[Abandon] Mon livre : Trahison tome 1

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melo-chan2174
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[Attention contient certain passage violent, mais à mon avis pas au point de faire ultra peur Wink]

Bonjour alors j'ai écris un livre récement et il est publié, mais pas encore super connu, mais bon c'est pas bien grave. Enfin je veux me lancé sur le tome 2 sauf que j'aimerais avoir avant cela quelque avis constructif, donc si vous vous sentez d'attaque pour lire mon livre qui comporte 14 chapitres (de mémoire je me rappelle plus x) ) alors allez y =)

Le résumé

"Suivez l’histoire d’une créature, qui suite à un ouragan marin se retrouve à la merci des humains. Alors que celle-ci pensait avoir trouvé l’amour en un bel humain, elle se rendit bien vite compte qu’elle s’était trompée. Les apparences sont parfois trompeuses, et cela notre ami le remarqua rapidement en étant embarqué dans une histoire d’exploitation de créatures surnaturelles, utilisées comme attractions dans un cirque."

[Abandon] Mon livre : Trahison tome 1 Couver11
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Information importante : Le masculin, employé pour le personnage principal, dans le texte suivant est suggestif. Ainsi, vous pourrez imaginer à votre guise si le personnage principal est un homme ou une femme.

Je vais publier la suite deux fois par semaine mardi et jeudi parce que je ne veux pas tout mettre d'un bloc il me semble que ce n'est pas intéressant sinon. Le résumé vous plais ?

Dernière édition par melo-chan2174 le 2014-05-28, 00:31, édité 2 fois

 
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Chapitre 1

Le début d’un faux amour

Spoiler :
Vous savez l’amour ce doux sentiment qui vous envahie lorsque vous avez rencontré l’être qui vous est destiné ? Moi je l’ai ressenti et même plutôt fortement. Cela dit, je n’en suis pas tout à fait sûr, mais lorsque je suis près de lui mon cœur bat la chamade et en devient incontrôlable. Aujourd’hui, je m’étais donc réveillé et il avait déjà préparé un joli repas qui était ma foi délicieux. Ais-je déjà dit qu’il était parfait ? Non, maintenant c’est fait. Bien, pardonnez-moi d’être redondant, mais voilà c’est ça l’amour. En ce moment, j’étais toujours en train de ­déguster ce fameux repas et nous nous ­dévorions clairement du regard. C’était bien drôle de le voir agir ainsi, mais bon ça ne me déplaisait pas vraiment. Puis, j’aimais bien me faire séduire de toute manière. J’engloutis la dernière bouchée de mon repas et fini par me lever pour allez porté l’objet dans lequel était ma nourriture dans le petit bassin où il avait nettoyé les objets avec lesquels nous avions mangé la veille.

Au même moment, il se leva et finit par me rejoindre. Je le sentis derrière moi, ses mains passèrent autour de mes hanches et je soupirai en me laissant allez contre lui. J’attendis qu’il agisse pour continuer ce que je faisais. Ses lèvres se posèrent dans mon cou et je me mis à frémir intensément. Mes joues rougirent intensément et je finis par me décaler pour poursuivre. Je pris le liquide qu’il avait utilisé pour laver hier et entrepris de nettoyer ce que nous avions utilisé, mais le jeune homme semblait déterminé à me faire craquer. Je me retournai en croisant les bras, faisant la moue.

Il se mit à rigoler doucement puis repartis je ne sais trop où. Je repris ma tâche heureux de pouvoir être légèrement en contact avec l’eau. Le seul problème que je remarquai était que l’eau ne me faisait plus d’effet. Oui, bien sûr, elle m’hydratait, mais je ne ressentais pas de plaisir à son contact. Rien, comme si la magie était complètement rompue.

Un des objets que je lavais tomba au sol brutalement alors que je réalisai que forcément on avait volé ma peau. Je me mis à courir dans toute la maison en la cherchant dans chaque recoin possible. J’étais affolé et cela pouvait se voir dans ma gestuelle. Le jeune homme, inquiet d’entendre autant de bruit, vint me rejoindre dans ma course. Il m’arrêta un moment en me tenant par les épaules. Je le regardai les yeux au bord des larmes. Comment lui expliquer ce que je cherchais ? Je pinçai ma peau en espérant qu’il comprenne bien que ce ne soit pas très clair. Je vis l’incompréhension dans son visage un moment puis il hocha la tête au bout de quelques secondes toutefois il était aussi inquiet que moi. Je compris de ce fait qu’il ne savait pas où se trouvait ma peau.

Je me décalai pas vraiment intéressé par lui pour le moment puisque je voulais vraiment retrouver ma peau à tout prix. Je vis qu’il me suivait toujours et cela ne me dérangeait pas puisqu’il devait sûrement m’aider à chercher. Je me rendis devant la porte menant au sous-sol et voulue l’ouvrir pour voir si ma peau n’y serait pas, mais le jeune homme me plaqua sur celle-ci pour m’embrasser intensément. Je rougis de suite à ce geste si soudain auquel je ne m’attendais aucunement. Je reculai mon visage pour respirer alors que mon air avait complètement été pris par ce baiser. Je lui jetai un regard complètement confus alors qu’il recommença de plus belle. Je le repoussai, car je n’avais aucune envie de câlin en ce moment. Je voulais tout simplement ma peau et rien d’autre. Je me retourna vers la porte et m’apprêta à y retourner. J’eus à peine le temps de faire quelque pas que je fus retourné d’un bloc par le jeune homme qui prit mon visage entre ses mains. Son regard fixait le mien et cela me troublait au plus haut point.

— Je t’ordonne de ne pas allez au sous-sol, jamais, sous aucun prétexte. Compris ?

Normalement, je ne comprenais pas les mots de la langue humaine, mais cette fois c’était comme s’ils s’étaient traduits aussitôt sorti de sa bouche. Je ne me rappelais déjà plus de ce qu’ils avaient dit, mais mon envie de vérifier le sous-sol était partie. Je me blottis contre lui complètement attristé d’avoir perdu ma peau. Il caressa mon dos pour me consoler et cela me toucha vraiment. Je finis par me reculer et partir dans la pièce où nous avions dormis la nuit dernière avec aucune envie de poursuivre quelconque activité de tout genre. Le jeune homme me suivit et m’allongea pour me prendre contre lui et ce fut à ce moment que j’éclatai en sanglots pour de bon. J’étais si vulnérable en ce moment. Plus aucun pouvoir, rien, je n’étais qu’un vulgaire humain pour l’instant. Cela m’horrifiait d’être devenu ce que j’appelais jadis un rapace. Je ne voulais pas rester ainsi ! Je voulais absolument retrouver ma peau le plus tôt possible.

Lorsque je relevai mes yeux vers le jeune homme je croisai son regard un instant et pu y vois le détachement qu’il avait face à moi. Bien sûr, cela fut rapide puisque dès qu’il s’aperçut que je le regardais il me fit un doux sourire et reprit ses caresses sur mon dos. Pour ma part, je baissai ma tête alors que j’avais honte. Où était le jeune homme qui m’avait secouru la veille ? Celui que j’avais face à moi n’en était qu’une pâle copie sans aucune émotion. Je relevai le visage et caressa sa joue doucement sans comprendre ce qui se passait exactement en ce moment. Je me relevai légèrement et alla l’embrasser amoureusement. J’eus l’impression d’embrasser un mur tellement son baiser était automatique. Ce n’était même pas plaisant, complètement sans émotion. Je me décalai en le regardant les sourcils froncés. Je pouvais ressentir qu’il était mal à l’aise en ce moment et qu’il ne savait pas comment m’en parler. Je posai ma main sur son cœur et le sentis battre bien rapidement comme le mien le faisait sûrement en ce moment. Je souris doucement puis finis par accueillir son baiser qui sembla sincère pour une fois.

— Je t’aime.

Je relevai ma tête à ses mots alors que je ne comprenais pas leurs significations. Il prit ma main et la posa sur son cœur pour que je sente qu’il battait rapidement. Je souris plutôt largement et me serra contre lui. Je relevai le visage et lui embrassa le cou avant de me reculer légèrement pour lui répondre avec une voix étrangère et tremblante.

— E em.

Lorsque j’eus fini de parler, je me rendis compte du ridicule dont j’avais fait preuve. Après tout, cela ne ressemblait en aucun cas à ce qu’il avait dit. Malgré cela, le jeune homme ne rigola pas. Il semblait même plutôt heureux à un point où il m’embrassa avec passion. Je prolongeai le baiser et passa mes mains dans ses cheveux et commença à les caresser doucement. Tous deux nous rapprochèrent considérablement. Nous allâmes même jusqu’à retirer certains vêtements çà et là. Je me stoppai finalement dans mes mouvements alors que je réalisai une chose à laquelle je ne m’étais pas vraiment préparé. Je n’avais jamais commis l’acte. Le jeune homme me regarda inquiet et caressa mes cheveux doucement. Je secouai la tête pour signifié que je voulais arrêté maintenant. J’aimai le fais qu’il ne pousse aucunement. Il aurait bien pu le faire, mais ce ne fut pas le cas. Je l’embrassai doucement et posa ma tête dans son cou. Je sentis la chaleur de son torse contre moi et cela me fit vibrer légèrement malgré mon désir d’en rester ici.

J’aurais pu rester ainsi collé contre mon chéri, mais je me serais endormi comme c’était son cas. En effet, il s’était assoupi blotti contre moi. Par contre, je souhaitais allez de l’avant et explorer un peu les environs de notre habitat. Je me décalai légèrement et descendis de l’objet sur lequel nous étions avant de m’habiller rapidement. Je souris fier de moi face au nombre de temps que cela m’avait pris. Je sortis de la pièce où nous avions dormi et m’aventura dans une autre partie de la maison où je découvris une boite noire plutôt curieuse.

Je me demandais ce qu’elle pouvait bien être. C’était plutôt énorme comme objet ! Je m’approchai et toucha la vitre et aussitôt mon doigt fut parcouru d’un léger choc statique.

— Ouche !

Je ne criai pas trop fort pour ne pas réveiller le jeune homme. Je doute que celui-ci m’ait entendu après tout ça ne m’avait pas vraiment fait mal. Juste un peu peur, voilà tout. Je continuai à explorer quand même le grand objet et perçus des boutons dans le bas. D’ailleurs, l’un d’entre eux était plus gros que les autres. La curiosité l’emporta et j’appuyai sur celui-ci. La peur m’emparai d’un coup lorsqu’une image apparue sur la vitre. Cela me fit si peur que je bondis vers l’arrière. Je ne comprenais pas d’où ses gens venaient. Ils n’étaient pas là tout à l’heure !

Je tentai de me calmer en respirant tranquillement puis avança vers le grand objet, et, arrivé face à lui j’appuyai rapidement sur le gros bouton. Les gens qui étaient apparus disparurent et je soupirai fier de moi. De mon point de vue j’avais sauvé la situation. Lorsque je me retournai je vis le jeune homme me fixer bien hilare. Il avait tout vu ! Je rougis intensément et baissa la tête alors que j’avais complètement honte de moi. Il finit par venir près de moi pour me prendre contre lui et caresser mon dos pour me rassurer. Je me reculai puisque je ne voulais pas vraiment me faire rassuré. Je me rendis plutôt à la cuisine et pointa le frigo.

Mon estomac me traînaillait depuis un moment déjà et je ne pouvais plus continuer à l’ignorer. J’avais horriblement faim et je devais manger au plus vite. Je marchai vers le frigo et l’ouvris avant d’agripper un carton au bout triangulaire. Le jeune homme arriva près de moi et finit par me verser ce que j’avais pris dans un contenant fait en hauteur. Il y avait même une petite poignée pour le prendre. Ce que je trouvais curieux surtout c’était la couleur du liquide qui se trouvait dans le contenant. C’était blanc et très opaque, bien diffèrent de l’eau à laquelle j’étais habitué. D’où cela venait-il ? Y existait-il des mers que mon clan et moi n’avions pas explorées ? Des mers où l’eau était blanche et opaque ? Je finis par boire en levant le contenant jusqu’à ma bouche avant de laisser le curieux liquide y couler. Cela avait un goût particulier. Goût que je n’avais jamais vu auparavant. Je terminai rapidement de boire le contenu et ainsi ma soif fut stoppée. Je m’essuyai la bouche sachant que j’en avais un peu sur la lèvre supérieure ce qui faisait rire légèrement le jeune homme. Pendant que je buvais, il s’était mis à faire la cuisine. Ainsi à mes côtés était en train de se préparer un autre mets que je n’avais jamais vu. Bon, peut-être que je semble redondant à dire cela toutes les fois, mais vous savez il ne faut pas oublier que ce monde est en effet pour moi tout nouveau. Tout ce qu’il contient est si impressionnant, effrayant, magique. J’adore ce monde au final. Enfin...non, plutôt...j’adore cette maison. Je n’ai pas encore vu le monde, seulement une infime partie de celui-ci. Alors que j’étais perdu dans mes pensées, le jeune homme avait poussé le mets terminé devant moi. Il avait même eu le temps de s’en faire un deuxième. C’était un mets en plusieurs étages et plutôt coloré. Du brun, vert, rouge, encore d’autre rouge, puis du brun à nouveau. Je l’observai et vis qu’il agrippa une moitié et commença à manger en commençant par les côtés. Je vis des petites particules brunes tombées dans l’assiette pendant qu’il mangeait. Je fini par faire de même et agrippé ce met qu’il m’avait si bien préparé.

