[Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape

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Caroline
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C'est le moment d'attaquer la deuxième étape de ce concours qui est aussi la dernière. Prêts pour saisir votre plume et partir ( ou pas ) dans de grandes envolées lyriques avec votre binôme ? Alors on y va ! Après les contes de fée et les légendes, revenons à un sujet plus terre à terre pour finir ce concours en beauté. Nous allons vous demander d'écrire un texte qui raconte un moment de l'enfance qu'on a tous connu et qui fait partie des temps forts de nos tendres années (entrée à l'école, goûter d'anniversaire chez le meilleur copain, w-e chez papi mami etc.). Mais attention, pendant le déroulement de ce moment, il va se passer quelque chose qui changera à jamais l'avenir de l'enfant concerné, à vous de nous dire quoi à la première ou à la troisième personne selon votre choix.

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- Vous devez rédiger à 2, un texte de 15 à 35 lignes qui raconte un temps fort de l'enfance marqué par un évènement qui changera l'avenir du personnage principal (obligatoirement un enfant). Vous pouvez écrire votre texte à la première ou troisième personne selon votre choix.
- Aucune illustration ne doit accompagner vos écrits.
- Vous devez envoyer votre participation, en reprécisant votre binôme à Caroline avant le 27 juillet minuit.
- Un vote sera mis en place du 28 au 31 juillet. C'est l'addition des points de la première et seconde épreuve qui donnera les  résultats finaux.

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Participation 1 :
Les flocons tombaient doucement sur le bitume de la route de campagne qui longeait le pâté de maisons. Le vent était si froid que les arbres avaient pris une drôle de couleur grisée, qui les rendaient grandioses. L’herbe de notre petit jardin était recouverte de neige et d’empreintes de pas. Les miennes. Il y avait aussi le bonhomme de neige familial, une tradition chez nous. Il trônait à côté du potager. J’adorais ce paysage d’hiver, joyeux et douillet à la fois. C'était pour moi le paradis, le plus beau moment de l’année… le 24 décembre... jamais je n’oublierais ce Noël…

C’était un jour spécial, certes, mais je n’étais pas plus excité que ça. Maman m’avait disputé la veille pour une chose que j’ai complètement oublié mais, et ça je m’en souviens très bien, je n’avais pas le droit de sortir de ma chambre pour jouer. J’avais passé toute la matinée à m'amuser avec un boulier et à faire mes devoirs. Ma grand-ma, comme je disais, était venue manger avec moi pour ne pas me laisser seul. J’aimais beaucoup Grand-Ma, elle était si gentille.

J’avais passé l’après-midi sur mon lit à feuilleter distraitement un livre. Je n’aimais pas lire alors j’avais vite décroché. A la place, je m'étais installé sur le rebord de ma fenêtre et j’admirais l’extérieur enneigé… C’était si beau… J’en avais la chair de poule. Je me suis réveillé aux alentours de 19h30, si mes souvenirs sont bons, à cause des klaxons des voitures en face de ma maison. Mon oncle et ma tante arrivaient, suivis de mes cousins. La porte de ma chambre s’était ouverte et maman était sur le seuil. Je m'étais jeté dans ses bras et lui avais promis de ne plus faire de bêtises. Maman avait alors levé ma punition j’étais allé me préparer. Tout le monde était arrivé dans l’heure qui avait suivi.

La fête pouvait enfin commencer!

Le début de la soirée était merveilleux, toute l’assemblée riait aux blagues de papa, j’adorais les petits fours de maman, ils étaient si bons ! J’en avais tellement mangé que grand-ma m’avait tiré la joue avec un grand sourire en disant que je devais arrêter de manger avant de n'avoir plus faim pour le plat principal. Pendant l’apéritif, chaque invité posait un ou deux cadeaux près du sapin, et il y en avait tellement ! Peut-être une vingtaine, voire une trentaine, c’était fantastique ! Ensuite vint le repas, traditionnel évidemment.
Maman mangeait beaucoup, pas pour elle, non, mais pour la vie qu’elle portait en elle.

Puis vint l’heure des cadeaux, tout se passait bien, jusqu’à ce que ce soit mon tour. Maman, qui devait pourtant accoucher la semaine suivante, commença à avoir des contractions. Elle avait l’air d’avoir très mal, heureusement que je suis un garçon ! Je n’ai pas à subir ça !

Nous étions partis rapidement. A l’hôpital, elle fut très vite prise en charge. Plus tard, alors que j’attendais comme tout le monde, papa arriva, tout sourire, à minuit précise. Une merveilleuse petite fille était née.

Toi… et tu sais quoi petite sœur?

Tu es le plus beau cadeau de Noël que j'ai eu…

Participation 2 :
J'étais toujours seul et ça me convenait parfaitement, je me sentais mal à l'aise au milieu des autres enfants. J'étais timide, je ne savais pas comment me comporter avec eux, je me sentais différent. Cela inquiétait mes parents, surtout ma mère. C'était le début de l'été, l'été de mes 10 ans. Elle me servit des pancakes, mon petit-déjeuner préféré. Puis, elle m'annonça tout bonnement, Sebastian, tu sais que je veux que tu côtoie d'autres enfants, que tu développes ta sociabilité, je ne veux pas te voir partir tous les jours seul dans cette forêt encore cet été. J'ai aussi lu l'article d'une psychologue qui mentionnait que l'équitation était un merveilleux moyen pour augmenter la confiance en soi chez l'enfant. Sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle ajouta catégorique: Tu pars demain Sebastian, je t'ai inscrit dans ce camps de vacances, où tu seras avec d'autres enfants de ton âge. Tu y feras une expédition à cheval en forêt. Lorsque je me retournai vers mon père, il conclut: C'est pour ton bien. En plus, c'est en forêt, tu seras dans ton élément, hein bonhomme, ajouta mon père qui m'avait enseigné les rudiments de la survie dans la nature.

