mademoiselle.

Le taxi m'a déposé au 15 Cour d'Estiville. Au même endroit où je m'étais retrouvée ce matin, complètement perdu.

Il m'a déposé, sans rien demander. Le taxi était gratuit, au moins une bonne nouvelle. Peut-être me ferais-je à cette nouvelle vie, finalement, me dis-je, au bord du désespoir.

Je me retrouvais face à ce grand terrain vide, le soleil se couchait pour me laisser seule dans cette nuit fraîche et terrifiante.

Il était maintenant 19h. Je n'avais pas de toit, aucune commodité, rien qu'un lot de terrain complètement vide. Qu'allais-je faire?

Je mis la main dans la poche de mon Jeans. Je touchai des billets. Après avoir compté tous les billets, je constatai que j'avais 1800 Simflouz.

Le soulagement fut de courte durée. J'avais conscience que 1800 simflouz, c'est très peu, quand on a rien.

Je parcourus le catalogue constructions, puis celui d'achats.

Mes craintes se confirmèrent. Effectivement, je n'aurais pas grand chose pour ces 1800 simflouz.

J'optai pour quelques meubles indispensables, me disant que demain, je serais peut-être de retour chez moi.

J'achetai donc:

Un lit double, rêve de luxe, pour 560$.
Un toilette pratique, pour 115$
Une douche simple, pour 425$
Un réfrigérateur, faussement vintage, pour 425$
Un plan de travail, friture, pour 140$
Un pan de mur pour soutenir l'installation de la toilette, pour 70$
Il ne me restait que 65 simflouz, après toutes ces acquisitions, qui sont arrivées aussitôt la commande passée.

Un journal traînait près de la boîte aux lettres. Je le pris et commençai à le lire. Comme si mon inconscient savait que j'allais rester ici longtemps, mes yeux se portèrent sur les offres d'emplois.

Au niveau des travaux réguliers, on proposait les postes suivants:

Surveillante de cour de récréation, 20$/heure, 8h à 14h.
Lustreuse de podium, 24$/heure, 9h à 15h.
Commise en cuisine, 25$/heure, 15h à 21h.
Au niveau des professions, on proposait les postes suivants:

Styliste, 182$/semaine, 9h à 19h.
Pompier, 276$/semaine, 9h à 17h.
Garde d'enfants, 100$/semaine, 9h à 19h.
Chanteuse, 275$/semaine.
Acrobate, 275$/semaine.
Magicienne, 275$/semaine.

Trouverais-je ma place si j'étais condamné à vivre dans cet univers?

Je refermai le journal.

J'avais très faim. Je n'avais encore rien mangé. Je me dirigeai vers le réfrigérateur.

Il s'est mis à pleuvoir. J'étais trempé. J'étais emmerdé. C'était la goutte qui faisait déborder le vase, comme on dit.

J'y trouvai laitue, poivrons et vinaigrette. J'optai donc pour une salade. J'aurais tant aimé être chez moi, au sec, dégustant un repas chaud, plutôt qu'ici.

Je coupai quelques poivrons et, soudainement, je me coupai. Ça faisait très mal bien que je n'aie vu aucune goutte de sang. Quelques minutes après, c'était comme si rien n'était arrivée, comme si je ne m'étais pas coupé.

Je m'apprêtais à manger lorsque j'aperçus une drôle de mascotte passer devant chez moi.

Je lui criai :

- Hé, tu l'as pris où ton parapluie.

- Je l'ai pris au festival. Faut toujours que je vienne à Sunset un jour de pluie. Dame nature me déteste.

- Tu viens d'où si tu n'es pas de Sunset.

- Du Campus Universitaire, ce n'est pas assez évident, je suis là pour la promo.

- La promotion de l'Université, c'est ça.

- C'est ça, t'as pas l'air vite, toi. Je suis pas sûr que c'est fait pour toi, ou peut-être que si, justement.

- T'es effronté quand même.

J'avais eu l'impression qu'on me prenait pour une idiote toute la journée. J'en avais marre. Je n'étais pas chez moi, pas même dans mon monde, mon univers, c'était normal que je sois un peu perdu, non? J'aimerais voir tous ces fanfarons à Paris, moi, comment ils se débrouilleraient.

- Alors pars d'ici, je ne suis pas intéressé.

- Tu veux pas t'éduquer, tant aurait bien besoin pourtant.

- Pas la peine de crier, sors de ma bulle, tu m'envahis. Je t'ai dit de fouttre le camps. S'il y a quelqu'un qui manque d'éducation ici, c'est bien toi.

- Bon daccord, je me suis emporté, je suis désolé. N'empêche, rien ne vaut la vie de folie du Campus, tu t'amuserais, c'est tous les soirs la fête, on s'éclate beaucoup plus qu'on étudie. Prends le temps d'y penser, en attendant, la pluie a cessé, je te laisse ce tee-shirt bien sec de l'Université.

- Daccord, excuse accepté, et surtout, merci pour le tee-shirt.

Je me changeai, sans même me retourner. Je n'avais qu'une envie c'était d'enlever mes fringues mouillées pour enfiler ce chandail bien sec.

- Allez, tu viendras. Tu te tanneras de vivre dans la médiocrité. Penses à moi quand tu y seras. Allez, je dois poursuivre ma promo. À bientôt.

- Hé, avant de partir, t'aurais pas une cigarette.

- Une quoi?

- Une cigarette, un peu de tabac, de quoi fumer.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Je suis en retard sur mon parcours, je dois filer.

Et c'est moi qu'on trouve idiote, le mec ne semble même pas comprendre ce qu'est une cigarette.

Le gars de l'Université ayant tourné le coin de la rue, je me décidai à baisser mon pantalon pour faire ce qu'on appelle les petits besoins naturels. Naturels, c'était le cas de le dire, j'étais en pleine nature, à la vue de tous, sans aucune intimité. J'étais si mal à l'aise. Si je devais  rester ici un jour de plus, je ferais poser des cloisons, c'était certain.

La fatigue me rattrapant, je décidai de me mettre au lit. J'enfilai une petite nuisette et me glissai sous les couvertures, sous le ciel étoilé de Sunset Valley.

Quelle journée j'avais vécu. C'était incroyable, inimaginable. J'étais profondément troublée.