Je regardai un dernier moment une partie du repas puis l’enfourna dans ma bouche avant de commencé à mastiqué. Aussitôt que je sentis du jus s’y déverser, je trouvai ça plutôt étrange, mais rigolo. Je reculai le repas et remarqua que c’était la partie rouge qui coulait. Des petits pépins étaient d’ailleurs tombés dans mon plat. Je recommençai avec une seconde bouchée et je ne m’arrêtai pas avant d’avoir terminé cette moitié. Je ne savais pas ce que c’était, mais malgré que ça n’avait pas du tout le goût de poisson c’était vraiment délicieux. Suite à ce repas, nous partîmes tous deux dans sa machine roulante faire le tour de la ville à mon grand bonheur. Le jeune homme avait rabaissé le toit de l’engin alors je pouvais bien profiter du paysage comme je le voulais. Laissez-moi vous dires d’ailleurs...ce paysage était quelque chose. C’était probablement l’une des plus belles choses que j’avais vues. Bon, peut-être que j’exagérais ou étais-ce encore parce que j’étais nouveau dans ce monde, mais j’étais tout de même impressionné.

Dans le monde marin, je n’ai aucun besoin de vous dire qu’il n’y a rien de tout ça. Ce qui se rapproche le plus des machines serait les sous-marins que mon clan et moi avions croisés si peu. Mon paradis visuel dura quelques heures jusqu’à ce que je commence à me sentir dessécher complètement. Évidemment, le soleil était vraiment très fort aujourd’hui. J’aurais dû y penser, mais j’étais trop attiré par la vue. Je posai la main sur le bras du jeune homme et le secoua pour attiré son attention. Je commençai à haleter alors que la machine s’arrêtait. Clairement, je n’allais pas bien. Ma tête tournait horriblement et j’étais sur le bord de l’inconscience en ce moment. La porte venait de se refermer à mes côtés alors que les yeux gris du jeune homme plongèrent dans les miens et je sus qu’il était très inquiet pour moi. J’entendis un déclic et la bande de tissus qui était sur moi s’enleva rapidement. Le jeune homme me prit contre lui et me porta à l’arrière pour m’étendre sur le long tabouret.

Enfin, je n’étais pas certain que celui-ci se nommait « Tabouret », car il était différent. Je remarquai que le haut de la machine avait été rabaissé. J’haussai un sourcil en réalisant que j’avais sûrement perdu connaissance. Je sentis de la fraîcheur contre moi sans savoir d’où cela venait. C’était comme une brise qui avait envahi la machine. Le jeune homme avait commencé à me mettre de l’eau sur le visage en me massant avec ses mains mouillées. Je soupirai d’aise légèrement avant qu’il me donne un contenant refermable qui était rempli d’eau pour que je puisse boire en même temps.

Ma vue était bien meilleure et je pouvais maintenant voir distinctement qu’il se tenait à mes côtés. Il y resta un moment en me passant de l’eau sur le visage puis revint à l’avant pour nous reconduire à la maison. Pendant le trajet, je restai à l’arrière à enchaîner tous les contenants d’eau refermables qu’il avait achetés. Certes, c’était beaucoup, mais j’avais besoin du bassin, d’être complètement trempé et ainsi tout irait bien.

— Ne me laisse pas d’accord ?

Je ne répondis pas puisque je ne compris pas ces mots, mais je l’entendis légèrement sangloter. Je pense qu’il se sentait mal pour ses actes. Peut-être pense-t-il que ce qui vient d’arriver est de sa faute ? Je dois absolument l’en dissuader, car il n’a rien fait dans tout ceci. C’est même tout le contraire il voulait juste me faire plaisir.

Après de nombreuses minutes nous arrivions la maison. Il m’aida aussitôt à sortir de la machine roulante et alla me porter sur l’objet où je dormais. Je me dévêtis plutôt rapidement malgré que n’allait pas bien du tout, mais la motivation que j’irais bien me donnais des ailes, pour ainsi dire. Je m’étendis dans mon petit paradis alors que l’eau commençait à l’emplir. Lorsque je jugeai qu’il y avait suffisamment d’eau, j’arrêtai le jet en tournant la manivelle. Je commençai à m’hydrater un peu plus rapidement que d’habitude puisque j’en ressentais beaucoup plus l’urgence en ce moment. Le jeune homme n’était pas avec moi en ce moment. Je jugeai qu’il devrait trop s’en vouloir pour faire face à la situation. Je terminai mes soins et sortis de mon havre de paix et en vida l’eau. Je vis l’un des tissus que le jeune homme m’avait tendus l’autre jour et le pris pour m’essuyer avant d’enfiler mon caleçon. Tous mes autres vêtements restèrent en plan alors que je rejoignis celui que j’aimais.

Lorsque j’arrivais dans la salle où nous dormions, je le vis étendu sur cet objet si moelleux les bras croisés derrière sa tête. Il avait tellement l’air préoccupé, mais lorsqu’il me vit un sourire éclaira son visage. Je vins me coucher à ses côtés et posa ma tête dans le creux de son cou. Son bras qui était à sa tête se déplaça jusqu’à ma taille. Je tournai légèrement son visage pour pouvoir l’embrasser tendrement. Il se retourna vers moi et nous prolongions le baiser un peu plus. Je n’avais plus peur, ce soir je voulais me donner à lui si je devais le faire. Mes doigts se mirent à passer dans ses cheveux et à les agrippé par moment. Nos lèvres se séparèrent alors qu’elles se retrouvèrent ailleurs, sur nos cous, corps, mâchoires et bien d’autres encore. Mon corps frémissait déjà complètement de plaisir sous nos baisers échangés. Je commençai à m’attaquer à le déshabiller alors que j’étais un peu nerveux.

Après tout, je n’avais jamais déshabillé une personne autre que moi. Je me concentrai bien, mais commença à avoir horriblement de difficulté pour un bouton qui ressemblait à ceux de la machine roulante. Je croisa le regard du jeune homme qui me sourit. Il défit lui même chaque petit bouton et je pus enfin lui enlever son haut. Rapidement, son bas finit par être enlevé et je me mis à sourire en l’observant. Il me remonta pour pouvoir mieux m’embrasser. Je prolongeai le baiser intensément et croisa même sa langue. Cela me surprit en premier, mais au final c’était plutôt plaisant. Je commençai à caresser son torse fermement, puis passa mon doigt sur ses muscles pour les explorer l’un après l’autre. Je me reculai doucement pour reprendre mon souffle. Il baissa mon caleçon et finit par le rejeter au loin. Je le vis s’éloigner un moment pour prendre un petit carré en papier. Il le déchira et un truc en plastique en tomba dans sa main. J’haussai un sourcil alors qu’il l’enfila. Je ne savais pas vraiment ce que c’était, ni même ce je devais faire.

J’étais terriblement nerveux, mon corps et mon cœur frémissaient au moindre de ses mouvements, mais c’était formidable. C’était une très bonne sensation, quoique j’avais horriblement peur. Après tout, je n’arrivais pas à le suivre. Je n’avais jamais réussis à me synchroniser avec lui. C’était horrible, mais la sensation, la sensation au moins avait été présente. Lorsque j’entendis un puissant râle sortir de sa bouche, je finis par rougir alors que le même râle finit par sortir aussi. Je n’avais pas prévu cela, je ne comprenais même pas pourquoi je ressentais une telle sensation dans mon bas ventre. Après tout, c’était la première fois que ça m’arriverait.

Je le vis enlever le bout de plastique et le jeté après l’avoir bien caché dans un genre de tissus blanc. Il me tendit ce même genre de tissus qu’il sortit d’une boite et j’entrepris de m’essuyer. Je jetai le tissu au même endroit que lui et finis par me blottir contre celui que j’aimais avant de m’endormir exténué.

**

Pendant la nuit encore une fois rien ne se passa comme une nuit normale. Une partie de celle-ci fut bien innocente jusqu’à ce que les petites heures du matin retentissent. À ce moment, plusieurs coups retentirent à la porte et le jeune homme se réveilla pour aller répondre puisqu’il savait bien de quoi il s’agissait. On pouvait bien voir qu’il ne voulait pas poursuivre ce qui était prévu, mais cela n’intéressait pas les malfrats. Ils lui assénèrent un violent coup et le jeune homme tomba inconscient sur le sol. Les autres qui étaient maintenant dans la maison allèrent dans la chambre pour venir prendre le jeune selkie. La peau de celui-ci fut prise également et c’est donc à bord d’une vieille voiture au plancher très froid que le jeune selkie fut transporté pied et main lier dans un endroit inconnu. On pouvait être sûr qu’il était loin de se douter que c’était probablement la dernière fois qu’il voyait le jeune homme.

Dernière édition par melo-chan2174 le 2014-05-29, 15:42, édité 5 fois

 
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Chapitre 2

C’est le début d’un temps nouveau

Spoiler :

Lorsque je me réveillai le lendemain j’étais dans un endroit terne et froid. Je tremblai alors que le béton du sol me glaçait le sang. Je voulus me lever pour voir un peu plus où je me trouvais, mais ce fut impossible. Je poussai un cri surpris et remarqua les liens à mes pieds. Je commençai à gigoter alors que je paniquais en ce moment. Mon cœur qui battait normalement auparavant aurait pu maintenant battre des records de vitesse. Je me mis à ramper sur le sol pour me rapprocher du bord de la ­petite pièce m’éraflant au passage le haut de mon corps. Je remarquai ainsi que je n’étais pas seul, d’autres pièces semblables à la mienne l’entouraient.

— Tu es enfin réveillé. Tu as de la chance que nous soyons patients.

Je regardais l’homme devant moi alors qu’il me parlait. Je ne le connaissais pas et ne l’avait jamais vu depuis mon arrivée dans ce monde. Je me redressai en position assise bien que je ne comprenais aucun de ses mots.

— Nous avons besoin de toi ce soir, selkie.

Je le regardais toujours sans rien comprendre, mais je savais que je devrais obéir aveuglément. Après tout, je n’étais pas celui qui était en bonne position en ce moment. Je n’avais même plus mes pouvoirs maintenant que ma peau m’avait été volée. Je baissai la tête alors que je pensais au jeune homme. Où était-il ? Viendra-t-il me chercher ? Peut-être que tout cela est un cauchemar en fait ?

— JE TE PARLE !

Je le regardai directement, complètement effrayé et je finis par ramper vers le fond de la pièce. Je ne voulais pas lui faire face. Je ne pouvais pas, il semblait bien plus apte à me faire du mal que moi.

— Oh non tu ne me fuiras pas.

Il me pointa l’endroit où j’étais auparavant d’un doigt menaceur. Je rampai à nouveau vers lui vraiment incertain de ce qu’il allait faire. Lorsque je fus face à lui, il me sourit d’une manière qui me fit froid dans le dos. Il agrippa mon cou fortement avant de me lever facilement. Il me scrutait d’une manière indécente alors que moi je gémissais de douleur.

— On devrait attirer beaucoup de gens avec toi. Tu es une bonne touche. Pour une fois, il a bien fait son travail.

Il me lança au fond de la pièce sans rien ­attendre et sortis avant de refermer la porte avec un objet étrange. C’était comme un rond avec des dents. Je me renfermai sur moi même alors que je ne pensais qu’au jeune homme qui m’avait abandonné. Je me mis à être secoué de violent sanglot. Je voulais le voir, je voulais qu’il me ­réconforte, qu’il me berce, mais il n’était pas là.

Quelques heures passèrent alors que je ne faisais que pleurer en berçant seul dans ma cellule. La porte s’ouvrit et le vent ­s’engouffra parmi les petites pièces. J’entendis les pas de deux personnes alors qu’un ­grincement épouvantable se fit entendre à côté de ma cellule, puis j’entendis un déclic et la porte s’ouvrir. Semblait donc que j’avais un ­voisin maintenant. Où peut-être était-il déjà là avant ?

Je vis quelque chose bougé à ma droite, à l’endroit où se trouverait mon voisin. C’était un des nombreux rectangle rouge qui bâtissait le mur de ma cellule qui bougeait. Ils semblaient être faire d’une pierre plutôt solide que je n’avais jamais vue sous la mer. Décidément les humains ne cesseraient jamais de m’épater de jour en jour. Bref, ce rectangle bougeait à présent et fut au final retiré. Pour peu, je sursautai et me recula. Je me penchai pour regarder par le trou formé par l’absence du rectangle rouge et remarqua que mon ­voisin faisait de même.