Le lendemain, j'avançai sans conviction vers le campement, plus je m'approchais, plus je constatais que ça grouillait d'enfants. Je me sentais mal, j'étais stressé, arriverais-je à m'adapter, à me faire accepter par eux. Une éducatrice m'aperçut et m'invita à rejoindre le groupe. J'avançai timidement, quand vint le temps de me présenter, je bafouillai mon nom. Tous se mirent à rire, augmentant mon malaise, sauf une fille. Elle me fit signe de prendre place à côté d'elle tout en me souriant, ce que je fis. Elle avait de longs cheveux d'un beau blond-roux, elle me souriait. Elle s'appelait Savannah, elle parlait beaucoup, tout le contraire de moi, qui se contentait de l'écouter en hochant la tête. Chaque fois que je me mettais à l'écart, elle venait me voir, pour me ramener vers le groupe. Son meilleur ami s'appelait Billy. Au fil des jours, je m'habituais à sa présence exubérante, j'étais de moins en moins intimider par elle. Tous les trois, on s’occupaient des chevaux, on les brossaient, on curaient leurs sabots,on les nourrissaient . Après le déjeuner, on partaient en balade à cheval avec les éducateurs. Chaque jour, nous nous éloignions un peu plus du campement. Les éducateurs voulaient s'assurer que nous serions capable de faire l'expédition de 3 jours en forêt qui clorait notre séjour. Déjà, J'avais réussi à communiquer avec 2 autres enfants et je prenais de plus en plus confiance chaque fois que j'enfourchais mon cheval. Je ne savais pas encore que le reste de l'aventure me changerait à jamais.

Notre séjour tirait maintenant à sa fin, le moment de l'expédition était venue, à notre retour, nos parents seraient là pour nous accueillir. Nous sommes parties au petit matin, les 12 enfants et les 2 éducateurs. Le 2e jour, alors que nous prenions une petite pose pour le déjeuner, Savannah aperçut un joli chevreuil et nous tira par le bras moi et Billy, nous entraînant à sa poursuite. Après quelques minutes de cette course effrénée, nous l'avions perdu de vue. Au moment de reprendre le chemin pour rejoindre le groupe, nous n'avions aucune idée quel côté prendre, nous étions au milieu de la forêt, tous les chemins se ressemblaient. Savannah et Billy paniquaient, Savannah commençait à pleurer, Billy semblait effrayé. Ils n'avaient tous deux pas l'expérience de la forêt et se retrouver ainsi sans repères les inquiétaient au plus haut point. Devant leur impuissance, je n'ai eu d'autres choix que de mettre ma timidité de côté pour prendre les choses en mains, moi qui d'habitude n'osait pas m'exprimer, n'osait pas parler. Je leur signifiai qu'on ne devaient pas être bien loin du groupe et qu'il nous fallait crier. Nous nous époumonâmes pendant de longues minutes à crier, sans jamais entendre personne nous répondre. Billy voulait partir dans une direction, il ne tenait pas en place, je le ramenai à l'ordre, me surprenant moi-même, d'un ton ferme je lui dis que lorsqu'on se perdait en forêt, il valait mieux rester là où on était pour ne pas s'enfoncer plus encore et faciliter les recherches. Billy et Savannah, impressionnés, m'écoutèrent sans plus oser demander qu'on se mettent en route. J'avais réussi à m'imposer vis-à-vis d'autres enfants pour la première fois. Pour la première fois, on semblait me respecter, on ne riaient pas de moi, on m'estimait. Rapidement la nuit est tombé, mes deux camarades semblaient encore plus terrifiés. Sous leurs yeux ébahis, j'ai allumé un feu à l'aide d'un bâton et d'une roche. La nuit fut longue et horrifiante, nous étions tous trois heureux de voir les premières lueurs du soleil, au petit matin. Billy et Savannah se plaignaient d'avoir faim, Billy voulait manger un champignon qu'il avait trouvé. Je repris mon ton ferme et sûr de moi pour l'en empêcher. Moi aussi j'avais faim, j'explorai les environs pour trouver quelque chose de comestible, je savais reconnaître ce que l'on pouvait manger en forêt. Il n'y avait pas de baies, mais je trouvai des quenouilles. Savannah était d'abord incrédule, je lui expliquai que les quenouilles étaient comestibles et qu'ils nous apporteraient les nutriments nécessaires à notre survie. Je voyais dans ces yeux qu'elle m'accordait maintenant toute sa confiance, ce qui me remplit de fierté et me donna l'assurance nécessaire pour nous sortir de là. Il nous fallait maintenant poursuivre notre chemin si nous ne voulions pas passer une seconde nuit dans la forêt. Je leur dis que nous tenterions de nous rendre au campement situé au sud en se fiant au soleil, que je savais le faire. Nous avons marché pendant une bonne dizaines d'heures avant d'apercevoir le campement avec soulagement. Les éducateurs, les parents, inquiets, se précipitèrent vers nous, même la télévision était là. Savannah s'écria que c'était moi qui nous avait sauvé, j'expliquai à tous comment j'y étais arrivé. On me remit une médaille de bravoure, on me félicita. Savannah s'approcha, m'embrassa sur la joue pour me remercier avant de me donner son adresse. Mes parents avaient eu raison de m'envoyer à ce camp, j'étais devenu en l'espace de quelques jours un garçon confiant, avec de l'assurance et je n'avais maintenant plus peur de côtoyer d'autres enfants, j’espérais même revoir Savannah, j'avais maintenant une amie. Ce camp m'avait changé à jamais.

Participation 3 :
Je me souviens encore parfaitement de cette journée. C'était en été, durant le mois de Juillet. Il faisait extrêmement chaud, c'était la canicule dans le pays. Il n'y avait personne dans les rues bétonnées, tous préférant rester chez eux avec un temps pareil. J'avais un mal de crâne détestable à cause de l'humidité incroyablement lourde qui chargeait l'air chaud. Mais je restais dehors. Maman le voulait ce jour là. Oui, elle ne voulait pas que j'écoute leur dispute, avec papa, elle ne voulait pas que je sois le témoin de ces cris et également de ce geste final, sûrement de trop, qu'il regretterait à jamais. Mais moi, je ne savais absolument pas que ça se passait réellement comme cela. Je ne comprenais pas. Comment voulez-vous comprendre que vos parents divorcent, alors que vous n'avez que cinq ans ? On ne peut pas savoir, on est bien trop jeune, bien trop innocent. Et nous croyons bien trop fort en l'amour, pour ensuite être confronté à une séparation.

Ce jour-ci donc, j'étais dehors. Je dévalais les rues, regardant tout autour de moi cherchant une activité qui aurait pu m'occuper quelques temps. Maman m'avait dit que je ne devais pas trop m'éloigner de la maison familiale, mais je n'en faisais qu'à ma tête et j'ai dû marché jusqu'à au moins quatre ou cinq rues plus loin, pour prendre l'air. Mais quel air suffoquant, il n'y avait pas un nuage, trente et un degrés à l'ombre et un vent totalement inexistant, comme happé par une chaleur écrasante. En tout cas, je remarquai, en regardant autour de moi, que non loin de là se tenait une sorte de petit parc, recouvert d'un gazon jaunâtre, grillé et asséché par le soleil de plomb qui me tapait encore sur le crâne. Je tournai à droite, rasant le mur en pierres de la grande maison qui se tenait au coin de ces deux rues et avançais, jusqu'à l'entrée du parc. Pour tout dire, il n'y en avait pas. Il était là, sans clôtures pour délimiter l'espace. Il y avait d'ailleurs un grand arbre sur ce terrain. Il était très imposant et montait haut, encore plus haut que la maison à l'angle. C'est dire. Il devait être là depuis de nombreuses années. On pouvait observer une cabane en bois perdue entre les longues branches qui s'entremêlaient étrangement. Elle devait être appréciée des enfants du coin, qui auraient pu s'imaginer pirates, ou encore envahis par les extraterrestres. Et non loin, il y avait une belle balançoire. Une magnifique balançoire même. Tout à fait classique. Elle était faite d'acier lisse et luisant, et le siège était en plastique noir, apparemment solide. Je n'en avais jamais vu avant. Jamais.

Je m'approchai de cette balançoire à grands pas et voulu la toucher, avec ma petite main douce et incertaine. Mais tout à coup, j’éprouvai une sensation de brûlure extrême, qui me fit tout simplement lâcher la barre en acier. La température extérieure avait chauffé le métal et à ce moment précis, plus personne ne pouvait le toucher plus de deux ou trois secondes, tellement il était ardent, c'était presque dangereux si vous voulez mon avis. Je m'éloignai le plus loin possible de cette maudite balançoire. En tenant ma main encore chaude et engourdit, me demandant quel diable avait donc pu faire ça. Je m’assis sur le gazon tout aussi chaud et tenait ma main, avec un regard empreint de dégoût et de désillusion. Ça ne m'était jamais arrivé, une brûlure, surtout aussi idiote. Je savais que ce n'était pas grave, mais j'en parlerai tout de même à maman, m'étais-je dis sur l'instant. Entre temps, une petite fille était arrivée sur l'air de jeu et quand je levai la tête, je la vis, qui s'amusait à se balancer énergiquement sur l'objet maudit, le centre de toutes mes convoitises. Elle rigolait et allait assez haut, d'avant en arrière, en un étrange grincement. Elle s'amusait comme personne. Ses cheveux châtains virevoltaient derrière elle avec élégance en reflétant la lumière, et ses yeux étaient fermés, probablement dans le but de ressentir plus de choses, d'avoir plus de sensations. Ce spectacle était tout simplement magnifique. Elle était seule, avec sa jolie petite robe blanche plissée qu'elle portait avec élégance, de plus, elle semblait avoir mon âge. Je la regardais, les yeux presque pétillants, mais surtout grands ouverts. Elle avait un visage tout à fait incroyable, avec d'adorables petites fossettes et surtout, un sourire qui dépassait en prestance celui de la plus belle femme au monde, qui était à ce jour-ci en mon esprit, ma mère. Je décidais de continuer à la regarder, jusqu'à ce qu'elle se laisse tomber gracieusement de la balançoire, toujours aussi souriante.

Je me levai et allai pour la saluer et lui dire deux ou trois mots. Mais quand on est enfant et qu'on a cinq ans, on ne sait que trop peu comment s'y prendre. Car oui, je le savais. Je la regardais comme mon grand frère regardait Leyla. Avec des yeux d'amoureux. On eut un dialogue des plus palpitants elle et moi.
« Salut ! dis-je, plein d'assurance.
-Bonjour. »

Elle me regardait, avec ses grands yeux marrons, que j'examinais maintenant de près. Ils étaient grands et habillés de longs cils courbés, ils étaient tout aussi beaux que le reste de son visage finalement. Oui je venais de rencontrer une jeune fille, qui avait maintenant le titre de plus belle femme du monde, à mes yeux du moins. Et c'est finalement avec cette jeune fille, que je continuai d'aller dans ce parc, à côté de la grande maison au mur de pierres, à l'angle de la rue. Ce fut avec elle, que je jouais dans la cours de récréation chaque jours, les uns après les autres durant toute l'école primaire. Ce fut avec elle, que je me suis mis en couple, au collège, devant tous les autres, qui nous définissaient comme inséparables. Et l'histoire continue. Ce jour-ci, je venais de rencontrer la personne qui me rendra heureux durant toute mon enfance, mais aussi après. L'histoire n'a pas finit d'être écrite et la plume a encore de l'encre à utiliser. Non, ce n'est pas finit.

Ce jour-ci, j'avais rencontré l'amour et mes parents ont connu la rupture. C'était un drôle de jour, et même des plus étranges, comme je le disais souvent d'ailleurs. Oui, définitivement un drôle de jour.

Participation 4 :
Ils aimaient jouer tous les deux, dans le jardin, au soleil, quand l'air était imprégné de l'odeur des tulipes et du lilas. Léon était protecteur envers elle, nul ne pouvait faire du mal à cette petite fille. Un sourire rayonnant, de grands yeux étaient vifs et attentifs à tout ; son rire était communicatif et Léon adorait l'entendre.
Cependant, chaque chose avait une fin la petite s'était paisiblement endormie, c'est en se réveillant qu'elle comprit que les événements passés le soir même étaient la réalité. Elle regarda autour d'elle, désemparée, comme à la recherche d'aide, comme si elle allait pouvoir à nouveau câliner Léon, le caresser ; mais non. Jamais elle ne pourrait le faire à nouveau.
Il fallait qu'elle se calme: "Papa et Maman sont p'têtre parti le promener " pensa t-elle. Mais c'est en découvrant des larmes sur les joues de sa mère que l'enfant compris, tout lui revint alors.

Léon était devenu vieux, plus de quinze ans et ses muscles ne pouvaient plus assurer aucun mouvements. Son sang ne circulait plus comme il le devait, rendant ses déplacements impossible. Sans cesse la jeune fille se rappela qu'il réessayait plusieurs fois de marcher correctement, sans succès. Son corps glacé et lourd finissait par retomber à terre. C'est ce soir là qu'elle vit ses parents partir et revenir sans Léon...