— Bonjour, tu es arrivé aujourd’hui ?

Sa voix n’était pas comme celle du jeune homme ni comme celle du malfrat. Elle était plus jolie, féminine. J’aimais bien cette différence et cela faisait plaisir de voir tant de différentes créatures. Bien sûr, en tant que selkie nous avions dans notre clan des mâles et des femelles, mais ce n’était pas par leurs voix que l’on pouvait les distinguer. Les humains eux avaient une différence bien notable lorsqu’une femme ou un homme parlait. Bien sûr, je suppose que ce n’était pas toujours ainsi.

— Tu ne parles pas français c’est ça ?

Je ne répondis pas plus et je pense qu’elle le comprit. Je lui souris doucement et elle enleva les briques une à une. Apparemment, elle avait commencé à se faire un trou entre nos deux pièces. Elle vint dans la mienne et me serra contre elle. Peut-être avait-elle senti que j’en avais besoin ou peut-être était-ce elle ? Après tout si elle était là elle ne devait pas être plus heureuse que moi.

— Ne pleure pas d’accord. Je serais là.

Pour moi, ses mots n’avaient aucun sens, mais il me faisait beaucoup de bien. Je la serrai un peu plus contre moi alors qu’un autre besoin se fit ressentir : me nourrir. La jeune femme rigola en touchant mon ventre. Elle pointa à l’extérieur de ma cellule, mais je ne voyais pas trop ce qu’elle voulait dire. Peut-être pointait-elle la porte d’entrée ? Donc elle voudrait dire qu’il viendrait nous apporter de la nourriture. Effectivement, alors qu’elle me pointa la porte nous l’entendirent s’ouvrir.

La jeune femme s’éclipsa et rebattit le mur entre nos deux pièces rapidement. Un fumet commençait à emplir la pièce alors que les pas de l’homme résonnaient dans les escaliers. J’observai le mur et tout était impeccable, je soupirai soulagé de ne pas avoir à être pénalisé pour cela. L’homme qui était venu plus tôt était arrivé devant l’endroit où j’étais enfermé. Il l’ouvrit et vint porter mon repas sur la table qui était un des meubles présents dans la pièce où j’étais.

— Toi ! Approche.

Il me pointa ses pieds à nouveau et je me demandais ce qu’il voulait. Après avoir rampé jusqu’à lui il agrippa mes mains et défit mes liens. Il se pencha pour faire de même avec mes pieds.

— Va manger.

Lorsqu’il partit pour nourrir les autres voisins je me levai pour aller manger ce qu’il m’avait apporté. C’était un contenant en forme de cercle dans lequel des petits tubes jaunes et mous y étaient entassés. Ils étaient tous en forme de demi-cercle. Sur ceux-ci était étendue une sauce jaune. Cela semblait correct, mais pas forcément bon surtout qu’une odeur de brûler s’en échappait. Je me mordis la lèvre alors qu’encore une fois les repas de celui que j’aimais me manquaient. Je commençai à déguster tout de même le repas qui m’était offert avec un certain dégoût. En effet, comme je m’en doutais ce n’était pas le meilleurs des repas. Je me leva et alla m’asseoir sur objet semblable à celui sur lequel j’avais dormis avec le jeune homme, mais en bien plus miteux. Il était si dur et inconfortable que je n’arrivais pas à m’imaginer dormir là-dessus. Une dizaine de minutes plus tard l’homme revint pour reprendre les repas.

— On se revoit plus tard.

Lorsqu’il repartit avec les repas, la jeune femme vint me rejoindre. Elle s’assied avec moi et me serra contre elle et j’y trouvai un peu de réconfort. Je vis qu’elle se pointa soudainement et c’est ainsi qu’elle m’apprit son nom. Il était si beau, comme tout dans ce monde. Enfin, sauf cet endroit. Cet endroit était lugubre et froid. Il donnerait peur au plus courageux des hommes. Elle s’appelait donc Thalia. Je ne savais pas qu’ici tous avaient un nom, pour ma part je n’en avais pas. J’étais un selkie c’était tout, pas vraiment besoin d’un nom entre nous. Tous savaient se reconnaître dans mon clan sans pour autant s’affubler de quelque chose d’aussi futile qu’un nom. Pas que je détestais le concept, non, c’était bien, mais pour nous c’était inutile. Elle m’apprit aussi que ce que je venais de manger s’appelait du macaroni au fromage. Je me tournai vers elle et souris doucement avant de la pointer et de prendre mon courage à deux mains.

— A...Alia ?

— Presque...c’est Thalia...avec un T.

— Ta...thali..a... ?

Je la vie sourire largement et sus que j’avais réussis. La joie qui m’emplit à ce moment était immesurable. C’était la première fois que j’arrivai à dire un mot correctement et j’en étais très fier. En regardant Thalia, je pouvais voir qu’elle partageait aussi ma joie. Je continuai à sourire un moment jusqu’à ce que la porte s’ouvre. Thalia courut à sa cellule et replaça les pierres rouges rapidement. L’homme était revenu comme promis et vint me voir. Il ouvrit la pièce où j’étais et agrippa solidement mon poignet.

— Je t’ordonne de me suivre.

Je compris l’ordre aussitôt sans me rappeler de ce qu’il était. Je sortis au côté de l’homme et le suivis hors de la bâtisse. L’air frais soudain me fit du bien quoique j’eus plutôt froid puisque je ne portais qu’un caleçon. L’homme me tirait à travers différentes petites maisons sur roulette. Il ouvrit la porte de l’une d’elles et m’emmena à l’intérieur. Une dame m’y attendait derrière un banc et devant elle trônaient toute sorte de couleurs dans des objets de toutes les formes. Je m’imaginais déjà dessiner avec tout cela et je fis ainsi plutôt joyeux. L’homme serra mon épaule en m’enfonçant dans le banc.

— Je t’ordonne de ne pas bouger, tu te laisses faire.

Ainsi, je ne bougeais plus alors que la dame s’activait parmi ses couleurs qu’elle m’appliquait sur le visage. Je n’étais pas trop certain que ça irait bien sur moi, mais je voulais bien essayer. Une surface réfléchissante était devant moi et je pouvais voir mon reflet dans cet objet. Je rigolais alors que mon visage se retrouvait plus éclatant de minute en minute. En effet, ce que la dame me faisait me rendait vraiment très beau et cela me surprenait. J’observai l’homme, qui, lui, regardait son poignet avec frustration. Celui-ci était entouré d’un tissu et au centre il y avait un objet circulaire. D’ici, j’arrivais à voir légèrement de petites lignes noires bouger d’une seconde à l’autre. C’était si fascinant à voir puisque je ne comprenais pas du tout ce que c’était.

La dame s’arrêta finalement après une vingtaine de minutes et me contempla dans la surface réfléchissante. Je vis son sourire, puis un hochement de tête alors qu’elle approuvait son œuvre. Honnêtement, j’aimais bien ce qu’elle avait fait et en juger par le visage de l’homme, lui aussi. La dame commença à ranger ses couleurs pour ensuite sortir d’autres produits. Voilà que plusieurs pots traînaient sur la table. Il y avait aussi ce qui ressemblait à une pince et des anneaux en tissus. Elle commença par ouvrir un des pots et y plongea un de ses doigts avant de frotter cette patte blanche sur ses autres doigts. Elle finit par aller passer ses mains dans mes cheveux qui restaient dans la position qu’elles les positionnaient. C’était si étrange de voir mes cheveux immobiles de manière relevée. C’est la première fois que je voyais cela. Enfin sur moi, je veux dire. Je pense que le jeune homme les a déjà eus ainsi lui aussi.

Après un aussi long moment que pour les couleurs, la dame s’arrêta et me ­contempla de nouveau avant de sourire. L’homme m’agrippa et je du me lever pour le suivre. Nous allèrent à l’extérieur pour passez dans une autre maison sur roue et je vis ­énormément de vêtements partout. Il me sortit une sorte de vêtement qui se portait sur le bas de mon corps. Il était bleu royal avec des bandes ­argentées sur les côtés. Il me sortit un autre vêtement que j’avais vu sur les pieds du jeune homme lorsque nous étions à l’extérieur. Je dus les mettre également puis on sortit de nouveau à l’extérieur. Au loin, je voyais une sorte de maison qui consistait que de tissus avec une porte simplement. Ce n’était pas une porte en bois, ­simplement un endroit sans tissus. L’homme nous fit entré à l’arrière de celle-ci et je souris ­largement alors que j’étais ­légèrement excité de la festivité qui semblait régner de l’endroit. J’en arrivais presque à oublier que je sortais d’une pièce où j’étais enfermé.

L’homme me dirigea un peu sous cette maison en tissus et l’on arriva à l’intérieur. Un très large bassin s’y dressait et j’avais déjà hâte de m’y baigner. Celui-ci était entouré d’une vitre qui devait sûrement me garder en sécurité. Je pouvais voir de l’autre sens les nombreux tabourets qui étaient présents dans la maison en tissus. Je devrais nager devant tout ces gens ? Cela me rendait très nerveux, car je n’avais jamais fait cela. Je me mordis la lèvre alors que la nervosité me prenait complètement. Je me tenais devant le bassin alors que l’homme regardait son bracelet de nouveau. Dans la salle, je pouvais déjà voir les gens commencés tranquillement à s’asseoir. Je voulus retourner dans ma pièce où j’étais enfermé pour ne pas avoir à me donner en spectacle, mais l’homme me serra le bras.

— Je t’ordonne de faire de ton mieux ce soir. Tu feras partie du spectacle que tu le veuilles ou non.

Je me retournai vers les spectateurs et souris alors que la maison en tissus se remplissait au fur et à mesure que le temps passait. L’homme quitta la salle du bassin et un déclic se fit alors que les lumières s’éteignaient au-dessus de moi, mais ça ne m’importait peu. Je me retournai tout de même à ce moment-là pour voir ma peau trôner au sol. Mes yeux se mirent à pétiller alors que je la regardais. Je la pris et la serra contre moi comme un doudou.

Dans ma tête, je commençais à imaginer ce que je pourrais faire comme routine de spectacle et pour l’instant j’avais beaucoup d’idées en tête. Les lumières s’éteignirent et honnêtement cela me fit peur. Deux faisceaux de lumière éclairèrent le sol devant le bassin alors je ne voyais pas très bien. Une voix se fit entendre dans toute la salle et une personne que je reconnus comme étant l’homme commença à débiter un discours dont je ne compris absolument rien. Toutefois, je restai attentif pour savoir à quel moment je devrais commencer. Je souris doucement alors que le temps arrivait où je devrais me jeter à l’eau littéralement.

Ses mots s’arrêtèrent et la noirceur se fit pour finalement n’éclairer que le bassin où je me trouvais. Je montrai ma peau en évidence et la posa autour de mon bassin avant qu’elle se fonde en moi. Aussitôt, le public était complètement abasourdi et cela me fit bien rire. Je me laissai glissé complètement dans le bassin et commença à nager rapidement dans l’eau. Je fis des sauts hors de celle-ci en tournant sur moi-même et cela sembla impressionner le public au vu de leur acclamation.

Alors que je retournai dans l’eau, je fis un baiser soufflé. J’embrassais ma main et lorsque je soufflais des bulles sortaient de ma bouche et je trouvais cela plutôt mignon. Puis, alors que j’allais continuer, un long tissu se rabattit sur la vitre qui entourait le bassin. L’homme était reparti dans un discours sûrement pour présenter une autre personne. Ainsi j’avais donc le bassin pour moi seul. Je continuai de nager ­librement et avec joie pendant tout le reste du spectacle. Lorsque l’homme entra, il se mit à me parler, mais je n’entendis rien puisque sous l’eau le son ne passait pas. Ce qui se ­produisit par la suite fut quelque chose que je souhaiterais oublier pour tout au monde.

Alors que je me prélassais dans une fausse grotte sous-marine, je sentis une puissante décharge électrique qui me mit au tapis ­sur-le-champ. Mon corps se mit à flotter à la ­surface avec ma peau à ses côtés. L’homme prit mon corps par le bras et me traîna jusqu’à ma pièce où il m’enfermerait. Ce qui arriva par la suite je ne pus pas le savoir puisque je n’étais plus conscient de rien. Je me réveillai que lorsque je sentis des petites tapes sur mes joues. Lorsque j’ouvris mes yeux Thalia se tenait à mes côtés. Je remarqua de suite son air inquiet.

— Thalia.

Elle hocha la tête alors qu’elle commença à caresser mes cheveux. Je pense qu’elle essayait de me réconforter pour ce qui venait de se passer. Je voulus me relever, mais ne put rien faire. Je ne compris pas et commença a m’agiter avec force. Thalia essaya de me calmer sans vraiment y parvenir.

— Calme-toi. Tu as juste mal agi.

Je la regardai sans comprendre puis releva la tête pour voir que j’étais fixé au lit sans manière de bouger. Je la regardai tristement et finis par lâcher un long soupir.

— Tu as faim ?

Elle désigna quelque chose que je ne voyais pas en ce moment. Elle se leva et alla chercher un contenant duquel s’échappait une bonne odeur contrairement à ce midi. Elle s’assied à mes côtés et m’aida à manger tranquillement ce liquide qui contenait d’autres choses. De petits ronds jaunes et c’était plutôt bon. Tranquillement, Thalia continua de me nourrir jusqu’à ce que la dernière cuillère fut donnée. Je la regardai et je me mis à penser au jeune homme. J’avais déjà vécu cela sur le bord de la plage où le jeune homme m’avait recueillit. C’était exactement comme se tenait Thalia qu’il s’était positionné. Je me mis à sangloter alors que celui-ci me manquait horriblement.

— Ne pense pas à lui.

Je haussai un sourcil sans comprendre, puis elle prit soudainement ma main et me regarda dans les yeux profondément. J’avais presque peur, mais je me laissai me perdre dans ses yeux. Je fermai les miens instinctivement et c’est là que je compris ce qui se passait : nos esprits étaient maintenant connectés.

— Tu m’entends ?

Je hochai la tête doucement alors qu’elle me montra un de ses souvenirs. Thalia était elle aussi de cette ville et contrairement à moi elle y vivait depuis toujours. Je compris qu’elle travaillait avec la police comme enquêteuse. C’était beaucoup d’information et de chose que j’apprenais, mais je tenais le coup. Un jour, une nouvelle personne était venue au poste de police et c’était elle qui l’avait accueilli. Cette personne je l’aurais reconnu entre mille ! C’était le jeune homme ! Mon jeune homme ! Je voulus rompre le lien aussitôt, mais elle me supplia de tout regarder.

Comme j’ai appris, le jeune homme avait lancé un avis de recherche bidon pour son frère qui avait disparu. Au fur et à mesure qu’ils accumulaient des preuves, Thalia avait fini par tomber sur le cirque et elle n’en est jamais sortie dès qu’ils ont su qu’elle avait un don.

— Ton jeune homme a gâché ma vie et la tienne. Ouvre les yeux.

Je lâchai sa main et tout redevint normal pour moi et je secouai ma tête alors que mes larmes coulaient abondamment. Non, il ne pouvait pas avoir fait ça ! Ce ne pouvait être lui qui nous avait tous attirés dans ce piège. Mon copain n’aurait jamais fait cela ! C’était du grand n’importe quoi ! Forcément, c’était un tissu de mensonges ! Je me mis à grogner pour signifié que je voulais la paix tout de suite. Pas question que je reste avec celle qui essayait de brouiller mon esprit avec son histoire bidon ! Thalia finit par se lever et elle partit dans sa cellule en refermant le passage derrière elle. Une chose était certaine, j’allais trouver la nuit bien longue ce soir.

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Chapitre 3

Le puits sans fond

Spoiler :

Le lendemain matin contrairement à bien des gens je ne me réveillai pas grâce au ­soleil qui entrait par la fenêtre. Non, moi ce qui me réveilla ce matin fut de l’eau qui me fut jetée au visage. Normalement, ­j’adorais le contact de l’eau, mais pas de cette ­manière-là. J’ouvris les yeux et secoua la tête vivement avant d’apercevoir l’homme devant moi. Je l’entendis grogné alors que j’avais dû l’éclaboussé en voulant enlever l’eau de mes yeux. Le coup qui s’en suivit me brisa certainement la mâchoire et je ne pus empêcher de pousser un gémissement. Décidément, cet homme me terrorisait.

— Si tu n’en veux pas un second ne bouge pas !

Mon regard ne le lâcha pas alors que j’étais complètement blanc de peur en ce moment. Je ne savais toujours pas ce qu’il venait de dire, mais assurément je ne voulais pas me risquer un second coup. Il s’abaissa vers moi et entrepris de défaire les liens qui me retenais au lit. Je lâchai un soupir de soulagement alors que je ressentis mes poignets libres. Le seul bémol était qu’ils me faisaient affreusement mal puisque la corde était plutôt serré. Lorsqu’il recula légèrement, je commençai à me détendre et ma respiration se calma peu à peu. Je le vis revenir finalement avec un plateau-repas. À la vue de celui-ci, mon estomac se mit à gronder et j’entendis l’homme rigoler. J’haussai un sourcil plutôt surpris d’entendre cela. Après tout, je n’étais pas habitué de le voir heureux.

— Aujourd’hui, tu auras un nouvel ami. Je suis sur que tu meurs d’impatience de le voir.

Il sortit de ma cellule sous mon visage complètement confus alors que j’entendis un hoquet de surprise venant de la cellule de Thalia. Elle avait sûrement entendu son monologue et je n’allais pas tarder à lui demander la signification de tout cela. Je me massai les poignets en me levant pour allez manger mon pauvre repas. Cette fois-ci, nous avions droit à une soupe avec des cubes blancs. Je ne savais que trop ce que c’était, mais il y avait plein de filaments. Lorsque je pris ma première bouchée, je remarquai que ces cubes étaient plutôt mous lorsqu’on les mastiquait. Je continuai à manger alors que l’homme continuait de distribuer les plateaux.

Des sons s’échappaient des autres cellules, dont la voix de celui qu’on détestait tous. D’ailleurs, celle-ci venait de s’élever alors qu’il venait d’ouvrir une cellule. Apparemment, il était en colère en ce moment contre un de mes « colocataires ». J’entendis un long frottement sur le sol puis vis l’homme apparaître en tenant une créature par les poignets. Elle avait la peau complètement sur les os en ce moment et je me demandais vraiment ce qu’il s’était passé. L’homme traina ce qui semblait être un humain devant moi et continua son chemin avant de le jeter dans un trou autour duquel était bâti un petit mur. Au-dessus de cela étaient posées des planches en guise de petit toit.

Le silence était tangible en ce moment alors que nous avions tous le deuil de cette inconnue sur le coeur. La seule chose qui vint me perturber fut Thalia qui entrait dans ma cellule. Je remarquai ses yeux rougis et me sentis aussitôt mal pour elle. Tout deux étions dans le même bateau, mais la voir ainsi me faisait sentir comme si elle souffrait plus que moi. Ainsi je sentais que je devais absolument la consoler. Je la pris contre moi et commença a caresser son dos et de se geste le contact se fit.

— Tout va bien ?

J’hochai la tête bien que, et je savais bien qu’elle le sait, ça n’allait pas du tout. La mort de l’inconnue m’avait affecté bien plus que je ne le laissais paraître. Après tout, cela démontrait que bien que ce que je vivais semblait facile en apparence je pouvais effectivement mourir si je restais ici. Bien sûr je n’étais pas stupide. Je savais que j’étais dans un endroit dangeureux.

— Sais-tu de quoi l’homme parlait tout à l’heure ?

Je secouai la tête bien que je me demandais de quel moment elle parlait. Après tout, l’homme m’avait parlé à deux reprises. La première fois étant après le coup qu’il m’avait donné et l’autre juste après qu’il avait rigolé. Je sentis qu’elle hésitait à me dire ce qu’elle savait. De ce que je compris de ses émotions elle savait bien plus que ce qu’il avait simplement dit. Je me mordis la lèvre nerveusement en me demandant si je voulais vraiment savoir cela. Toutefois, la curiosité l’emporta sur ma peur.

— Tu sais c’est aujourd’hui que ton jeune homme apporte des nouvelles « recrues » pour le patron.

Je la regardai alors que mes joues s’empourprèrent à l’idée même que je pourrais le revoir. Thalia releva ma tête et je vis son regard réprobateur. Je soupirai et voulu me reculer, mais elle m’en empêcha.

— Arrête de réagir ainsi...ce qu’il fait n’est pas bien et ne l’oublie pas.

Je la repoussai pour de bon et finis par grogner puisque j’étais frustré qu’elle m’ait retenu contre mon gré. Elle se recula sans vraiment partir. Elle resta plutôt là à me fixer comme si elle était perdue dans ses pensées. Je la comprenais, après tout, c’était mon cas également. Mes pensées entières étaient dirigées vers celui que j’aimais et je me demandais d’ailleurs si c’était partagé. Mon corps et mon âme lui appartenaient entièrement. Je ne remercierais jamais assez cette tornade sous-marine m’a retirer de ma famille, mais elle m’a amené l’amour et ça j’en suis reconnaissant.

Je m’étendis sur le pauvre lit un faible sourire en me demandant s’il était déjà là. Devrait-il venir porter les nouvelles recrues ? Au moins comme ça je pourrais le voir. Cela me ferais tellement plaisir puisqu’il me manquait énormément.

— Pssst...

Je me retournai vers Thalia qui me fit signe de la rejoindre. Elle m’avait interrompu dans mes pensées, mais je ne lui en voulais pas. Honnêtement, j’étais vraiment heureux d’avoir de la compagnie. Même si elle détestait celui que j’aimais. Ce n’était pas grave, je l’adorais tout de même. Elle prit ma main et me souris doucement alors qu’elle réfléchissait à comment formuler sa pensée. Je voyais qu’elle était vraiment heureuse de me parler en ce moment dû à son idée. J’haussai un sourcil alors que j’étais de plus en plus curieux face à celle-ci.

— Je sais que tu aimes vraiment le jeune homme...et...je sais comment tu pourrais arriver à le voir...

Lorsqu’elle acheva sa phrase, un large sourire s’inscrivit sur mon visage. Cela ne prit pas bien longtemps pour qu’elle comprenne que je voulais savoir. J’étais prêt à tout pour pouvoir revoir celui que j’aimais. Thalia m’expliqua que le jeune homme devait se rendre devant le cirque pour donner les prochaines recrues au patron. Il n’avait pas besoin d’aller bien plus loin que cela donc si je voulais le voir il fallait que je sois à l’extérieur. Elle pointa le sol devant les cellules et je remarquai de la terre mouillée au sol. Elle m’expliqua que c’était parce qu’il pleuvait. Lors de pluie, le patron aimaient bien punir les rebelles en les attachant à l’extérieur contre un poteau. Apparemment rien de bien extrême, sauf que tu choppes une crève à tout coup.

Elle vit bien que je n’avais pas trop compris pourquoi je devrais faire cela ou plutôt en quoi ça avait un lien avec le jeune homme. Thalia se mit donc à rigoler face à mon air confus et je me mis à sourire, bien que, j’étais légèrement fâché.

— Le poteau se trouve à l’endroit de la rencontre.

Je souris largement et compris donc alors que toutes les pièces se mettaient ensemble dans ma tête. Si je me faisais prendre à je ne sais quoi aujourd’hui je me ferais punir et je pourrais voir mon copain. Oh ! Tout cela me rendait terriblement fou de joie ! Je serrai Thalia dans mes bras fortement alors que je commençais à penser à ce que je pourrais bien faire pour me faire punir. Étrangement, je trouvai cela extrêmement difficile. Peut-être était-ce parce que, pour une fois, je voulais être puni plutôt que l’inverse. Je vis que Thalia réfléchissait avec moi, elle avait cette façon de mettre sa tête dans sa main quand elle pensait très fort. C’était tout à fait adorable.

Finalement après un moment plutôt long nous eurent l’idée de seulement faire du bruit pour déranger. Ne voulant pas se faire choper Thalia repartit dans sa cellule et je commençai à faire comme convenu. Je me mis à crier n’importe quoi en secouant les barreaux. Vu de l’extérieur je pouvais avoir l’air d’un parfait fou surtout que je ne savais pas du tout parler, donc mes cris n’avaient aucun sens. Pourtant, je continuais sans relâche motivé par la seule idée que je ­pourrais revoir le jeune homme. Au bout d’un ­moment, l’homme entra ­complètement en colère.

— Qui est-ce qui fait tout ce fichu boucan en ce moment ? ! Ce n’est pas possible vous avez toujours quelque chose à faire pour me faire pété un câble !

Lorsqu’il arriva dans la pièce je ne ­m’arrêtai pas pour autant bien que la peur ­commençait à me prendre par les tripes. Lorsqu’il ouvrit la porte de ma cellule, il n’y alla pas de main morte puisque cela fit un vacarme ­infernal. Il prit mon poignet ­fortement et je lui ­mordis le doigt fortement. Son regard était si effrayant qu’il aurait pu tuer quelqu’un juste en le regardant.

— Toi ! Sincèrement si tu savais à quel point j’ai envie de te tué de ce pas ! Sauf que tu me rapportes beaucoup trop pour que je fasse cela, pas comme cette policière de pacotille.

Je vis Thalia baisser la tête et reculer dans sa cellule. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne rapportait pas, pourtant elle avait un don plutôt bien, il me semble ? Elle pouvait sûrement faire des petits jeux du genre « À quoi je pense ? » L’homme me traîna à l’extérieur de la prison de fortune. Je feintai d’être effrayé et cela ne fut pas bien dur, car je l’étais vraiment. Après tout, j’allais être pris à un poteau pour les prochaines heures. Même si le jeune homme était avec moi ce ne serait pas du tout plaisant. L’eau ruisselait déjà sur nos deux têtes, mais pour moi elle allait aussi sur mon corps et cela me donnait énormément de frissons. On arriva à l’entrée du cirque et il me poussa contre le fameux poteau. Il commença par passer mes mains derrière celui-ci et à les ligoter ensemble. Puisqu’il lui restait énormément de corde en surplus il fit plusieurs fois le tour de l’endroit où j’étais puis finit par serrer avant de faire un noeud.