Tout était réel, si réel, trop réel... Ces souvenirs lui paraissaient si proches, si lointains... Elle ne put se retenir de pleurer à chaudes larmes, encore et encore. Rien ne pouvait l'arrêter, rien ni personne ne pouvait calmer sa peine ; elle venait de perdre son meilleur ami,son protecteur. Ses parents virent la consoler, ils tentèrent de la rassurer "Léon est heureux où il est", "Il a eu une belle vie tu sais". Mais rien ne fonctionnait, elle connaissait Léon depuis sa naissance, il avait toujours fait partie de sa vie. "Où est Léon? Je veux Léon!" Elle criait cette phrase, fort, très fort. Elle savait, au fond d'elle que son ami était parti, mais elle voulait espérer le voir encore. Elle aurait tellement aimé jouer une dernière fois avec lui, lui faire un dernier bisou, un dernier câlin...
De jours en jours plus elle songeait à cette scène, plus elle comprit pour la première fois ce que l'on éprouvait à la perte de quelqu'un de cher. La fillette finit par sécher ses larmes, elle serra son poing et se mit en tête un rêve, une ambition: devenir vétérinaire, pour ainsi sauver autant d'animaux qu'elle le peut, aider les autres et surtout pour ne jamais oublier Léon.

Participation 5 :
C'était un soir de Novembre.  Il faisait encore doux pour la saison : l'hiver tardait à venir.  Je me souviens de ce soir comme si c'était hier.  Je passais, comme à mon habitude, devant la chambre de mon fils Thomas, histoire de vérifier qu'il dormait bien.  Ce coquin connaissait tous les trucs pour veiller tard.  C'était bien mon fils, il n'y avait pas de doute là-dessus.  Cette nuit-là, il ne dormait pas ... J'ouvris la porte, prêt à le gronder, mais je l'entendis pleurer.
- Thomas ?  Il y a quelque chose qui ne va pas ?
- Non ... c'est rien papa ...
Je m'assis alors au bord du lit, juste à ses côtés, et je lui séchai ses larmes du revers de la main.
- Pourquoi tu es triste ?
- Felix, il est mort et plus jamais je ne le reverrai !
- Ah ... c'est donc ça ...
Nous avions perdu le jour-même notre fidèle chat Félix, mort de sa belle mort.  La pilule avait été dure à encaisser pour Thomas qui avait grandi avec lui.
- Hmm, tu veux que je te raconte une histoire ?  
- Bof, j'suis plus un bébé maintenant !
- Ah c'est dommage, elle parle d'une petite fille et de son chat.
Je vis alors de la curiosité dans les yeux de mon fils.  Je le pris alors contre moi et commençai mon histoire.
- Il était une fois un chat, je dirais même un tout petit chaton.  Il était si petit que personne ne l'avait remarqué parmi ses frères et sœurs, plus combatifs et plus grands que lui.  Malgré cela, un couple avait fini par craquer sur cette petite boule de poil pour un détail: il avait une petite queue en forme de pinceau.  Ils l'appelèrent Klimt, comme le peintre, en référence à sa queue, mais aussi à ses magnifiques yeux dorés.

Le chaton était tombé dans une très bonne maison.  Le couple était adorable et ils étaient les parents d'une gentille petite fille du nom de Manon.  Elle s'attacha de suite au petit animal.  Au fil du temps, il devint plus qu'un animal, il était son ami.  Son meilleur ami !  Ils partageaient tout ensemble.  Il allait la lever le matin d'une léchouille.  Il l'attendait sagement quand elle rentrait de l'école devant la porte pour partager un goûter.  Elle lui mettait toujours des morceaux de gâteau de côté. Le soir, ils s'endormaient ensemble, lui lové au creux de ses genoux, ronronnant de bonheur.
- Papa, je ne veux pas que tu finisses l'histoire, elle est triste hein ?
- Laisse-moi finir Tom ...  Un jour, la petite fille rentra de l'école et elle ne trouva pas Klimt devant la porte.  Elle le chercha dans toute la maison pendant plusieurs minutes.  Elle finit par le trouver caché sous son lit.  Il ne bougeait plus et semblait souffrir. Paniquée, elle appela sa maman et elles allèrent ensemble chez le vétérinaire.  Le chat était très malade et souffrait.  Le vétérinaire expliqua la situation et la maman prit la décision d'accompagner Klimt vers le paradis pour qu'il ne souffre pas inutilement.

Elle expliqua alors à sa fille ce qu'ils allaient faire à Klimt et la laissa lui dire au revoir, une dernière fois.  La fillette était triste.  Elle caressa son chat doucement et lui dit alors : « Klimt, mon petit peintre, j'ai été heureuse d'avoir été ton amie.  Le paradis a de la chance, tu vas pouvoir peindre là-haut et leur apporter beaucoup de bonheur ».
- Félix est devenu un peintre du paradis alors ?
- Je crois bien oui.
- Hmm ... c'est bien, j'espère qu'ils prendront bien soin de lui là-haut.  Tu sais quoi papa ?  Plus tard, j'aiderai les animaux à devenir les peintres du paradis !
- Ah peut être ... mais tu as encore le temps de choisir.  Allez, il est temps de dormir maintenant.
Ce dont je ne me doutais pas, c'est que, plus tard, Thomas deviendrait vraiment vétérinaire.  Il aide entre-autre de nombreux chats à devenir les peintres d'ici-bas et du ciel.  Et pour tout ça, je serai fier de lui à jamais.

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Dernière édition par Caroline le 2014-08-01, 21:47, édité 7 fois

 
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Il vous reste 5 jours Wink.
 
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Plus que 2 jours Wink.
 
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Vous avez jusqu'à ce soir minuit Wink !
 
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Il est le temps de voter et vous avez jusqu'à jeudi soir minuit pour le faire. Pour voter, merci d'attribuer 5 points à votre participation préféré, 4 points à la deuxième etc ... en utilisant le bulletin de votes ci dessous et si vous avez le temps laissez un petit commentaire Wink. Bien sur, les participants peuvent voter Smile.

Bulletin de votes :

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 5 points à la participation
4 points à la participation
3 points à la participation
2 points à la participation
1 point à la participation

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Participation 1 :
Les flocons tombaient doucement sur le bitume de la route de campagne qui longeait le pâté de maisons. Le vent était si froid que les arbres avaient pris une drôle de couleur grisée, qui les rendaient grandioses. L’herbe de notre petit jardin était recouverte de neige et d’empreintes de pas. Les miennes. Il y avait aussi le bonhomme de neige familial, une tradition chez nous. Il trônait à côté du potager. J’adorais ce paysage d’hiver, joyeux et douillet à la fois. C'était pour moi le paradis, le plus beau moment de l’année… le 24 décembre... jamais je n’oublierais ce Noël…

C’était un jour spécial, certes, mais je n’étais pas plus excité que ça. Maman m’avait disputé la veille pour une chose que j’ai complètement oublié mais, et ça je m’en souviens très bien, je n’avais pas le droit de sortir de ma chambre pour jouer. J’avais passé toute la matinée à m'amuser avec un boulier et à faire mes devoirs. Ma grand-ma, comme je disais, était venue manger avec moi pour ne pas me laisser seul. J’aimais beaucoup Grand-Ma, elle était si gentille.