— Ainsi tu n’iras nulle part pour les prochaines heures. Ça va te refroidir les idées et tu y repenseras avant de me déranger une fois de plus !

Il s’éloigna en rigolant et moi je n’essayai même pas de gigoter tellement je savais cela complètement inutile. Au moins avec tout ce cordage mon torse était couvert et j’aurais peut-être ainsi moins de chance de tomber malade. Je rigolai nerveusement alors que je ne trouvai pas cela vraiment drôle, mais bon je devais bien passer le temps puisque pour le moment il n’était pas là. Ce qui m’énervait légèrement c’est qu’il était peut-être déjà parti il y a un long moment. Tout était possible puisque nous ne savons pas du tout son horaire.

Nous étions au début de l’après-midi lorsque j’avais commencé à attendre calés à ce stupide poteau. Je me rappelai que la journée où j’étais arrivé ici nous étions le matin à mon réveil, c’est donc la nuit qu’on m’avait transporté. Par contre, Thalia avait dit qu’il venait porter les recrues, donc pourquoi avais-je été transporté ? Peut-être que le jeune homme n’est pas venu à l’heure convenue pour me livrer et donc ils sont venus me chercher ? Je souris en pensant que ce pourrait bien être le cas, car après tout c’était bien là une preuve d’amour.

Je secouai la tête pour faire tomber l’eau de mon visage alors que je remarquai que je m’étais assoupi. Je me mis à paniquer en me disant que je l’aurais sûrement manqué et aurait fait cela pour rien, puis j’entendis des voix pas très loin. L’une des voix était plus agitée et plus forte aussi semblait chercher l’attention d’une bonne personne.

— À l’aide !

Puis j’entendis l’homme lâcher un juron alors qu’il lui avait sûrement balancé un coup quelque part. Plusieurs cris se firent entendre, puis plus rien. L’homme avait dû l’assommer cela ne me surprendrait pas du tout. Alors que j’étais concentré sur ce qu’il se passait au loin je ne remarquai même pas que quelqu’un venait de se poster devant moi. La douceur de la caresse qui suivit me fit deviner l’identité de la personne et je souris largement. Je tournai ma tête vers lui et mon coeur commença a s’affoler aussitôt.

— Tu es fou...mon amour...

Il savait, je n’avais même pas besoin de lui dire qu’il savait déjà que j’étais là juste pour lui. Il ne lui était pas du tout passé par l’esprit que c’était parce que je m’étais rebellé, non, mon chéri me connaissait trop bien. Il agrippa mon visage et l’embrassa tendrement. Je le regardai amoureusement et pendant un moment nous nous dévorions du regard. Pour ma part, je rêvais d’un moment où nous irions découvrir le monde extérieur tous les deux.

— E em.

— Moi aussi. Énormément...je suis désolé pour ça...Crois-moi...ce n’est pas ce que je voulais.

Je secouai la tête alors que je n’avais pas envie de parler. Après tout, je ne comprenais pas ce qu’il disait en ce moment. Je savais qu’en retournant à ma cellule je pourrais demander à Thalia, mais pour le moment cela ne me préoccupait pas vraiment. Je posai mon front contre le sien et sourit doucement en regardant ses joues rosies par le froid de la pluie. Je frottai mon nez au sien avant qu’il se recule. Je l’observai avec un regard désespéré alors qu’il était de plus en plus loin. Même s’il n’était parti que depuis quelque minutes je m’ennuyais déjà de lui et aurrait voulu le revoir malgré tout.

— Je ne peux pas rester...survis je t’en pris...je ne veux pas te perdre...ni toi...ni mon frère.

Il revint finalement à la course vers moi et me vola un très long baiser qui me coupa le souffle. Cependant, j’étais plus qu’heureux qu’il l’ait fait parce qu’il me rassurait plus qu’autre chose. Je le regardai s’éloigner en courant alors qu’avec lui partait la pluie. Alors qu’il disparaissait au loin je commençai à pleuré pas par sa faute, mais pour montrer que je voulais partir de ce poteau, que j’étais désolé. Ainsi, lorsque l’homme arriva il fut plus qu’heureux de m’entendre pleurer. Il se mit à rigoler alors qu’il commençait à défaire le cordage. Lorsque celui-ci fut défait, je perdis l’équilibre et il me rattrapa sans plus me lâcher.

— Je pense que tu as retenu ta leçon maintenant. Ne me dérange plus JAMAIS pour absolument aucune raison. Si tu me déranges, c’est parce que c’est important !

Il soupira alors que je continuais a pleuré en marchant à ses côtés. Lorsque l’on fut à la prison, il ouvrit la porte avec sa lourde clé en fer argenté. Il me tira à l’intérieur avec force alors que je refusais d’y entrer. Il grogna en serrant encore plus fort mon poignet et je jurai qu’il s’était broyé sous sa main. Je poussai un énorme cri alors que la douleur prit mon poignet d’un coup.

— FERME LÀ !

Il arriva à cellule et me poussa à l’intérieur avant de me plaquer sur le lit en retirant la couverture. Il commença à m’attacher au lit puisqu’il en avait vraiment marre de moi visiblement. Je continuai de crier à cause de mon poignet, puisque, attaché au lit ou pas cela faisait un mal de chien.

— Tu es vraiment, mais VRAIMENT chanceux !

Il grogna après moi en déchirant la couverture et la tourna sur lui même avant de bâillonner ma bouche avec celui-ci. Mes cris soudainement devinrent étouffer, moins audibles et lui soupira d’aise.

— Je devrais t’envoyer notre médecin selon le patron, mais tu as été si gentil aujourd’hui que tu peux oublier ça petit.

Il partit de ma cellule brusquement et sortit de la prison. Aussitôt, des bruits de brique se firent entendre et je vis Thalia se pencher au-dessus de moi. Elle essaya de me serrer contre elle bien que c’était un peu complexe, mais je compris qu’elle me soutenait et ça me fit chaud au coeur. Je commençai à sangloter de douleurs et elle resta là à me caresser les cheveux doucement en me racontant tout ce qui s’était dit dans ma journée. Cela me changea un peu les idées, car en ce moment je n’arrivais pas à penser à autre chose que ma douleur. Cela dit, me faire penser au jeune homme était une bonne idée.

— Thalia ? Est-ce qu’il va bien ?

J’haussai un sourcil sans comprendre d’où cette voix venait. Je ne la connaissais pas du tout et généralement les autres locataires n’étaient pas très loquaces, alors qui était celui-ci ? Je regardai mon amie qui me sourit doucement en me disant d’attendre un instant. Elle repartit à sa cellule et sembla parler au mur, mais je savais bien qu’elle parlait à son second voisin de cellules.

— Oui, ne t’inquiète pas Jimmy. Il a seulement besoin d’un médecin, son poignet est brisé.

Lorsque la porte de fer se fit entendre, Thalia rebâtit le mur avant que l’homme n’entre. Il n’était pas seul cette fois il était accompagné d’une autre personne aux longues ailes blanches. Elles étaient vraiment belles et brillantes, sans toutefois être aveuglante. Il ouvrit ma cellule et poussa l’ange à l’intérieur.

— Allez guéris le saleté de moineau qu’il arrête de gémir ! Ce n’est pas possible...je lui mets un fichu bâillon et je l’entends jusqu’au chapiteau...

L’ange ne semblait pas trop sur de lui-même et je compris que c’était la première fois qu’il faisait cela. Il se pencha vers moi et je pus voir la sueur qui coulait sur son front. Le pauvre...et il était si jeune en plus. Je lui ­donnais pas plus de dix ans, alors que ­faisait-il ici ? Était-ce vraiment mon ­amoureux qui avait emmené cet enfant ici ? Je le ­regardai alors qu’il ne bougeait ­toujours pas. Je voyais bien que l’homme s’impatientait alors j’espérais sincèrement que l’enfant me guérirait rapidement.

Il posa ses mains au-dessus de mon ­poignet et sembla se concentré alors que ses mains se mirent à s’illuminer comme habité d’un certain pouvoir. Il posa sa main sur mon poignet et il s’illumina aussitôt ce qui fut étrange puisque c’était la première fois que j’assistais à cela. La douleur était ­maintenant chose du passer et je souris d’une manière plutôt étrange à cause du baillons, mais bon au moins j’étais reconnaissant. L’homme et l’ange étaient finalement tous deux partis et hormis la douleur partie il n’avait rien fait de plus. L’homme devait se trouver bien drôle en ce moment. Je ­soupirai intérieurement en regardant au plafond complètement découragé par cette journée plus que merdique. Au moins, parmi toute cette noirceur j’ai eu mon petit moment de bonheur qui, peut-être, se répétera. C’était du moins un rêve que je ­caressais en ce ­moment. Puisse-il se réaliser.

Dernière édition par melo-chan2174 le 2014-06-13, 06:29, édité 1 fois

 
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Chapitre 4

L’antre de la mort

Spoiler :

Les premiers rayons du soleil commencèrent à passer par la petite fenêtre de la porte du bâtiment où nous étions. Je commençai donc à me réveiller tranquillement alors que je vis Thalia à mes côtés qui me caressaient les cheveux. Avait-elle été à mes côtés toute la nuit ? Je la vis secoué la tête et me rappela qu’elle pouvait lire mes pensées. Je rougis doucement et elle finit par se reculer.

— Je viens d’arriver pour te réveiller. Ça t’évitera le seau d’eau.

Je souris doucement alors que j’étais content de voir à quel point elle semblait m’apprécier. Ça faisait vraiment beaucoup de bien, car dans un endroit comme celui où nous étions nous en avions vraiment besoin. Elle finit par repartir dans sa cellule alors que l’homme arrivait. Ainsi je remarquai que cela devait faire bien longtemps qu’elle était ici pour savoir quand l’homme arrivait et toutes ses informations plutôt importantes à savoir. Je me demandai si moi aussi je resterais assez longtemps pour savoir cela. L’homme s’avança parmi les cellules en sifflotant joyeusement.

— C’est si calme ce matin cela fait vraiment du bien. Ce n’est pas comme hier. Peut-être, devrais je te laisser ainsi qu’en penses-tu ?

Sur ces mots, il était arrivé devant ma cellule et je le regardai sans savoir ce qu’il disait. C’est à ce moment qu’il éclata de rire en repartant dans un monologue que je ne compris pas plus, mais cela semblait très drôle.

— Non, c’est vrai tu ne peux pas parler, pardon, que dis-je, tu ne sais même pas parler. Tu es tellement bête que je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens paient pour voir ton stupide petit spectacle. C’est vrai, après tout tu ne sais pas parler et hormis nager dans l’eau tu ne fais rien... Tu devrais être mime plutôt, ça, je trouverais cela bien drôle.

Il rigola de nouveau alors que je ne comprenais toujours pas et cela commençait pas mal à m’exaspérer. Qui plus est, j’entendais en même temps qu’il parlait une des autres recrues parler. À en juger par la voix de celle-ci elle semblait encourager l’homme dans son délire, c’était ce qui se dégageait de son intonation.

— Je sais Jessie... Ne parle pas lorsque je parle par contre, ce n’est pas respectueux... Et tu ne voudrais pas que je me fâche après toi non ?

L’homme entra dans ma cellule et commença à me détacher sans aucun ménagement. S’il ne me fit pas mal une fois il le fit plus d’une. Par contre hors de question que je le laisse voir ma douleur. Après tout, je ne tenais pas à avoir ce bâillon toute la journée. Lorsqu’il eut fini de me libérer, il déposa mon repas sur la table dans un équilibre plutôt précaire. Évidemment avec la chance que j’avais tout le contenu de mon repas tomba au sol. Je soupirai alors que je venais d’être privé de repas. Génial ! Juste ce dont j’avais besoin...

— Oh... comme c’est dommage... Je suis désolé.

Je restai sur mon lit sans rien dire n’y faire alors qu’il quittait ma cellule. Je ne lui donnerais sûrement pas la satisfaction de me faire souffrir aujourd’hui. Il éclata de rire en continuant d’aller voir les autres pour les servir alors que je me massais les poignets. Lorsqu’il sortit, Thalia s’empressa de venir me voir.

— Oh... eh bien dis donc...

Elle repartit dans sa cellule et revins avec son repas. Je pris ma cuillère qui gisait sur le sol et commença à manger avec Thalia la soupe. C’était ainsi qu’elle avait appelé le met que l’homme nous avait servi. Il était certainement le met le plus infecte que je n’ai jamais mangée, mais... c’était mieux que rien du tout. Thalia essayait le plus possible de m’apprendre de nouveaux mots chaque fois que je voyais quelque chose de nouveau. Cela m’était bien utile et j’étais bien heureux à chaque nouveau mot que j’apprenais.

— Celle qui a parlé tout à l’heure s’appelle Jessie et elle en pince pour l’homme depuis le début, mais lui se sert d’elle juste pour... tu vois... le plaisir.

J’hochai la tête et me sentit un peu mal pour elle. Sa situation était si triste et je ne comprenais pas pourquoi elle continuait à agir ainsi avec l’homme sachant qu’il ne faisait que l’utiliser. Alors que j’étais toujours collé à Thalia la voix de Jessie nous parvint et je pus voir qu’elle ne semblait pas du tout enchantée d’avoir entendu mon amie parler d’elle ainsi.

— On sait bien Thalia, toi tu es trop parfaite et tout le monde te voudrait. Oui, ça, c’est ce que tu penses, mais tu sais la vérité ici c’est que tout le monde te trouve inutile. Tu ne sers à rien et tu ne rapportes rien au cirque. Alors, arrête de te la ramener en t’en prenant à ceux qui réussissent comme nous !

Je pris mon amie contre moi et commença à caresser son dos alors que j’avais bien compris ce que Jessie avait dit et bon sang que c’était du pur poison. Je n’aimais pas savoir qu’on parlait de mon amie ainsi. C’était horrible et j’aurais vraiment aimé répliquer à ce moment-là. Je trouvais que cette nouvelle « colocataire » dépassait les bornes en parlant à mon amie de la sorte.

— Jessie tu sembles oublier qu’ici ce n’est pas ce qui compte pour moi. Si je suis ici, c’est que j’enquêtais, mais dès que je sors d’ici je vais tous les faire enfermer pour sûr !

— Les filles arrêtez où il va revenir !

— Ne t’inquiète pas Jimmy... j’ai fini pour ma part. J’espère qu’il en est de même pour toi Jessie où peut-être voudrais-tu nous attirer plus de problèmes ? Ça ne serait pas vraiment surprenant venant de toi.

Thalia se détacha de moi et je n’entendis plus Jessie dire un seul mot de la matinée. Mon amie, elle, était repartie dans sa cellule et moi j’étais reparti faire un somme puisqu’au moins cette fois je pourrais être « confortable ». À mon réveil, deux personnes étaient présentes dans ma cellule. Je reconnus Thalia, mais pas la deuxième personne. Je rougis doucement et replaça mes cheveux alors que je regardais le jeune homme légèrement confus.

— Je m’appelle Jimmy, je suis arrivé hier. Nous nous sommes croisés, je pense.

Il était plutôt séduisant, mais surtout mignon avec ses taches de rousseur qui parsemaient ses joues çà et là. C’était tout simplement adorable. En effet, Jimmy était un rouquin plutôt mince, mais un tantinet musclé. Je lui souris donc poliment sans pouvoir trop dire mon nom. Après tout, je n’en avais pas. Thalia avait posé la main sur mon épaule depuis son arrivée alors je pouvais comprendre tout ce qu’il disait en ce moment.

— Tu as raison, tu n’as pas de nom. Il faudrait remédier à ça. Tu penses quoi de Raphaël ?

— Non, non ! Michel ?

Je secouai la tête alors qu’aucun des deux noms ne m’attiraient plus que ça. De plus, je ne voyais toujours pas l’utilité d’avoir un nom. Par contre, s’il voulait me donner un nom ça ne me dérangeait pas vraiment. Alors que Thalia et Jimmy se débattaient toujours pour me trouver un nom j’entendis la voix de Jessie proposer un nom qui n’avait pas été dit encore.

— Pourquoi pas Dominic alors ?

J’étais déjà surpris du fait que ce soit Jessie qui le suggère, mais encore plus surpris par le fait que j’adore sa suggestion. Dominic, ce nom m’allait bien, je pense ? Jimmy et Thalia étaient toujours en train de débattre malgré que Jessie avait parlé et je crois bien qu’il l’avait tout simplement ignoré. Je décida de prendre parole pour attiré leurs attention.

— O-inic...

Thalia rigola doucement en m’entendant dire ce qui semblait être mon nom. Elle se donna par la suite la tâche de m’enseigner à bien le prononcer et ce ne fut qu’une heure plus tard que je réussis à dire correctement.

— Dominic.

Suite à ce petit mot tout innocent, j’eus le droit aux applaudissements de Thalia. Je souris largement fier de moi même alors qu’elle me serra dans ses bras. Cette joie si soudaine fut interrompue alors que l’homme entra en trombe dans la prison. Je pense que je n’ai jamais vu Thalia décampée aussi rapidement. Je pris peur tellement il avait l’air en colère. J’entendis Jessie s’écrier « René ! » et ainsi je sus son nom, mais cela ne m’importa pas parce qu’il se dirigeait vers moi d’un pas très lourd. Je me reculai dans ma cellule en me tapissant en petite boule dans le coin de mon lit trop effrayé pour lui faire face.

— Toi ! Tu viens avec moi maintenant !

Il entra dans la cellule et vint me chercher et agrippa violemment mon poignet et je poussai un cri alors qu’il se broya sous ses doigts. Il me lâcha et alla prendre le bâillon pour me le fixer de nouveau alors qu’il râlait probablement sur le fait que j’avais crié. Il me traîna finalement hors de la prison et me m’emmena jusqu’à une de ses maisons sur roue comme celle dans laquelle je m’étais costumé et fait maquiller la première journée. Cependant dans celle-ci il n’y avait que des petites boîtes à image. Je reconnus certains lieux à l’extérieur, puis les endroits où j’avais été durant la première journée ainsi que le chapiteau. Ensuite, je vis une des boîtes qui montrait le poteau et mon visage blêmit.

Il m’assied de force sur la chaise et fit entrer un rectangle noir dans la boîte à image qui était posé sur la table, les autres étant fixés au mur. Après quelques secondes, je vis le poteau qui était à l’extérieur, mais rien ne se passait. Puis, René et moi qui arrivions avant qu’il m’attache. Il appuya sur un bouton qui fit défiler les images rapidement et je me vis dormir pendant la plupart d’entre elles. Puis il appuya sur un bouton à nouveau et les images défilèrent normalement pour m’afficher alors que je me réveillais au cri de Jimmy.

Après cela, nous vîmes quelqu’un arrivé à mes côtés et l’on pouvait clairement voir notre baiser, ainsi qu’entendre le jeune homme me parler. Je commençai à paniquer à l’idée que René allait clairement me tuer sur le champ, mais cela n’arriva pas. Il appuya simplement sur un bouton et le rectangle noir sorti de la boîte à image. Il attira mon attention sur l’une des boîtes à images et à ce moment je paniquai encore plus. Je levai mon bras pour le passer sur la vitre de l’image qui montrait mon amoureux complètement paniqué dans les profondeurs de ce qui semblait être un trou. Peut-être était-ce le même genre d’endroit où René avait envoyé notre ancienne « colocataire » ?

— Je suis content que tu réagisses ainsi parce que tu vas le rejoindre.

Un sentiment de joie fit son apparition en moi, mais il fut stoppé bien rapidement par la peur qui m’habita aussitôt. Je ne voulais absolument pas y aller ! Je me levai rapidement et couru vers la porte pour sortir et fuir, mais je découvris bien vite que celle-ci était verrouillée. Je commençai à sangloter alors qu’un violent coup m’assomma directement. À mon réveil je ressentis un puissant mal de tête surgir et je commençai a gémir de douleur. Puis, je remarquai l’odeur qui m’entourait et commença à avoir un haut-le-cœur et ça ne me prit pas plus pour me vider l’estomac sur le sol.

— Mon amour... ça va aller... ça passera.

Je ne comprenais rien de ce qu’il disait et de toute manière je n’avais pas la tête à cela en ce moment. Je continuai à sangloter et il vint me prendre dans ses bras pour caresser mon dos. Je me blottis contre lui même si je savais que cela ne me ferait pas tant de bien. J’étais en colère contre moi même en ce moment, car tout ceci était de ma faute. Si nous sommes ici, c’est parce que j’ai décidé de sortir pour le voir comme un idiot ! Je donnai un coup au sol sous la frustration et finis par heurter quelque chose d’étrange. Lorsque je vis ce que c’était, je lâchai un cri. Je venais de heurter un crâne complètement décharni. Il n’y avait plus aucune once d’os là dessus.

— Calme-toi... je sais... sa va aller...

Il y avait je ne sais combien de cadavres sous nos pieds et il essayait de me rassurer ? ! Qui me dit que ces cadavres ne sont pas des gens qui, comme nous, ont eu le « droit » de se retrouver ici ? ! Je vais mourir si ça se trouve ! Il posa son index sous mon menton et le releva avant de m’embrasser tendrement. Je me perdis dans son baiser l’instant d’un moment, mais malheureusement sitôt fini le calme laissa place à la panique. Je sanglotai de plus belle après notre baiser et il me reprit contre lui alors qu’il s’assied sur je ne sais trop quoi et honnêtement je ne voulais pas le savoir. Cet endroit m’angoissait terriblement et je ne pouvais m’imaginer resté ici. J’espérais qu’il nous fasse sortir un jour, vraiment, je le souhaitais. Je me blottis contre lui le plus possible et il se mit à me bercer tout doucement. Au bout de mes larmes, je finis par m’endormir contre lui.

Quelques heures plus tard, j’ouvris les yeux et sentis sa tête sur la mienne. Je ne voulus pas bouger de peur de le réveiller, mais quelqu’un d’autre s’en chargea à ma place. J’entendis des cris venir du haut et je sentis mon amoureux sursauter alors qu’il se réveillait. Un épais fil qui semblait tressé descendit de là-haut. Il semblait plutôt solide et je m’y accrochai avec un sourire, heureux de pouvoir sortir de là. La personne que je ne voyais pas commençait à me remonter, mais je ne vis pas le jeune homme en faire autant. Pourquoi ? ! Je tendis ma main en sanglotant et voulut lâcher l’épais fils pour venir le chercher.

— Ne t’inquiète pas... je remonterais tout de suite après...

J’hochai la tête et me laissa faire remonté sans résisté. De toute façon, j’étais libéré non ? Je souris doucement et finis enfin quelques minutes plus tard par arrivée au sommet de ce puits. Je finis par regarder le visage de mon sauveur et lorsque je le vis je poussai un cri de surprise alors que je vis René.

— NOOOON !

— Et moi qui croyais que tu prendrais plaisir à me voir...

Il se mit à rigoler puis me força à le suivre loin du puits. Constamment, je regardais en arrière complètement horrifier de laisser mon amoureux là-bas. En plus alors que j’avançais je voyais des gens s’activer avec une grande plaque ronde. Je vis qu’elle avait quelques petits trous, mais c’était tout. Ils déposèrent la plaque sur le puits et repartirent épuiser de l’effort. Au loin, j’entendais les cris de mon amoureux et ma gorge se serra alors que j’éclatai en sanglots. Je me débattis fortement contre son poignet, mais il le resserra encore plus ce qui me fit hurler de douleur.

— Ferme-la et suis-moi et tu n’auras pas de mal.

Je baissai ma tête et lui mordis fortement la main et il la relâcha complètement. Je l’entendis grogné fortement alors que je courrais vers le puits.

— D’accord... tu sais quoi... le patron m’avait demandé de te sortir, mais tu agis vraiment comme un crétin... je ne pense pas du tout que tu as retenu ta leçon.

Je vis soudainement le fils qui m’avait sorti du puits se soulever puis foncer vers moi. Je poussais un cri effrayé alors qu’elle m’entourait comme un saucisson. Je tombai au sol en perdant finalement l’équilibre alors que je vis la plaque glissée sur le côté comme si elle était habitée d’un être vivant. Je fus soudainement soulevé dans les airs et poussa un cri alors que j’étais beaucoup trop haut. Puis soudainement, plus rien, j’étais complètement en chute libre vers le fond du puits. Je poussai un cri complètement effrayé.
Lorsque j’atteignis presque le fond, ma chute fut amortie comme si l’on contrôlait mes mouvements. C’était si étrange de voir cela. Je tombai au sol et entendit un bruit infernal au-dessus de nos têtes alors que la plaque se remettait en place. Je sentis quelqu’un s’approcher de moi et poussa un cri alors que la personne me toucha la joue.

— Mon amour... mais qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi es-tu revenu ?

— Je t’aime...

— Je... oui, mais... tu es si idiot c’est pas possible, mais... je t’aime aussi.

Je sentis qu’il me prit contre lui et qu’il essayait de défaire le cordage, malheureusement rien ne voulait bouger... c’était tout simplement figé à cet endroit. Je sens que nous allions passer une longue nuit dans ce cas.