J’avais passé l’après-midi sur mon lit à feuilleter distraitement un livre. Je n’aimais pas lire alors j’avais vite décroché. A la place, je m'étais installé sur le rebord de ma fenêtre et j’admirais l’extérieur enneigé… C’était si beau… J’en avais la chair de poule. Je me suis réveillé aux alentours de 19h30, si mes souvenirs sont bons, à cause des klaxons des voitures en face de ma maison. Mon oncle et ma tante arrivaient, suivis de mes cousins. La porte de ma chambre s’était ouverte et maman était sur le seuil. Je m'étais jeté dans ses bras et lui avais promis de ne plus faire de bêtises. Maman avait alors levé ma punition j’étais allé me préparer. Tout le monde était arrivé dans l’heure qui avait suivi.

La fête pouvait enfin commencer!

Le début de la soirée était merveilleux, toute l’assemblée riait aux blagues de papa, j’adorais les petits fours de maman, ils étaient si bons ! J’en avais tellement mangé que grand-ma m’avait tiré la joue avec un grand sourire en disant que je devais arrêter de manger avant de n'avoir plus faim pour le plat principal. Pendant l’apéritif, chaque invité posait un ou deux cadeaux près du sapin, et il y en avait tellement ! Peut-être une vingtaine, voire une trentaine, c’était fantastique ! Ensuite vint le repas, traditionnel évidemment.
Maman mangeait beaucoup, pas pour elle, non, mais pour la vie qu’elle portait en elle.

Puis vint l’heure des cadeaux, tout se passait bien, jusqu’à ce que ce soit mon tour. Maman, qui devait pourtant accoucher la semaine suivante, commença à avoir des contractions. Elle avait l’air d’avoir très mal, heureusement que je suis un garçon ! Je n’ai pas à subir ça !

Nous étions partis rapidement. A l’hôpital, elle fut très vite prise en charge. Plus tard, alors que j’attendais comme tout le monde, papa arriva, tout sourire, à minuit précise. Une merveilleuse petite fille était née.

Toi… et tu sais quoi petite sœur?

Tu es le plus beau cadeau de Noël que j'ai eu…

Participation 2 :
J'étais toujours seul et ça me convenait parfaitement, je me sentais mal à l'aise au milieu des autres enfants. J'étais timide, je ne savais pas comment me comporter avec eux, je me sentais différent. Cela inquiétait mes parents, surtout ma mère. C'était le début de l'été, l'été de mes 10 ans. Elle me servit des pancakes, mon petit-déjeuner préféré. Puis, elle m'annonça tout bonnement, Sebastian, tu sais que je veux que tu côtoie d'autres enfants, que tu développes ta sociabilité, je ne veux pas te voir partir tous les jours seul dans cette forêt encore cet été. J'ai aussi lu l'article d'une psychologue qui mentionnait que l'équitation était un merveilleux moyen pour augmenter la confiance en soi chez l'enfant. Sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle ajouta catégorique: Tu pars demain Sebastian, je t'ai inscrit dans ce camps de vacances, où tu seras avec d'autres enfants de ton âge. Tu y feras une expédition à cheval en forêt. Lorsque je me retournai vers mon père, il conclut: C'est pour ton bien. En plus, c'est en forêt, tu seras dans ton élément, hein bonhomme, ajouta mon père qui m'avait enseigné les rudiments de la survie dans la nature.

Le lendemain, j'avançai sans conviction vers le campement, plus je m'approchais, plus je constatais que ça grouillait d'enfants. Je me sentais mal, j'étais stressé, arriverais-je à m'adapter, à me faire accepter par eux. Une éducatrice m'aperçut et m'invita à rejoindre le groupe. J'avançai timidement, quand vint le temps de me présenter, je bafouillai mon nom. Tous se mirent à rire, augmentant mon malaise, sauf une fille. Elle me fit signe de prendre place à côté d'elle tout en me souriant, ce que je fis. Elle avait de longs cheveux d'un beau blond-roux, elle me souriait. Elle s'appelait Savannah, elle parlait beaucoup, tout le contraire de moi, qui se contentait de l'écouter en hochant la tête. Chaque fois que je me mettais à l'écart, elle venait me voir, pour me ramener vers le groupe. Son meilleur ami s'appelait Billy. Au fil des jours, je m'habituais à sa présence exubérante, j'étais de moins en moins intimider par elle. Tous les trois, on s’occupaient des chevaux, on les brossaient, on curaient leurs sabots,on les nourrissaient . Après le déjeuner, on partaient en balade à cheval avec les éducateurs. Chaque jour, nous nous éloignions un peu plus du campement. Les éducateurs voulaient s'assurer que nous serions capable de faire l'expédition de 3 jours en forêt qui clorait notre séjour. Déjà, J'avais réussi à communiquer avec 2 autres enfants et je prenais de plus en plus confiance chaque fois que j'enfourchais mon cheval. Je ne savais pas encore que le reste de l'aventure me changerait à jamais.

Notre séjour tirait maintenant à sa fin, le moment de l'expédition était venue, à notre retour, nos parents seraient là pour nous accueillir. Nous sommes parties au petit matin, les 12 enfants et les 2 éducateurs. Le 2e jour, alors que nous prenions une petite pose pour le déjeuner, Savannah aperçut un joli chevreuil et nous tira par le bras moi et Billy, nous entraînant à sa poursuite. Après quelques minutes de cette course effrénée, nous l'avions perdu de vue. Au moment de reprendre le chemin pour rejoindre le groupe, nous n'avions aucune idée quel côté prendre, nous étions au milieu de la forêt, tous les chemins se ressemblaient. Savannah et Billy paniquaient, Savannah commençait à pleurer, Billy semblait effrayé. Ils n'avaient tous deux pas l'expérience de la forêt et se retrouver ainsi sans repères les inquiétaient au plus haut point. Devant leur impuissance, je n'ai eu d'autres choix que de mettre ma timidité de côté pour prendre les choses en mains, moi qui d'habitude n'osait pas m'exprimer, n'osait pas parler. Je leur signifiai qu'on ne devaient pas être bien loin du groupe et qu'il nous fallait crier. Nous nous époumonâmes pendant de longues minutes à crier, sans jamais entendre personne nous répondre. Billy voulait partir dans une direction, il ne tenait pas en place, je le ramenai à l'ordre, me surprenant moi-même, d'un ton ferme je lui dis que lorsqu'on se perdait en forêt, il valait mieux rester là où on était pour ne pas s'enfoncer plus encore et faciliter les recherches. Billy et Savannah, impressionnés, m'écoutèrent sans plus oser demander qu'on se mettent en route. J'avais réussi à m'imposer vis-à-vis d'autres enfants pour la première fois. Pour la première fois, on semblait me respecter, on ne riaient pas de moi, on m'estimait. Rapidement la nuit est tombé, mes deux camarades semblaient encore plus terrifiés. Sous leurs yeux ébahis, j'ai allumé un feu à l'aide d'un bâton et d'une roche. La nuit fut longue et horrifiante, nous étions tous trois heureux de voir les premières lueurs du soleil, au petit matin. Billy et Savannah se plaignaient d'avoir faim, Billy voulait manger un champignon qu'il avait trouvé. Je repris mon ton ferme et sûr de moi pour l'en empêcher. Moi aussi j'avais faim, j'explorai les environs pour trouver quelque chose de comestible, je savais reconnaître ce que l'on pouvait manger en forêt. Il n'y avait pas de baies, mais je trouvai des quenouilles. Savannah était d'abord incrédule, je lui expliquai que les quenouilles étaient comestibles et qu'ils nous apporteraient les nutriments nécessaires à notre survie. Je voyais dans ces yeux qu'elle m'accordait maintenant toute sa confiance, ce qui me remplit de fierté et me donna l'assurance nécessaire pour nous sortir de là. Il nous fallait maintenant poursuivre notre chemin si nous ne voulions pas passer une seconde nuit dans la forêt. Je leur dis que nous tenterions de nous rendre au campement situé au sud en se fiant au soleil, que je savais le faire. Nous avons marché pendant une bonne dizaines d'heures avant d'apercevoir le campement avec soulagement. Les éducateurs, les parents, inquiets, se précipitèrent vers nous, même la télévision était là. Savannah s'écria que c'était moi qui nous avait sauvé, j'expliquai à tous comment j'y étais arrivé. On me remit une médaille de bravoure, on me félicita. Savannah s'approcha, m'embrassa sur la joue pour me remercier avant de me donner son adresse. Mes parents avaient eu raison de m'envoyer à ce camp, j'étais devenu en l'espace de quelques jours un garçon confiant, avec de l'assurance et je n'avais maintenant plus peur de côtoyer d'autres enfants, j’espérais même revoir Savannah, j'avais maintenant une amie. Ce camp m'avait changé à jamais.

Participation 3 :
Je me souviens encore parfaitement de cette journée. C'était en été, durant le mois de Juillet. Il faisait extrêmement chaud, c'était la canicule dans le pays. Il n'y avait personne dans les rues bétonnées, tous préférant rester chez eux avec un temps pareil. J'avais un mal de crâne détestable à cause de l'humidité incroyablement lourde qui chargeait l'air chaud. Mais je restais dehors. Maman le voulait ce jour là. Oui, elle ne voulait pas que j'écoute leur dispute, avec papa, elle ne voulait pas que je sois le témoin de ces cris et également de ce geste final, sûrement de trop, qu'il regretterait à jamais. Mais moi, je ne savais absolument pas que ça se passait réellement comme cela. Je ne comprenais pas. Comment voulez-vous comprendre que vos parents divorcent, alors que vous n'avez que cinq ans ? On ne peut pas savoir, on est bien trop jeune, bien trop innocent. Et nous croyons bien trop fort en l'amour, pour ensuite être confronté à une séparation.

Ce jour-ci donc, j'étais dehors. Je dévalais les rues, regardant tout autour de moi cherchant une activité qui aurait pu m'occuper quelques temps. Maman m'avait dit que je ne devais pas trop m'éloigner de la maison familiale, mais je n'en faisais qu'à ma tête et j'ai dû marché jusqu'à au moins quatre ou cinq rues plus loin, pour prendre l'air. Mais quel air suffoquant, il n'y avait pas un nuage, trente et un degrés à l'ombre et un vent totalement inexistant, comme happé par une chaleur écrasante. En tout cas, je remarquai, en regardant autour de moi, que non loin de là se tenait une sorte de petit parc, recouvert d'un gazon jaunâtre, grillé et asséché par le soleil de plomb qui me tapait encore sur le crâne. Je tournai à droite, rasant le mur en pierres de la grande maison qui se tenait au coin de ces deux rues et avançais, jusqu'à l'entrée du parc. Pour tout dire, il n'y en avait pas. Il était là, sans clôtures pour délimiter l'espace. Il y avait d'ailleurs un grand arbre sur ce terrain. Il était très imposant et montait haut, encore plus haut que la maison à l'angle. C'est dire. Il devait être là depuis de nombreuses années. On pouvait observer une cabane en bois perdue entre les longues branches qui s'entremêlaient étrangement. Elle devait être appréciée des enfants du coin, qui auraient pu s'imaginer pirates, ou encore envahis par les extraterrestres. Et non loin, il y avait une belle balançoire. Une magnifique balançoire même. Tout à fait classique. Elle était faite d'acier lisse et luisant, et le siège était en plastique noir, apparemment solide. Je n'en avais jamais vu avant. Jamais.

Je m'approchai de cette balançoire à grands pas et voulu la toucher, avec ma petite main douce et incertaine. Mais tout à coup, j’éprouvai une sensation de brûlure extrême, qui me fit tout simplement lâcher la barre en acier. La température extérieure avait chauffé le métal et à ce moment précis, plus personne ne pouvait le toucher plus de deux ou trois secondes, tellement il était ardent, c'était presque dangereux si vous voulez mon avis. Je m'éloignai le plus loin possible de cette maudite balançoire. En tenant ma main encore chaude et engourdit, me demandant quel diable avait donc pu faire ça. Je m’assis sur le gazon tout aussi chaud et tenait ma main, avec un regard empreint de dégoût et de désillusion. Ça ne m'était jamais arrivé, une brûlure, surtout aussi idiote. Je savais que ce n'était pas grave, mais j'en parlerai tout de même à maman, m'étais-je dis sur l'instant. Entre temps, une petite fille était arrivée sur l'air de jeu et quand je levai la tête, je la vis, qui s'amusait à se balancer énergiquement sur l'objet maudit, le centre de toutes mes convoitises. Elle rigolait et allait assez haut, d'avant en arrière, en un étrange grincement. Elle s'amusait comme personne. Ses cheveux châtains virevoltaient derrière elle avec élégance en reflétant la lumière, et ses yeux étaient fermés, probablement dans le but de ressentir plus de choses, d'avoir plus de sensations. Ce spectacle était tout simplement magnifique. Elle était seule, avec sa jolie petite robe blanche plissée qu'elle portait avec élégance, de plus, elle semblait avoir mon âge. Je la regardais, les yeux presque pétillants, mais surtout grands ouverts. Elle avait un visage tout à fait incroyable, avec d'adorables petites fossettes et surtout, un sourire qui dépassait en prestance celui de la plus belle femme au monde, qui était à ce jour-ci en mon esprit, ma mère. Je décidais de continuer à la regarder, jusqu'à ce qu'elle se laisse tomber gracieusement de la balançoire, toujours aussi souriante.