Dernière édition par melo-chan2174 le 2014-06-13, 06:35, édité 1 fois

 
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Chapitre 5

Une rébellion qui s’annonce

Spoiler :

Depuis que Dominic avait été amené dans le puits, ses amis s’inquiétaient de leurs côtés. Après tout, ils ne l’avaient pas vu depuis la veille et cela n’enchantait pas du tout Thalia qui était certaine que René avait tué Dominic. Lorsqu’il arriva ce matin-là avec le déjeuner, elle était folle de rage. Lorsque l’homme poussa la porte, elle se tenait debout et cracha droit devant ses pieds.

— C’est bien dommage que j’aie manqué.

— Thalia, mais tu n’es pas bien ma parole !

C’était Jessie qui venait de s’exprimer fortement alors que René était rouge de colère. Il s’approcha de Thalia et la gifla si fort qu’elle atterrit sur le mur de sa cellule. Elle sembla avoir le souffle coupé et on put entendre le rire de René retentir dans toute la prison. Jimmy paniquait alors qu’il savait son amie en danger, mais elle ne bougeait pas, préférant fixer René directement dans les yeux.

— Qu’est-ce que tu as fait de Dominic ?

Thalia s’était exprimée avec une voix forte et colérique, mais ça n’avait pas du tout effrayé l’homme. Toutefois, il sembla surpris de quelque chose. Peut-être de ce qu’elle avait dit ?

— Qui est Dominic ? Oh, le Selkie ? Je l’ai tué évidemment !

Un cri de surprise fusa de la bouche de nos trois amis sous le rire de René. Thalia était en colère, mais elle ne tenta rien pour le moment. Peut-être pensait-elle que tout était sans issues ? L’homme parti après avoir distribué les plateaux toujours aussi amusé par la réaction de ses prisonniers.

— Il nous faut un plan... On ne peut pas laisser René s’en tirer ainsi ! Puis... Dominic...

Elle se mit à renifler et Jimmy arriva à ses côtés pour la serrer contre lui. Elle s’y blottit un moment et commença à caresser son dos avant d’embrasser sa tête tout doucement. Ce ne fut qu’à ce moment qu’elle éclata en sanglots pour la mort de son ami.

— Thalia... si ça se trouve, c’est complètement faux...

Elle releva sa tête et regarda désespérément les beaux yeux verts de Jimmy. Elle voulait y croire, cela se voyait dans son regard. Elle se resserra contre lui et se laissa aller contre le sol pour rejoindre la petite table et commencer à manger doucement.

— Mangez pour reprendre des forces... parce que nous allons nous venger !

**

Le soleil venait de complètement m’éblouir les yeux alors que j’étais contre celui que j’aimais. Il était actuellement en train de me caresser les cheveux en m’apprenant un peu à parler. Il me pointait les parties de son corps et si j’avais une bonne réponse il m’embrassait. C’était plutôt plaisant en fait, pas juste pour les baisers, mais j’avais l’impression d’être plus près de lui maintenant. De plus, ça me permettait d’oublier où nous sommes en ce moment, car c’est effectivement assez horrible comme endroit. Un puits... c’est ce qu’il m’avait dit. Nous sommes donc dans un puits sombre et déroutant et une... corde... m’entourait solidement le corps.

— Embrasser moi ouplait.

Il rigola doucement et secoua la tête sans m’embrasser. Je fis la moue alors que je voulais un baiser, surtout que j’étais certain d’avoir réussir à dire le mot « Embrasser » et « moi ». J’étais déçu d’avoir échoué, mais je n’abandonnerais pas tant que je n’aurais pas réussi à le dire. J’écoutai bien la correction qu’il me dit puis hocha la tête doucement pour signifier que j’avais compris.

— Embrasse-moi s’il te plaît.

Cette fois, il me sourit largement avant d’approcher mon visage du sien pour m’embrasser passionnément. Je soupirai alors que j’étais si bien en ce moment et qu’honnêtement je pourrais rester ici aussi longtemps que possible. Je relevai la tête et vis une personne regarder au fond du puits et je me sentis flotté. Mes yeux se noyèrent de larmes alors que je regardais le jeune homme. J’aurais voulu tendre les bras pour prendre sa main, mais j’étais toujours attaché.

— NATHANIEL !

— Ne t’inquiète pas... je m’en sortirais... sûrement...

Je reniflai en le regardant toujours bien que plus je flottais dans les airs, moins je le voyais bien. Comme je m’y attendais au bout de ce long tunnel se trouvait René avec son sourire qui ferait frissoné même le plus courageux des hommes. Il fit un geste de la main et la corde se déroula d’elle-même. Je poussai un long soupir lorsqu’elle disparut. René prit mon bras cette fois ce qui fit moins mal que le poignet et me mena d’un pas rapide vers une autre de ses maisons spéciales. Il me fit entrer en me poussant et je vis soudainement quelque chose qui me fit terriblement plaisir.

— Merci !

J’entendis l’exclamation de surprise de l’homme lorsqu’il m’entendit lui parler alors que moi je m’empressais de me déshabiller. Lui restait là sans vraie raison, mais à vrai dire cela ne me dérangeait pas puisque je n’étais pas du tout pudique. Il se pencha et fit couler l’eau dans la baignoire. En ce moment, j’avais presque des étoiles dans les yeux.

— Ceci... c’est ta nouvelle cellule... Tu ne peux pas en sortir, même si je sais que tu ne voudrais certainement pas. Et ne pense pas que je suis gentil ! C’est le patron encore une fois... Apparemment, tu as gagné assez pour que le patron veuille te garder en santé.

Je n’avais absolument rien compris hormis quelque truc ça et là, mais rien qui m’aidait à comprendre. Thalia me manquait terriblement, Jimmy et Nathaniel aussi. Je baissai ma tête inquiet en regardant à l’extérieur et renifla doucement.

— Et Nathaniel ?

— Il ne reviendra pas te voir. Nous disposerons de lui ce soir.

Je n’avais toujours pas compris ce qu’il disait, mais le ton de sa voix n’augurait de bon. Il sortit de ma « maison » et un déclic se fit entendre. Encore une fois, j’avais été mis en prison sauf que cette fois ce n’était vraiment pas le moment. Mon amour allait mourir et je ne pourrais rien y faire.

**

Nos trois amis étaient si enthousiastes à propos de leurs plans qu’il ne se pouvait plus d’attendre l’arrivée de René. C’était à peine si Thalia ne dansait pas sur son lit ce qui semblait vraiment très fou. Jessie, elle, n’arrêtait pas de rigoler tellement elle la trouvait ridicule. Ils passaient, si l’on veut, un bon moment ensemble. Lorsque le déclic de la porte se fit entendre tout trois cessèrent de rigoler et se concentrèrent, surtout Jimmy sur qui reposait la première partie. La porte s’ouvrit et il déclencha ses pouvoirs à pleine puissance. René se retrouva à faire un vol plané sur le mur du fond ce qui l’assomma aussitôt.

— Ses clés sont à sa ceinture, je le sais !

Évidement, coucher avec l’homme aidait pour pas mal de choses, mais ce n’était pas pour cela que serait utile Jessie dans la suite du plan. Jimmy trouva les clés et les fit flotté jusqu’à sa main avant de les agripper et d’ouvrir sa cellule. Il se dépêcha et ouvrit la porte de ses amis avant d’aller courir à l’extérieur.

— Ron, tu es génial ! Maintenant Jessie à toi de trouver Dominic.

Jimmy se retourna pour verrouiller la porte de la prison alors que Jessie se concentrait pour sonder les environs puis elle se mit à courir dans une direction. Tous la suivirent et ils arrivèrent devant la maison sur roue où était Dominic. Jimmy agrippa les clés nerveusement et commença à les essayer une a une dans la serrure puis fini par les faire tombé au sol sous la nervosité. Ce fut Thalia qui les ramassa et qui continua de chercher la bonne clé pour finalement ouvrir la porte. Elle courut dans la maison pour aller serrer son ami dans ses bras.

— Dominic ! Je suis tellement contente !

Elle le leva alors qu’il était sur son lit. Ils devaient fuir maintenant, mais Dominic refusait. Il courut rapidement, suivi des autres, jusqu’au puits où était son petit ami. Il pointa en bas de manière affolée. Thalia s’approcha et agrippa son bras pour lire ses pensées et finit par comprendre.

— Nathaniel est là dedans. Tu penses que tu peux le sortir, Jimmy ?

— Et comment que je peux ! Tu n’as pas vu René tout à l’heure ?

Il se mit à rigoler alors que nous voyons bien qu’il se concentrait en ce moment. Dominic, lui, ne cessait de crier le nom de son copain complètement affolé et lorsqu’il fut finalement à ses côtés il le serra dans ses bras en sanglotant fortement.

— Je t’aime !

— Moi aussi mon amour... oui... moi aussi.

Puis, sans savoir pourquoi, tous se retrouvèrent plaqués au mur au même moment. On pouvait voir leurs airs effrayer à tout un chacun, mais il fallait s’y attendre après tout. Lorsque René apparut dans le champ de vision de nos amis, ils eurent tous l’impression qu’ils allaient mourir. Il était clairement rouge de colère en ce moment, aussi rouge que la bosse qu’il avait sur la tête.

— Vous ! Vous ne devez vraiment pas vous aimer pour avoir fait ça. Parce que vous ne pensez quand même pas que je vais être gentil avec vous quand même ? !

D’un mouvement, il envoya Jessie, Nathaniel et Thalia dans la prison dont il referma la porte et d’un autre il renvoya Dominic dans sa maison spéciale. Il ne restait plus que Jimmy maintenant. Il le poussa avec un autre mouvement de main contre le poteau en bois. De son autre main, il contrôla une corde pour y attacher ses bras bien tendus.

— Tu ne pensais pas que je te laisserais partir avec tes amis quand même ? ! Après tout, c’est toi qui m’as blessé. TU m’as fait cette horrible bosse ! Donc TU vas payer pour cela !

Jimmy était déjà torse nu depuis presque son arrivée puisqu’il venait des rues pas trop fréquentées du Mexique. Il était très pauvre et à vrai dire n’avait pas de maison. Donc, pour lui vivre en prison était une opportunité d’avoir un toit sur la tête. Il regarda l’homme qui venait de faire flotter jusqu’à lui nulle autre chose qu’un fouet. Jimmy se mit à se débattre inutilement avant de se résigner et à fermer les yeux avant les premiers coups. Le fouet claqua sur la peau du jeune Jimmy qui poussa des gémissements de douleur à chaque claquement. Cela faisait terriblement mal et il commença à sangloter alors que l’homme rigolait de plus en plus fort à chaque cri. La torture continua un long moment et le corps de Jimmy était devenu couvert de sang, pas complètement, mais de part et d’autre.

René décida de le détacher lorsqu’il finit par trouver cela embêtant, puis en même temps il savait que Jimmy avait eu sa leçon. Il fit flotter Jimmy derrière lui alors qu’il allait vers la prison. Seul Nathaniel n’était pas entré dans aucune cellule, car il ne lui en avait pas assigné alors il attendait. Il fut surpris en voyant Jimmy, ce jeune homme qu’il avait lui-même emmené ici. Le remord envahi aussitôt le jeune homme et il baissa la tête. René entra dans la cellule de Thalia et la poussa contre le mur pour passer ses poignets sous des menottes vissées à même le mur. Il referma évidemment la cellule de Thalia à clé avant de refaire le même manège pour Jessie. René se tourna finalement vers Nathaniel et se demanda ce qu’il devait faire avec lui. Il se tourna vers l’ancienne cellule de Dominic et l’ouvrit. Il le propulsa à l’intérieur ce qui surprit tout de même Nathaniel.

— C’est la même où a vécu celui que tu aimes par ta faute alors j’espère que tu aimeras.

Que de sarcasme dans sa voix alors qu’il était, à son tour, en train de fixer ses poignets au mur. On entendit un grommellement dans la cellule voisine ce qui dérangea fortement l’homme. C’était ce que son visage disait, mais pourtant il se mit à rigoler. Elle était en train d’insulter clairement l’homme et bien qu’elle avait raison cela ne lui plairait certainement pas. Il sortit d’un pas lourd de la cellule de Nathaniel qu’il verrouilla et entra dans celle de Thalia.

— J’avais oublié à quel point tu aimais être attaché toi. Je suis désolé... je vais arranger ça. Je vais faire quelque chose qui devrait t’aider à te calmer parce que tu en as vraiment besoin.

La porte s’ouvrit de l’extérieur et une corde arriva rapidement dans la main de René. Il ouvrit sa main et celle si alla s’enfoncer dans sa bouche, alors qu’elle vociférait toujours des insultes, avant de s’attacher derrière sa tête. Cela n’empêcha pas tant Thalia de continuer, mais au bout d’un moment, clairement à bout de souffle elle stoppa. René se mit à sourire fier de lui et s’apprêta à sortir avant de déclarer :

— Bien maintenant que j’ai fini ici je vais allez donner de l’attention à votre ami.