Je me levai et allai pour la saluer et lui dire deux ou trois mots. Mais quand on est enfant et qu'on a cinq ans, on ne sait que trop peu comment s'y prendre. Car oui, je le savais. Je la regardais comme mon grand frère regardait Leyla. Avec des yeux d'amoureux. On eut un dialogue des plus palpitants elle et moi.
« Salut ! dis-je, plein d'assurance.
-Bonjour. »

Elle me regardait, avec ses grands yeux marrons, que j'examinais maintenant de près. Ils étaient grands et habillés de longs cils courbés, ils étaient tout aussi beaux que le reste de son visage finalement. Oui je venais de rencontrer une jeune fille, qui avait maintenant le titre de plus belle femme du monde, à mes yeux du moins. Et c'est finalement avec cette jeune fille, que je continuai d'aller dans ce parc, à côté de la grande maison au mur de pierres, à l'angle de la rue. Ce fut avec elle, que je jouais dans la cours de récréation chaque jours, les uns après les autres durant toute l'école primaire. Ce fut avec elle, que je me suis mis en couple, au collège, devant tous les autres, qui nous définissaient comme inséparables. Et l'histoire continue. Ce jour-ci, je venais de rencontrer la personne qui me rendra heureux durant toute mon enfance, mais aussi après. L'histoire n'a pas finit d'être écrite et la plume a encore de l'encre à utiliser. Non, ce n'est pas finit.

Ce jour-ci, j'avais rencontré l'amour et mes parents ont connu la rupture. C'était un drôle de jour, et même des plus étranges, comme je le disais souvent d'ailleurs. Oui, définitivement un drôle de jour.

Participation 4 :
Ils aimaient jouer tous les deux, dans le jardin, au soleil, quand l'air était imprégné de l'odeur des tulipes et du lilas. Léon était protecteur envers elle, nul ne pouvait faire du mal à cette petite fille. Un sourire rayonnant, de grands yeux étaient vifs et attentifs à tout ; son rire était communicatif et Léon adorait l'entendre.
Cependant, chaque chose avait une fin la petite s'était paisiblement endormie, c'est en se réveillant qu'elle comprit que les événements passés le soir même étaient la réalité. Elle regarda autour d'elle, désemparée, comme à la recherche d'aide, comme si elle allait pouvoir à nouveau câliner Léon, le caresser ; mais non. Jamais elle ne pourrait le faire à nouveau.
Il fallait qu'elle se calme: "Papa et Maman sont p'têtre parti le promener " pensa t-elle. Mais c'est en découvrant des larmes sur les joues de sa mère que l'enfant compris, tout lui revint alors.

Léon était devenu vieux, plus de quinze ans et ses muscles ne pouvaient plus assurer aucun mouvements. Son sang ne circulait plus comme il le devait, rendant ses déplacements impossible. Sans cesse la jeune fille se rappela qu'il réessayait plusieurs fois de marcher correctement, sans succès. Son corps glacé et lourd finissait par retomber à terre. C'est ce soir là qu'elle vit ses parents partir et revenir sans Léon...

Tout était réel, si réel, trop réel... Ces souvenirs lui paraissaient si proches, si lointains... Elle ne put se retenir de pleurer à chaudes larmes, encore et encore. Rien ne pouvait l'arrêter, rien ni personne ne pouvait calmer sa peine ; elle venait de perdre son meilleur ami,son protecteur. Ses parents virent la consoler, ils tentèrent de la rassurer "Léon est heureux où il est", "Il a eu une belle vie tu sais". Mais rien ne fonctionnait, elle connaissait Léon depuis sa naissance, il avait toujours fait partie de sa vie. "Où est Léon? Je veux Léon!" Elle criait cette phrase, fort, très fort. Elle savait, au fond d'elle que son ami était parti, mais elle voulait espérer le voir encore. Elle aurait tellement aimé jouer une dernière fois avec lui, lui faire un dernier bisou, un dernier câlin...
De jours en jours plus elle songeait à cette scène, plus elle comprit pour la première fois ce que l'on éprouvait à la perte de quelqu'un de cher. La fillette finit par sécher ses larmes, elle serra son poing et se mit en tête un rêve, une ambition: devenir vétérinaire, pour ainsi sauver autant d'animaux qu'elle le peut, aider les autres et surtout pour ne jamais oublier Léon.

Participation 5 :
C'était un soir de Novembre.  Il faisait encore doux pour la saison : l'hiver tardait à venir.  Je me souviens de ce soir comme si c'était hier.  Je passais, comme à mon habitude, devant la chambre de mon fils Thomas, histoire de vérifier qu'il dormait bien.  Ce coquin connaissait tous les trucs pour veiller tard.  C'était bien mon fils, il n'y avait pas de doute là-dessus.  Cette nuit-là, il ne dormait pas ... J'ouvris la porte, prêt à le gronder, mais je l'entendis pleurer.
- Thomas ?  Il y a quelque chose qui ne va pas ?
- Non ... c'est rien papa ...
Je m'assis alors au bord du lit, juste à ses côtés, et je lui séchai ses larmes du revers de la main.
- Pourquoi tu es triste ?
- Felix, il est mort et plus jamais je ne le reverrai !
- Ah ... c'est donc ça ...
Nous avions perdu le jour-même notre fidèle chat Félix, mort de sa belle mort.  La pilule avait été dure à encaisser pour Thomas qui avait grandi avec lui.
- Hmm, tu veux que je te raconte une histoire ?  
- Bof, j'suis plus un bébé maintenant !
- Ah c'est dommage, elle parle d'une petite fille et de son chat.
Je vis alors de la curiosité dans les yeux de mon fils.  Je le pris alors contre moi et commençai mon histoire.
- Il était une fois un chat, je dirais même un tout petit chaton.  Il était si petit que personne ne l'avait remarqué parmi ses frères et sœurs, plus combatifs et plus grands que lui.  Malgré cela, un couple avait fini par craquer sur cette petite boule de poil pour un détail: il avait une petite queue en forme de pinceau.  Ils l'appelèrent Klimt, comme le peintre, en référence à sa queue, mais aussi à ses magnifiques yeux dorés.