La porte se referma derrière lui et le silence se fit dans la prison alors qu’il se dirigeait vers la « maison » de Dominic. Il ne pouvait pas faire grand-chose au petit favori du patron, mais il savait comment faire pour le torturer au moins un minimum. Il entra donc dans sa « maison » et enleva le bouchon du bain où se tenait déjà Dominic. L’eau se mit à baisser de niveau et à éventuellement disparaître. Le selkie releva les yeux confus vers René et cela fit rire ce dernier. Il était si innocent après tout s’en était pas croyable. L’homme désigna le bain, puis l’eau qui disparaissait en ce moment. Il cherchait ses mots puisqu’il voulait bien qu’il comprenne ce qu’il s’apprêtait à lui dire. Après tout, il voulait voir la souffrance sur son visage. Oh ça oui il le voulait !

— C’était la dernière fois qu’il y aura de l’eau ici. Regarde.

René se penchant en voyant l’air confus de Dominic et tourna la manivelle pour faire couler l’eau. Rien. Nada. Le selkie s’affola en pointant l’endroit d’où devrait sortir l’eau et René se mit à sourire d’un pur mal avant de sortir la tête haute de la maison de son prisonnier.

**

Le lendemain matin, Thalia se réveilla la première avec l’homme droit devant elle. Elle fut si surprise alors qu’il la regardait peut-être depuis un long moment. Il se pencha vers elle et agita sa main avant que la corde flotte vers son bras avant de s’y entortiller tel un serpent. On put entendre Thalia reprendre son souffle d’une manière presque affolée tellement elle avait manqué d’air. Cela fit rire René aussitôt alors qu’il détachait les poignets de Thalia. Elle tomba aussitôt au sol et il posa sa lourde botte pour l’écraser. Elle poussa un cri de surprise alors que René s’exclama :

— Je pense que tu as compris maintenant que ce n’est pas la peine de monter une rébellion contre moi !

Elle hocha la tête doucement en reculant contre le mur. René sortit et revint dans sa cellule avec un plateau d’une odeur alléchante pour une fois. Il vint vers elle et tapota sa tête doucement avant de ressortir pour aller voir les autres prisonniers.

— Tu es une bonne fille. Continue comme ça et peut-être que le patron te laissera vivre dans une maison comme ton ami. Remarque que tu préfères sûrement rester ici avec ton ami.

Il entra dans la cellule de Jimmy qui était toujours au sol, frêle et faible. Il tremblait en ce moment contre le béton froid de la prison. René soupira avant de lui balancer un coup dans les côtes. Un râle sortit de la bouche de Jimmy alors qu’il releva la tête vers l’homme.

— Pitié arrêter...

— Ne t’inquiète pas... l’ange va bientôt venir te guérir. Il ne faudrait pas que tu sois mal pour le prochain spectacle quand même.

— Merci...

L’homme sorti de sa cellule pour aller cherche son plateau et il le posa sur sa table. Il alla vers le lit de Jimmy et pris la couverture avant de la poser sur ce dernier ce qui effraya Jimmy qui pensait qu’il voulait le frapper. Jimmy soupira doucement, soulagé de cette chaleur soudaine alors que René sortait déjà de sa cellule. Il entra dans celle de Jessie et toussa fortement pour qu’elle se réveille. Elle paniqua en voyant qu’elle était prise au mur et René soupira fortement.

— Tu es ainsi depuis hier soir. Tu es juste tellement bête que tu dormais et tu n’as rien remarqué. Je ne comprends vraiment pas pourquoi Nathaniel t’a ramené en plus. Ton don est si étrange et aussi inutile que celui de Thalia. Certes, ça amuse les visiteurs, mais pas assez pour vendre beaucoup.

Il s’avança vers elle et défis ses liens avant de la relever alors qu’elle tomba au sol. On pouvait voir qu’elle était encore un peu endormie, mais elle semblait quand même consciente. Elle devait être sûrement éberluée par ce que lui avait dit René, après tout ce n’était pas de belles choses. Malgré tout, tous savaient qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur, car Jessie en était amoureuse.

— Tu vas venir moi dès que j’ai fini avec l’autre prisonnier.

Il la lança sur son lit et elle le regarda comme émerveiller. L’homme ne déposa pas de plateau cette fois et il sortit plutôt pour allez voir Nathaniel. Il entra dans sa cellule sous les yeux du jeune homme pleinement éveillé qui l’observait. Son regard était complètement éteint comme si le remords l’avait pris entièrement. L’homme défit ses liens sans un mot tellement il était dégoûté.

— Tu vois ce que tu leur as fait ? Tu es heureux, je suppose. Oh oui sûrement que tu l’es parce que ton frère vit grâce à toi ! Espérons que tu fasses de même.

Il rigola alors que Nathaniel l’ignora complètement. Il décida plutôt d’aller s’asseoir sur le lit de Dominic et de prendre sa couverture contre lui. Il lui manquait cela se voyait énormément. L’homme était déjà sorti et alla porter le plateau sur la table de la cellule. Il soupira en sortant de la cellule et rejoignit celle de Jessie. Elle se releva d’un bond et se serra contre lui. Tous deux finirent par sortir de la prison dans une hilarité commune. Ils auraient pu avoir l’air mignon si nous ne savions pas que René se servait d’elle. Thalia poussa les briques de Jimmy et se rendit dans sa cellule. Lorsqu’elle le vit, elle eut un haut-le-coeur avant de le serrer dans ses bras très doucement.

— Thalia... tu sais... tu... je pense qu’on devrait arrêter... On a tous failli se faire tuer...

— Vraiment ? Je ne sais pas... Je ne tiens pas à rester, ici toute ma vie tu sais.

Jimmy hocha la tête et alla la serrer contre lui un peu plus avant de poser ses lèvres sur les siennes. Thalia sembla surprise un moment, mais finit par prolonger le baiser doucement. Les deux se décolèrent avec l’arrivée de Nathaniel. Les deux le regardèrent en se demandant pourquoi était-il venu ici. Le jeune homme regarda les deux amoureux pas vraiment surpris. En fait, il s’y attendait un peu malgré qu’ils les connaissent que très peu.

— On ne doit pas renoncer... Je sais que je vous ai tous emmenés ici et je m’en excuse fortement. Ce n’était vraiment pas ce que je voulais et encore moins toi Thalia. Je cherche réellement mon frère et je sais qu’ils le détiennent réellement quelque part dans ce cirque. Il faut que l’on découvre où il se trouve puis on décampe. Je ne sais pas comment, mais on trouvera d’accord ? Nous... nous sommes une équipe non ?

— Oui... nous sommes ensemble... Nous ­allons réussir !

Dernière édition par melo-chan2174 le 2014-06-13, 06:44, édité 2 fois

 
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Le chapitre 6 sera ici

 
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Le chapitre 7 sera ici

 
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Le chapitre 8 sera ici

 
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Le chapitre 9 sera ici

 
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Le chapitre 10 sera ici

 
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Le chapitre 11 sera ici

 
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L'épilogue sera ici

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melo-chan2174
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Je n'ai pas encore lu (je le ferai à la première occasion). Mais je me pose une question. Tu dis que ton livre est publié. Il n'y a pas de problèmes pour que tu le montres ici ? Question de droits, d'exclusivité, tout ça ? Ca serait bête que tu aies des problèmes avec tes éditeurs. A moins que ce soit une auto-édition ?

 
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Non pas de problème avec rien, les droit son mien et je me suis auto-édité donc si j'ai un problème ça sera avec moi >_<
Sinon merci bien de vouloir me lire =)

 
melo-chan2174
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J'en ai lu un petit bout (personne ne te donne d'avis, c'est dommage).

Je dois avouer trouver ton choix d'écriture plutôt déroutant. On suis ton personnage sans s'éloigner de lui une seconde, on lis la succession de la moindre de ses actions, et ça rend l’ensemble un peu lourd je trouve. Tu n'est pas forcé de t'attarder sur chaque détail. L'idée de ne jamais désigner les objets par leur nom (à cause de l'ignorance du personnage principal donc) est bien pensée, mais ça contribue une fois de plus à alourdir l'ensemble. D'ailleurs, la mention du Mexique en début de texte fais du coup un peu tâche, pour quelqu'un qui ne sais pas grand chose du monde des hommes.

Du coup, je ne suis pas convaincu que ton choix de rester à la première personne soit judicieux. Les quatre dernières lignes font légèrement hors propos d'ailleurs, tant le changement de narration est brutal, c'est aussi vite expédié, tu nous en dévoile beaucoup trop d'un coup je trouve. J'ignore si la suite se reprochera plus du début que de ces dernières ligne,de j'attends de voir donc.

Peut-être que pour le prologue, il aurait fallu se limiter à la vie de ton personnage parmi son peuple. Je suis un gros lecteur de fantasy pour ma part, et je suis toujours curieux quand dans mes lecture, je rencontre un peuple inconnu (pas forcément d'une autre espèce), surtout quand ce dernier a un mode de vie très différent du reste des hommes. Si j'en savais plus sur le clan de ton personnage, ses coutumes, leur vision de la vie, ça serait plus simple de se mettre à sa place, et de comprendre ses réactions.

 
Rope
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Wow...je dois avouer que je ne sais pas quoi dire c'est la première fois que je reçois une telle critique. Mais non le reste du livre est un peu le même principe d'écriture. J'écris au je puisque je l'ai toujours fais et lorsque c'est au "il" c'est parce que c'est un naratteur absent et je montre que cela change par les **. Le but de mon prologue était de savoir c'était un selkie, parce que je ne pense pas que tout le monde le sache alors je l'ai expliqué et ensuit le but était de l'emmener sur la plage avec le jeune homme pour finir par le vol de sa peau. Parce que tout le reste de l'histoire est basé sur le fait qu'il n'avait plus sa peau donc je pensais que c'était approprié de se retrouvé dans le prologue.

Enfin...nous somme jeudi je poste quand même le 1er chapitre...

 
melo-chan2174
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@melo-chan2174 a écrit:

Le but de mon prologue était de savoir c'était un selkie
C'est peut-être justement là que ça coince : on en apprend finalement peu, sur les selkies. Le prologue, il aurait pus se finir au moment où le personnage quitte le siens et se retrouve sur la terre ferme. Le vol de sa peau, ça aurait pu arriver ensuite, je me serais passé des dernières lignes personnellement : on suis l'histoire du point de vue de ton héros, il m'aurait paru plus naturel de ne pas apprendre la trahison comme ça, mais plutôt en même temps que le personnage.

Pour tes choix de narration, je n'accroche pas, mais ça reste une appréciation personnelle : je ne suis pas un expert en écriture, loin de là, c'est juste une question de goût.

Je lirais peut-être la suite plus tard.

 
Rope
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Oui mais si tu lis bien le reste je dis que le vol de sa peau est l'élément déclancheur de tout le reste de l'histoire donc n'est-ce pas important que ce soit dans le prologue ? Il me semble qu'un prologue sert à cela non ?

Sinon j'ai mit le chapitre 1. Désolé de la lenteur j'avais du mal avec le html x)

 
melo-chan2174
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Ce n'est pas forcément dès le prologue que survienne les éléments déclencheurs de l'histoire : en général, il sert surtout à mettre en place les personnages et l'univers. Enfin, après, c'st un choix aussi.

 
Rope
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Je n'ai pas encore lu, juste le résumé, je lirais sûrement, mais une autre fois. Wink
Je voulais juste te dire bravo pour avoir écrit un livre et l'avoir édité et te demander combien il fait de pages, en livre?

Spoiler :
En passant, est ce que tu pourrais mettre tes écrits sous spoiler pour que la première page ne devienne pas trop trop longue siteplé? (:
 
Marky
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En version livre il faut 272 pages et merci je vais tout mettre sous spoiler dès que je finis ce message. D'accord je vois je prendrais cela en considération parce que pour le tome un c'est un peu tard =)

 
melo-chan2174
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J'ai rapidement lu ton premier chapitre, en profitant de mes temps de rendu !

J'ai hésité à poster, simplement parce que je me vois mal répéter ce que j'ai dis pour le prologue je sais qu'il est un peu tard pour changer. Le seul truc qui m'a surpris, c'est ton choix de développer longuement la journée de la créature, dans le détail, pour finalement faire très bref sur l'enlèvement en pleine nuit : j'aurais trouvé ça plus intéressant je pense, en le vivant du point de vue du personnage. Dommage qu'on ne partage pas son incompréhension pour les événements qui se déroulent d'ailleurs.

 
melo-chan2174
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Oui bah ce problème de bref développement ne sera plus à partir du chapitre 2 et + donc ça devrais aller de ce côté. Maintenant pour le fait que je développe la journée en décrivant je ne pense pas que ce soit un point négatif surtout sachant que dans le passé on critiquait mes fiction parce qu'elle ne décrivait pas donc je sais plus où me mettre honnêtement xD
Tu trouve qu'on ne partage pas son incompréhension ? C'est possible peut tu développer ? Parce que je fais mention il me semble a plusieur reprise de lui qui notte des différence entre son monde natal et sur terre, ainsi que les objet inconnu (nottament le lait qui me fait rire à chaque fois que je lit ce bout ou la "bagarre" contre la télévision)

 
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