Le chaton était tombé dans une très bonne maison.  Le couple était adorable et ils étaient les parents d'une gentille petite fille du nom de Manon.  Elle s'attacha de suite au petit animal.  Au fil du temps, il devint plus qu'un animal, il était son ami.  Son meilleur ami !  Ils partageaient tout ensemble.  Il allait la lever le matin d'une léchouille.  Il l'attendait sagement quand elle rentrait de l'école devant la porte pour partager un goûter.  Elle lui mettait toujours des morceaux de gâteau de côté. Le soir, ils s'endormaient ensemble, lui lové au creux de ses genoux, ronronnant de bonheur.
- Papa, je ne veux pas que tu finisses l'histoire, elle est triste hein ?
- Laisse-moi finir Tom ...  Un jour, la petite fille rentra de l'école et elle ne trouva pas Klimt devant la porte.  Elle le chercha dans toute la maison pendant plusieurs minutes.  Elle finit par le trouver caché sous son lit.  Il ne bougeait plus et semblait souffrir. Paniquée, elle appela sa maman et elles allèrent ensemble chez le vétérinaire.  Le chat était très malade et souffrait.  Le vétérinaire expliqua la situation et la maman prit la décision d'accompagner Klimt vers le paradis pour qu'il ne souffre pas inutilement.

Elle expliqua alors à sa fille ce qu'ils allaient faire à Klimt et la laissa lui dire au revoir, une dernière fois.  La fillette était triste.  Elle caressa son chat doucement et lui dit alors : « Klimt, mon petit peintre, j'ai été heureuse d'avoir été ton amie.  Le paradis a de la chance, tu vas pouvoir peindre là-haut et leur apporter beaucoup de bonheur ».
- Félix est devenu un peintre du paradis alors ?
- Je crois bien oui.
- Hmm ... c'est bien, j'espère qu'ils prendront bien soin de lui là-haut.  Tu sais quoi papa ?  Plus tard, j'aiderai les animaux à devenir les peintres du paradis !
- Ah peut être ... mais tu as encore le temps de choisir.  Allez, il est temps de dormir maintenant.
Ce dont je ne me doutais pas, c'est que, plus tard, Thomas deviendrait vraiment vétérinaire.  Il aide entre-autre de nombreux chats à devenir les peintres d'ici-bas et du ciel.  Et pour tout ça, je serai fier de lui à jamais.

Dernière édition par Caroline le 2014-07-28, 20:53, édité 1 fois

 
Bretagne22
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de très belles histoires bravos a tous et a toutes

5 points à la participation : 2
4 points à la participation : 1
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2 points à la participation : 5
1 point à la participation : 4

 
Caroline
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Allez on vote  [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 3375775184 !
 
Linette
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5 points pour la participation 1
4 points pour la participation 2
3 points pour la participation 5
2 points pour la participation 4
1 points pour la participation 3

De beaux textes, des moments forts, un beau moment de lecture. Merci aux participants de nous faire vivre ça et aux organisateurs d'en avoir eu l'idée.

Edit : jeudi 31 juillet, 23h56. A y est, j'ai édité mon vote. Il est conforme. Désolée, je ne devais pas avoir les yeux en face des trous ou être shootée par le produit de l'infiltration dans l'épaule que j'ai eue quelques heures avant. Désolée Lady.

Dernière édition par Linette5 le 2014-07-31, 23:56, édité 1 fois

 
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Tout comme Linette, je tenais à féliciter tous les binômes pour leur superbe texte.  En fait, c'en est même cruel de choisir.  Dur de comparer ce qui n'est pas comparable.  Je vais donc voter au feeling et surtout pour les textes qui représentent le mieux le sujet demandé, ainsi que pour le côté vivant du texte.

Je ne ferai pas de commentaire parce que j'ai trouvé tous les textes bien construits et bien écrits. J'ai apprécié tous les styles.

5 points pour la participation 5
4 points pour la participation 2
3 points pour la participation 4
2 points pour la participation 3
1 point pour la participation 1

 
Caroline
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J'ai beaucoup aimé vos textes dont certains dégage beaucoup d'émotions.

Voici mon vote

5 points à la participation 1
4 points à la participation 4
3 points à la participation 2
2 points à la participation 3
1 point à la participation 5

Allez encore un peu plus de 24 heures pour voter  [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 21450 !
 
missgabrielle
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5 points pour la participation 2
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1 point pour la participation 4

 
LadySquirrel
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On vote, on vote, on vote !
 
Havane
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5 points à la participation 5
4 points à la participation 1
3 points à la participation 2
2 points à la participation 3
1 point à la participation 4

 
LadySquirrel
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Linette5 a écrit:

5 points pour la participation 1
4 points pour la participation 2
3 points pour la participation 5
4 points pour la participation 4
5 points pour la participation 3

Linette je sais pas trop ce qui c'est passé mais il m'est impossible de compter ton vote, désolé.^^'

Dernière édition par LadySquirrel le 2014-07-31, 23:19, édité 1 fois

 
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Elle a certainement voulu faire du 5, 4, 3, 2, 1 mais elle a eu un petit souci [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 2620358557 

 
LadySquirrel
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Ouai mais vu que je n'ai pas de certitude, je ne peux pas compter le vote, par respect pour les participants au cas où je me tromperais dans mes spéculations.^^

 
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Je sais Lady Wink J'espère qu'elle repassera pour corriger le vote, ce serait dommage vu le faible nombre de votants.

 
Linette
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Oui, oui, je viens de voir. Suis sur tablette. Cours à l'ordi. J'arrive.

A y est, vote édité ! Et Mlle So, Chouchou, on ne se moque pas, hein !  [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 2881672574  vieux

 
LadySquirrel
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Merci miss !

Les votes sont fini, nous vous donnerons les résultats sous peu !
 
Bretagne22
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[Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 337664734 sous peu avez vous dit demoiselle Lady :planche: :langue: 

 
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Nous oubliez pas [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 1298751790 

 
missgabrielle
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Non ne nous oubliez pas [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 1298751790 on veut savoir [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 1298751790

Oh MlleSo se cache sous un binôme [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 969370813 

 
Havane
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Rho, MissGabrielle aussi...(?)

 
missgabrielle
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Possible, Havane, possible [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 969370813

Allez Lady [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 3793448467  Allez Lady [Clos] Un jeu d'enfant Deuxième étape 3375775184 

 
LadySquirrel
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Ça arrive. XD
Mais je veux laisser à Caro l'honneur de vous donner les résultats.

 
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